Consultation sur l’organisation des services de santé mentale pour les jeunes : propositions de santé publique
L’Institut national de santé publique du Québec salue l’initiative du ministère de la Santé et des Services sociaux de mener une consultation publique sur l’offre de services en santé mentale pour les enfants, les adolescents et les jeunes adultes et confirme que la santé mentale est un sujet de haut intérêt pour la santé publique.
L’INSPQ soutient les points suivants :
- La santé mentale des jeunes se développe dès le plus jeune âge. Elle est influencée par les expériences durant l’enfance, l’adolescence et les premières années de l’âge adulte.
- Ces expériences constituent des facteurs de risque ou de protection pour l’acquisition de compétences et l’adoption de comportements sains qui façonnent la santé physique et mentale.
- Aux mesures de soutien et aux services mis en place pour les jeunes quels qu’ils soient, les conditions favorables à la santé mentale devraient être aussi réunies : milieux de vie inclusif, présence de soutien social, possibilité de participer à la vie économique et sociale sans discrimination ni violence. Ce sera possible par le déploiement d’un continuum d’interventions complémentaires intégrant des actions de promotion et de prévention pour tous jusqu’aux services de soutien pour les jeunes qui ont à composer avec un diagnostic de trouble mental.
- Plutôt que de cibler uniquement ceux qui éprouvent des difficultés ou qui sont « à risque », il serait approprié d’agir en fonction des besoins propres à chaque tranche d’âge, dans une logique d’action sur les déterminants sociaux de la santé mentale.
- Les actions de promotion de la santé mentale et de prévention doivent débuter dès la grossesse et l’enfance et se poursuivent dans les services de garde et d’éducation, et doivent intégrer des services aux parents.
- En matière de parcours préscolaire et scolaire :
- Les services de garde éducatifs doivent être de qualité et accessibles. Avec les établissements d’enseignement, du préscolaire au postsecondaire, ils sont des milieux essentiels pour favoriser l’apprentissage socioémotionnel des jeunes en combinant des actions éducatives et des actions qui façonnent leurs milieux de vie
- les actions auprès des jeunes devraient tenir compte des situations qu’ils vivent et des moments-clés de leur vie d’élève ou d’étudiant (transition vers l’école, transitions scolaires, conciliation travail-études, transition vers le marché du travail).
- Afin de suivre la situation au Québec et d’ajuster les actions et services sur une base régulière, il est nécessaire de mesurer l’état de santé mentale de la population incluant les dimensions positives.
Pour en savoir plus
Document déposé à l'Assemblée nationale