Propositions de critères d'intervention et de seuils d'alerte pour les cyanobactéries

Les cyanobactéries, aussi appelées algues bleu-vert, sont des bactéries Gram négatif qui se répartissent en 150 genres regroupant quelques 2000 espèces. L’intérêt porté par les professionnels de la santé publique aux cyanobactéries découle du fait que ces micro-organismes peuvent produire des substances toxiques. Ces substances, appelées cyanotoxines, sont regroupées en trois classes : les neurotoxines (anatoxine-a, anatoxine-a(s), saxitoxine, néosaxitoxine), les hépatotoxines (microcystines, nodularine, cylindrospermopsine) et les endotoxines de nature lipopolysaccharidique.

La problématique des cyanobactéries est présente un peu partout sur la planète et le Québec ne fait pas exception. Plusieurs plans d’eau (lacs et cours d’eau) ont été signalés au ministère de l’Environnement du Québec (MENV) pour des problèmes de fleurs d’eau. Plusieurs de ces plans d’eau sont utilisés pour des activités récréatives, et certains d’entre eux comptent des prises d’eau potable municipales. Ces fleurs d’eau répertoriées pouvaient contenir des espèces de cyanobactéries susceptibles de produirent des toxines, mais heureusement jusqu’à maintenant les concentrations de cyanotoxines mesurées étaient faibles. Les cyanotoxines recherchées étaient la microcystine-LR et certaines variantes de microcystines, et l’anatoxine-a.

Les deux sources majeures d’exposition aux cyanobactéries et à leurs cyanotoxines sont la consommation d’eau et l’utilisation de l’eau à des fins récréatives. Pour une description détaillée des effets sur la santé des cyanobactéries et de leurs toxines, le lecteur est invité à consulter la fiche synthèse sur l’eau potable et la santé humaine réalisée sur le sujet par le Groupe scientifique sur l’eau (GSE) de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) (Groupe scientifique sur l’eau, 2004).

 

ISBN (imprimé)
2-550-43854-X
Notice Santécom
Date de publication