Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) en milieu scolaire : Développer des stratégies efficaces pour augmenter les couvertures vaccinales
Faits saillants
- Le but de ce projet était de développer et d’évaluer des interventions pour améliorer l’acceptabilité des vaccins contre les virus du papillome humain (VPH) et les taux des couvertures vaccinales dans trois régions administratives dans le cadre du programme d’immunisation scolaire au Québec.
- En général, les parents participants connaissaient l’existence des VPH et la vaccination contre ceux-ci. Ils étaient aussi majoritairement confiants envers la vaccination et avaient décidé de faire vacciner leur enfant.
- Les parents étaient majoritairement d’avis que les interventions proposées étaient pertinentes et les recommandaient à tous ceux qui ont à prendre une décision au sujet de la vaccination de leurs enfants contre les VPH. Parmi les interventions évaluées :
- L'intervention en classe (ou en mode virtuel à l’année 2) avait une influence positive sur la décision de vacciner. La logistique complexe de cette intervention en classe amène la réflexion quant aux adaptations possibles (ex. : faire une présentation en ligne aux parents en incluant une période de questions).
- L'outil d’aide à la décision a été apprécié par la plupart des parents, mais il a été peu consulté. Une version interactive et personnalisée pourrait potentiellement mieux répondre aux besoins des parents.
- La formation en entretien motivationnel a permis aux infirmières de se sentir mieux outillées pour discuter avec les parents qui n’avaient pas retourné leur formulaire de consentement. Le manque de temps et d’espace pour effectuer des rappels téléphoniques représentait des obstacles à cette intervention.
- Les stratégies d’éducation et d’information apparaissent plus efficaces dans des interventions à composantes multiples, c’est-à-dire, combinées ensemble.
- Des différences significatives ont été observées entre les écoles pilotes et celles témoins de deux régions quant à leur CV contre les VPH en 2019-2020, ce qui suggérait un effet positif des interventions et une meilleure acceptabilité des vaccins contre les VPH par les parents.
- Les parents des écoles pilotes étaient moins préoccupés par la sécurité des vaccins, étaient plus nombreux à avoir décidé de faire vacciner leur enfant contre les VPH et étaient un peu plus nombreux à affirmer qu’ils regretteraient de ne pas avoir fait vacciner leur enfant s'il ou elle attrapait la maladie comparativement à ceux des écoles témoins des régions étudiées.
- Les infirmières scolaires rencontrées souhaitaient se sentir bien outillées et formées pour répondre aux préoccupations des parents.
- Selon les gestionnaires et les infirmières scolaires rencontrés, l’implication et la collaboration des écoles pour faciliter les activités de vaccination scolaire sont centrales pour le succès du programme d’immunisation.
- Au regard des résultats obtenus, certaines réflexions et pistes d’actions ont été soulevées : développer des outils d’information et de sensibilisation, faciliter la communication entre les infirmières scolaires et les parents, collaborer avec le milieu scolaire et simplifier le processus de consentement.