Portrait des troubles musculo-squelettiques d’origine non traumatique liés au travail : résultats de l’Enquête québécoise sur la santé de la population, 2014-2015

Ce portrait de santé au travail des hommes et des femmes en emploi au Québec est basé sur les données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (EQSP) 2014-2015. Cette édition de l’enquête s’est enrichie de nouveaux indicateurs liés à la santé au travail qui permettent une analyse plus précise des troubles musculo-squelettiques (TMS) d’origine non traumatique liés au travail, en les distinguant des TMS dus à des traumatismes accidentels. Ce portrait
présente les liens entre ces TMS et diverses expositions professionnelles en tenant compte des facteurs sociodémographiques et personnels pouvant influencer leur apparition. En raison des réalités différentes que vivent les hommes et les femmes sur le marché du travail, un portrait différencié selon le sexe est présenté. Les analyses font ressortir les constats suivants :
  • Près d’un million de personnes en emploi au Québec souffrent de TMS d’origine non traumatique liés au travail, soit un travailleur sur quatre.
  • Les travailleuses sont plus touchées : 31 % d’entre elles ont rapporté en souffrir comparativement à 20 % des hommes.
  • Parmi les travailleurs les plus touchés par ces TMS, peu importe le sexe, on retrouve :
    • Les travailleurs appartenant aux catégories professionnelles « ouvriers qualifiés » et « personnels et ouvriers non qualifiés et manoeuvres »;
    • Les travailleurs de 45 ans et plus;
    • Les travailleurs qui se perçoivent financièrement pauvres.
  • L’étude met en évidence une association très forte entre les TMS d’origine non traumatique liés au travail et l’exposition à un niveau élevé de contraintes physiques du travail (ex. : manutention de charges, autres efforts, gestes répétitifs, postures contraignantes).
  • Les résultats démontrent que les personnes exposées aux contraintes organisationnelles et psychosociales du travail telles que des exigences psychologiques élevées (charge de travail élevée), une faible reconnaissance au travail ou le harcèlement psychologique ont une probabilité plus élevée de souffrir de TMS d’origine non traumatique liés au travail.
  • La probabilité de souffrir de tels TMS est encore plus importante lorsqu’une personne est exposée à la fois à des contraintes physiques et des exigences psychologiques élevées.
  • Les TMS d’origine non traumatique liés au travail sont fortement associés à la détresse psychologique liée au travail.

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-550-85737-2

Notice Santécom

Date de publication