Treize interventions visant à réduire les inégalités sociales de santé au Canada

Le présent sommaire décrit divers politiques et programmes canadiens qui ont eu un certain succès à réduire les inégalités sociales de santé.

Le Centre de collaboration nationale sur les politiques publiques et la santé (CCNPPS) a demandé aux chercheurs du centre Léa-Roback sur les inégalités sociales de santé de préparer un rapport sur les politiques et les programmes canadiens qui ont été évalués en se basant sur les critères fondés sur des données probantes, y compris une hiérarchie des niveaux de preuve, tels que celle utilisée dans les lignes directrices cliniques.

Les acteurs en santé publique qui veulent promouvoir l'adoption de politiques publiques favorables à la santé souhaitent que ces politiques soient fondées sur des méthodes solides et éprouvées. En d'autres mots, les politiques et les programmes gouvernementaux d'envergure devraient idéalement être fondés sur ce qui fonctionne. Néanmoins, le fait de travailler avec des populations réelles dans leur contexte social est différent des études en laboratoire où le chercheur peut contrôler les conditions expérimentales. Tenir compte des inégalités sociales de santé et des déterminants sociaux de la santé rend encore plus difficile l'application des normes fondées sur des données probantes. Ainsi, dans le récent rapport de la Commission des déterminants sociaux de la santé, l'Organisation mondiale de la Santé notait que « si la Commission avait pris la décision de se baser uniquement sur le témoignage à partir d'expériences bien contrôlées, ce rapport serait un rapport court avec des recommandations fondées sur les données biomédicales probantes et la conclusion que des recherches supplémentaires devraient être effectuées » (OMS, 2008, p. 42). Le présent résumé tente de présenter des publications qui utilisent une approche fondée sur des données probantes pour évaluer l'efficacité des politiques et des programmes, passés et présents, visant à éliminer les inégalités sociales de santé.

Le présent rapport fait le sommaire des conclusions de l'étude de 13 cas. Il est intéressant de noter que si l'on compare ces résultats à ceux d'un rapport publié par l'Institut canadien d'information sur la santé (Ross, 2003), on remarque que, six ans plus tard, très peu de cas supplémentaires ont été évalués. Le fait qu'un grand nombre de ces programmes aient déjà été mentionnés dans le rapport de 2003 démontre que très peu de politiques ou de programmes sont soumis à ce genre d'évaluation. En d'autres termes, à peine quelques politiques ou programmes pour lesquels on dispose de résultats ont été étudiés systématiquement durant une longue période. Même si cela peut sembler frustrant du point de vue de la recherche, ce n'est pas étonnant étant donné la nature des inégalités sociales de santé mentionnées plus haut et la difficulté d'isoler des variables de politique ou de programme qui peuvent être mesurées directement. Cette situation rappelle la nécessité de faire appel à une variété d'outils méthodologiques pour mener à bien ce type d'évaluation.

Ce document résume un rapport plus long rédigé par le centre Léa-Roback sur 13 politiques ou programmes analysés. Il présente les critères de sélection et les facteurs utilisés pour évaluer leur succès. Nous espérons qu'il sera utile aux intervenants en santé publique qui travaillent dans le domaine des déterminants sociaux de la santé.

Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-63085-2
ISBN (imprimé)
978-2-550-63084-5
Notice Santécom
Date de publication