Soutenir la planification des ressources humaines en santé publique : enquête sur les programmes de formation en santé publique des universités canadiennes

Le document complet et son résumé visent à informer les personnes et les organisations qui prendront part aux discussions sur les capacités de formation des programmes en santé publique des universités canadiennes et sur la planification de la main-d’œuvre en santé publique du Canada dans un contexte de transformation des systèmes de santé publique et de période post-COVID-19.

Bref aperçu des initiatives pancanadiennes liées aux capacités de formation en santé publique mises en œuvre depuis le début des années 2000

Selon les informations recueillies, au lendemain de l’épidémie de syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) de 2003, le Comité consultatif national sur le SRAS et la Santé publique (Comité Naylor) avait établi la nécessité de mener un examen approfondi des programmes de formation en santé publique et de faire en sorte que les nouveaux travailleurs de la santé publique soient suffisamment qualifiés (Naylor et National Advisory Committee on SARS and Public Health, 2003). Les recommandations du Comité ont mené à la création du Réseau pancanadien de santé publique (Réseau de santé publique), un important mécanisme de collaboration intergouvernementale (Réseau pancanadien de santé publique, 2008). Au moyen d’une série d’activités, le Conseil du Réseau de santé publique (partie prenante du Réseau pancanadien de santé publique) a supervisé la mise en œuvre des mesures recommandées dans le rapport Édifier une main-d’œuvre en santé publique pour le 21^e siècle : un cadre pancanadien pour la planification des ressources humaines en santé publique (Groupe de travail conjoint sur les ressources humaines en santé publique, 2005), dont certaines visaient une meilleure compréhension des capacités de formation en santé publique des universités canadiennes.

Points saillants de la collecte de données de 2022 sur les programmes en santé publique des universités canadiennes

Notre collecte de données de 2022 fournit des informations sur l’emplacement des universités qui offrent des programmes en santé publique, les types de programmes et les diplômes auxquels ils donnent droit, tout en dénombrant les étudiants inscrits et diplômés de 2017 à 2021. Soulignons qu’il faut considérer cette collecte, dont les résultats sont détaillés à la section 4, comme une première étape vers une meilleure compréhension des capacités de formation en santé publique des universités canadiennes.

Mesures proposées pour approfondir la compréhension actuelle des capacités de formation en santé publique des universités canadiennes

Afin de compléter les informations sur les programmes liés à la santé publique offerts par les universités canadiennes, il serait pertinent de :

• Tenir à jour une liste détaillée de tous les programmes en santé publique offerts par les universités canadiennes en identifiant et en classant les titres de tous les programmes liés à la santé publique (de plus ou moins 30 crédits, de formation continue ou professionnelle), en prêtant une attention particulière aux titres qui comprennent des termes comme santé mondiale, santé environnementale, santé autochtone, santé des Autochtones, santé des populations vulnérables, impacts sur la santé ou santé au travail, mais qui n’incluent pas des termes comme santé publique, santé de la population, santé communautaire, promotion de la santé ou épidémiologie, ou qui ne s’y réfèrent pas directement.

Afin de mieux comprendre la diversité des programmes en santé publique offerts aux trois cycles d’études par les universités canadiennes, il serait pertinent de :

• Passer en revue les curriculums et modalités des programmes de baccalauréat, de maîtrise, de doctorat, de résidence en santé publique et médecine préventive ainsi que des autres programmes liés à la santé publique offerts par les universités canadiennes.

Pour mieux connaître les débouchés professionnels offerts aux étudiants diplômés des programmes en santé publique des universités canadiennes, il serait pertinent de :

• Continuer de collecter régulièrement des données sur les étudiants inscrits et diplômés, de manière à rassembler des informations sur les programmes et sur la répartition des étudiants par programme;
• Collecter des données sur le parcours professionnel des étudiants diplômés de ces programmes, sur une période d’au moins cinq ans suivant l’obtention de leur diplôme et en utilisant des méthodologies compatibles.

Pour tenir à jour une base de connaissances sur la composition, la combinaison et la répartition des capacités de formation en santé publique des universités canadiennes aux deux niveaux provincial et territorial, il serait pertinent de :

• Continuer de collecter des données sur les étudiants inscrits et diplômés dans les programmes universitaires de formation en santé publique, selon les provinces et territoires où des universités offrent ces programmes.

Portée de notre projet

Ce projet nous a permis de :

• Présenter un aperçu des initiatives mises en œuvre depuis le début des années 2000 et qui ont favorisé une meilleure compréhension des capacités de formation des programmes universitaires en santé publique au Canada;
• Produire des données pertinentes et actualisées sur les programmes en santé publique offerts par les universités canadiennes en 2022, de même que sur leurs étudiants inscrits et diplômés en 2017, 2020 et 2021;
• Proposer des mesures pour recueillir des données supplémentaires sur l’offre de programmes universitaires en santé publique afin de mieux comprendre la capacité de formation en santé publique au Canada;
• Constater que les informations sur les programmes universitaires de formation en santé publique ne sont qu’une des composantes essentielles à la planification de la main-d’œuvre et au renforcement de ses capacités;
• Souligner l’importance de recenser l’éventail complet des questions et des informations à traiter afin d’éclairer tous les aspects de la planification de la main-d’œuvre en santé publique et du renforcement de ses capacités.