Étude de la prévalence de la plombémie chez les donneurs de sang au Québec : 2006-2007

Revue sommaire des connaissances sur le plomb
Le plomb est un métal largement répandu dans l'environnement. Dans la population générale, les principales sources d'exposition au plomb proviennent de l'air ambiant, des aliments, de l'eau potable, du sol et des poussières. Selon les études, on estime que les enfants absorbent de 30 à 50 % du plomb ingéré comparativement à 10 % chez un adulte. La plus grande fraction du plomb dans le sang, soit plus de 90 %, est contenue à l'intérieur des globules rouges. Le plomb dans le plasma migre vers le tissu osseux et les tissus mous tels que le cerveau, les reins et le foie. La demi-vie du plomb dans le tissu osseux varie de 20 à 25 ans. Les atteintes du système nerveux, plus particulièrement les problèmes de développement neuropsychomoteur chez l'enfant, sont de loin les effets à la santé les plus préoccupants associés à l'exposition au plomb. Les résultats des méta-analyses portant sur les études épidémiologiques ont montré qu'une exposition au plomb au cours de la phase prénatale et postnatale du développement d'un enfant était associée à une augmentation des troubles d'apprentissage et du comportement ainsi qu'à une baisse du quotient intellectuel. Les organismes internationaux en santé considèrent acceptable un niveau sanguin de plomb inférieur à 0,48 μmol/l. Cette valeur seuil est cependant de plus en plus contestée par les experts à la lumière des récentes études qui suggèrent des effets sur la santé à des concentrations aussi faibles que 0,24 μmol/l.

Le risque de transmission de plomb par la transfusion de sang est un phénomène encore peu étudié. Dans une étude effectuée auprès de 19 nouveau-nés âgés de moins de 30 semaines de gestation, la probabilité d'observer une plombémie supérieure à 0,29 μmol/l augmentait lorsque la concentration de plomb dans le sang transfusé était supérieure ou égale à 0,24 μmol/l. Les données actuellement disponibles sur le sujet indiquent que la transfusion de sang chez les enfants prématurés augmente le risque d'une exposition significative au plomb. Les effets néfastes pour la santé qui découlent d'une exposition au plomb sont encore plus préoccupants chez les jeunes enfants et en particulier chez les bébés nés avant terme. Le système nerveux est un organe immature à la naissance dont le développement se poursuit au cours des deux premières années de vie. On estime qu'environ 10 % des enfants nés prématurément reçoivent du sang au cours de leurs premières semaines de vie. Le taux de transfusion de sang chez les enfants de moins de deux ans qui doivent subir une chirurgie cardiaque s'élève à plus de 80 %. L'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) a recommandé dans son rapport sur l'évaluation du risque de transmission de plomb reliée à la transfusion de sang de fixer la concentration maximale permise de plomb à 0,15 μmol/l dans les poches de sang prévues pour une utilisation chez les enfants de deux ans et moins.

Objectifs de l'étude

  1. Déterminer la distribution des niveaux sanguins de plomb de la population des donneurs de sang au Québec.
  2. Estimer la proportion des donneurs de sang dont le niveau de plombémie est supérieur à 0,15 μmol/l et supérieur ou égal à 0,25 μmol/l.
  3. Identifier les variables associées à une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l et supérieure ou égale à 0,25 μmol/l.
  4. Évaluer la faisabilité d'utiliser une méthode de dépistage par questionnaire pour identifier les donneurs de sang dont la plombémie est supérieure à 0,15 μmol/l.

Matériel et méthodes
Il s'agit d'une étude épidémiologique de type transversal. La population est composée d'individus âgés de 18 ans et plus ayant participé à des collectes de sang d'Héma-Québec présélectionnés dans 15 régions sociosanitaires de résidence. Les collectes de sang dans les centres commerciaux ont été privilégiées dans le cadre de cette étude. Seuls les individus qui se sont qualifiés pour un don de sang ont pu participer à l'étude. La collecte de données s'est déroulée du 29 septembre 2006 au 30 mars 2007. Les différents documents reliés au projet qui ont été remis aux participants incluaient une lettre d'introduction, un questionnaire autoadministré sur les principales sources d'exposition au plomb, un formulaire de consentement et la déclaration de consentement.

