Portrait de la pollution de l’air à Québec et de certains de ses impacts sur la santé des résidents des territoires des CLSC de Limoilou-Vanier et de Québec–Basse-Ville
Le présent document résume les résultats des activités scientifiques du projet Mon environnement, ma santé, réalisées par l’Institut national de santé publique du Québec. Plusieurs méthodes ont été utilisées afin d’effectuer l’analyse de la dispersion spatiale ou temporelle de la pollution atmosphérique à l’échelle locale et l’évaluation de certains impacts sanitaires associés au PM2,5 :
Description spatiale des concentrations moyennes de PM2,5, du NO2 et du SO2 émis par certains établissements industriels :
- Pour l’année 2011, selon un modèle de dispersion atmosphérique, les émissions industrielles de particules fines (PM2,5), de dioxyde d’azote (NO2) et de dioxyde de soufre (SO2) ont affecté tout le territoire de Québec. Les quartiers centraux semblent toutefois plus exposés aux émissions modélisées.
Description spatiale des concentrations moyennes annuelles de PM2,5 et de NO2 de l’air ambiant (toutes sources) issues de modèles nord-américain et pancanadien :
- La cartographie des concentrations de PM2,5 à partir des données issues d’un modèle nord-américain démontrent visuellement une diminution des concentrations moyennes annuelles pour tout le territoire de Québec entre 2011 et 2018. Selon cette méthode, une zone dans le territoire de Limoilou montre des concentrations de PM2,5 parmi les plus élevées à Québec.
- Pour le NO2, les données issues d’un modèle pancanadien pour les années 2011 et 2016 suggèrent aussi, de façon générale, une diminution des concentrations moyennes annuelles à Québec au cours des cinq dernières années. Les zones où les concentrations étaient les plus élevées se retrouvent à proximité des routes à plus forte densité de trafic.
Échantillonnages et modélisation (Land Use Regression) des niveaux ambiants (toutes sources) de PM2,5, du NO2 et du bruit :
- Pour les PM2,5, les modélisations issues des données de l’échantillonnage mobile suggèrent que le territoire de la Basse-Ville est affecté par des concentrations parmi les plus élevées à Québec.
- Pour le NO2 et le bruit, les modèles basés sur les données de l’échantillonnage fixe montrent que les niveaux les plus élevés sont intimement liés au trafic routier. Pour l’ozone, les concentrations les plus importantes se situent dans les banlieues de Québec.
Estimation de l’asthme infantile et des décès par cardiopathie ischémique attribuables à la pollution de l’air :
- Pour la période de 2000 à 2015, chez les citoyens de Limoilou, de Vanier et de la Basse-Ville, les résultats des modélisations effectuées suggèrent que l’exposition aux PM2,5 aurait contribué à 288 cas d’asthme infantile et 495 décès par cardiopathie ischémique.