Portrait des naissances prématurées au Québec de 1981 à 2017
Les taux mondiaux de prématurité ont augmenté dans les dernières décennies, une tendance à laquelle le Québec n’a pas échappé. Au Canada, le taux de prématurité est passé de 7,4 % en 1999 à 8,2 % en 2004 et est resté stable depuis. Il importe de fournir des détails sur les circonstances entourant ces naissances. Le présent rapport de surveillance brosse un portrait détaillé de la question des naissances prématurées au Québec de 1981 à 2017, présentant notamment les taux de prématurité en fonction de divers facteurs sociodémographiques et issues cliniques.
Faits saillants
- Le taux de prématurité a augmenté entre 1981 et 2004 au Québec, passant de 5,6 à 8,1 pour 100 naissances vivantes. Il a légèrement diminué par la suite, atteignant 7,0 pour 100 naissances vivantes en 2017.
- Le taux de prématurité est plus élevé chez les femmes de moins de 20 ans et de plus de 45 ans.
- Le taux de prématurité lors de grossesses multiples a considérablement augmenté entre 1981-1986 et 2012-2017.
- Au fil du temps, l’écart de taux de prématurité s'est accentué entre les femmes n'ayant pas terminé leurs études secondaires et celles qui ont fait des études universitaires.
- Le taux d’admission à l'unité des soins intensifs est rare, mais il est 9 fois plus élevé chez les femmes ayant accouché prématurément que chez les femmes ayant accouché à terme.
- Les taux de diabète gestationnel, d’hypertension de grossesse et de morbidité grave sont significativement plus élevés chez les femmes ayant accouché prématurément que chez celles ayant accouché à terme.
- La mortalité infantile avant le congé de l’hôpital est plus de 100 fois plus fréquente chez les nouveau-nés prématurés que chez ceux nés à terme.
- L'admission à l'unité de soins intensifs néonatals est 10 fois plus fréquente chez les nouveau-nés prématurés que chez ceux nés à terme.