L’alimentation des Premières Nations et des Inuits au Québec
- L’alimentation des Premières Nations et des Inuits au Québec a subi d’importantes modifications en quelques décennies. Elle est passée d’une alimentation basée sur les ressources naturelles locales à une alimentation mixte ou reposant exclusivement sur les produits vendus en commerce.
- Cumulée à un style de vie sédentaire et exacerbée par les conditions sociales dans lesquelles vivent plusieurs familles et communautés autochtones, l’alimentation de type commercial, souvent riche en sucres raffinés, en gras trans et en sodium et faible en nutriments essentiels, contribue à l’émergence de maladies chroniques tels l’obésité, le diabète et les maladies cardiovasculaires.
- L’alimentation dite traditionnelle est saine et riche en nutriments variés et essentiels (fer, zinc et vitamines A, B, C et D). Les aliments qui composent cette diète ont en général une teneur élevée en protéines animales, en plus d’être souvent riches en acides gras essentiels. La consommation de ces aliments est largement promue pour ses bienfaits sur la santé globale des individus.
- Une alimentation saine et variée inclut des produits de la chasse, de la trappe, de la pêche et de la cueillette, mais passe aussi par l’accès à des aliments de bonne qualité et à faibles coûts.
- L’éloignement et l’isolement géographique, de même que l’accès au territoire peuvent constituer des obstacles à franchir pour les Premières Nations et les Inuits en vue de s’approprier une alimentation saine.
- L’accès à une alimentation saine et variée dans les communautés autochtones est déjà encouragé et doit être poursuivi. Diverses stratégies implantées dans les communautés montrent le dynamisme et le pouvoir d’agir des communautés lorsqu’elles disposent des moyens nécessaires.
- Un effort de promotion des saines habitudes de vie devrait viser la petite enfance avec l’objectif de rejoindre l’environnement familial et communautaire. Il importe d’enseigner très tôt l’importance d’une bonne alimentation et de permettre aux aînés de transmettre des pans de leur culture à travers l’alimentation.
- Un grand nombre de familles subissent régulièrement l’insécurité alimentaire en raison d’un contexte socioéconomique particulièrement défavorable. De nombreuses familles et communautés autochtones au Québec sont encore aujourd’hui confrontées à la pauvreté et à ses effets délétères.
- L’amélioration de l’alimentation de ces citoyens sera défavorisée tant que des actions concrètes ne seront entreprises pour mettre fin à ces inégalités.