Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec : rapport 2021
La transmission du virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est toujours active au Québec.
- Le nombre de nouveaux diagnostics d’infections par le VIH qui avait diminué de 31,4 % entre 2019 et 2020 a augmenté, passant de 212 cas en 2020 à 239 en 2021 (+12,7 %). Cependant, cette augmentation doit être interprétée avec prudence, car les données des dernières années fluctuent. Également, la pandémie de COVID-19 a eu un impact sur l’offre et le recours aux services de dépistage du VIH et a ainsi influencé l’analyse et l’interprétation des données du programme pour la période 2020-2021.
Une proportion relativement importante de personnes vivant avec le VIH sont diagnostiquées tardivement et ne bénéficient donc pas d’un traitement qui débute en temps opportun.
- Près de la moitié (48,4 %) des personnes nouvellement diagnostiquées en 2021 avaient des taux de CD4 < 350.
- 31,9 % des cas ont été diagnostiqués à un stade avancé de l’infection (taux de CD4 < 200 et/ou au stade du sida).
Les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH) demeurent le groupe de population le plus touché.
- Parmi 239 nouveaux diagnostics rapportés pour l’année 2021, 56,9 % des cas sont enregistrés chez des HARSAH. Ce pourcentage augmente à 60,7 % si on ajoute les HARSAH qui s’injectent des drogues.
Les personnes originaires de pays où le VIH est endémique suivent, et elles sont au premier rang chez les personnes de genre féminin.
- 17,6 % (n = 42) des nouveaux diagnostics en 2021 sont chez des personnes originaires de pays où le VIH est endémique. Ce groupe de population représente 60,5 % des nouveaux diagnostics chez les personnes de genre féminin.
L’offre et la demande du dépistage du VIH ont légèrement augmenté en 2021.
- Le nombre de tests de détection du VIH effectués au Québec, qui avait diminué de 18,4 % entre 2019 et 2020, a légèrement augmenté en 2021 (+ 4,7 %).
Les données disponibles ne signalent pas de hausse de nouvelles infections et il y a peu de changements dans les caractéristiques des nouveaux diagnostics.