La variable dépendante est la concentration de plomb mesurée dans le sang des participants. L'analyse de la plombémie a été déterminée à partir d'un échantillon de sang prélevé de routine par Héma-Québec qui a été conservé au frais à 4 °C jusqu'à ce qu'il soit acheminé au Centre de toxicologie du Québec (CTQ). Le dosage de la plombémie a été réalisé au CTQ sur un appareil de type ICP-MS (PE Elan-6000). Les résultats d'analyse ont été soumis à un contrôle interne et externe de la qualité. L'information concernant les données sociodémographiques et le nombre de dons antérieurs de sang a été recueillie dans le dossier personnel des donneurs d'Héma-Québec. Les variables suivantes ont été collectées avec un questionnaire autoadministré, soit le lieu de naissance, l'âge de la résidence, le niveau de scolarité, le travail au cours des douze derniers mois, les secteurs d'activités à risque pour une exposition au plomb, les activités de loisirs à risque pour une exposition au plomb, la consommation de tabac et d'alcool. Certains renseignements contenus dans le dossier personnel des donneurs éligibles ayant refusé de participer à l'étude ont été transmis par Héma-Québec pour des fins de comparaison avec les participants. Une population de référence de donneurs de sang éligibles au Québec a été constituée en vue d'établir la représentativité de l'échantillon. Elle comprend l'ensemble des donneurs pour la période de 2003 à 2006, soit 320 453 individus.

Les résultats de plombémie de l'échantillon à l'étude ont été pondérés pour l'âge, le sexe et la région sociosanitaire de résidence des participants. La pondération est une méthode statistique qui a été appliquée pour s'assurer de la représentativité des résultats à l'ensemble de la population de référence des donneurs de sang au Québec. Il sera alors mentionné dans les analyses d'estimation des valeurs de la plombémie à la population de référence. Comme les résultats d'analyse de la plombémie suivent une distribution lognormale, les mesures présentées sont la moyenne géométrique et l'intervalle de confiance à 95 % (IC à 95 %). Une analyse de comparaison des moyennes géométriques des niveaux sanguins de plomb a été effectuée pour chacune des variables indépendantes à l'aide d'un test t de Student. Les moyennes géométriques ont été ajustées pour contrôler l'effet potentiellement confondant du sexe et de l'âge sur la plombémie. L'association entre les variables indépendantes et une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l et à 0,25 μmol/l a été étudiée à l'aide d'un test du chi-carré. Le seuil de signification statistique pour l'ensemble des analyses a été fixé à 0,05. Les variables indépendantes qui étaient associées à la plombémie en analyse univariée ont été analysées en régression multiple afin d'identifier le meilleur modèle de prédiction de la variance de la plombémie dans la population étudiée. Un modèle de régression logistique a également été développé dans le but de déterminer les variables qui ont une meilleure probabilité de prédire un niveau de plombémie supérieur à 0,15 μmol/l. Des analyses semblables ont été réalisées pour des niveaux de plombémie supérieure ou égale à 0,25 μmol/l. Le protocole de recherche a été approuvé par le Comité d'éthique d'Héma-Québec.

Résultats
Au total, 6 715 donneurs éligibles ont été sollicités pour participer à l'étude. Le nombre de participants s'élève à 3 490, soit un taux global de participation de 52 %. L'échantillon est réparti entre 15 régions sociosanitaires. On remarque qu'une forte majorité des participants sont de sexe masculin (60 %). Cinquante-sept pour cent des participants sont âgés de 45 à 64 ans. La prévalence de fumeurs réguliers dans l'échantillon étudié s'élève à 10 %. Un peu plus de 50 % des participants ont rapporté avoir consommé au moins une boisson alcoolisée par semaine. Le nombre de participants qui ont travaillé au cours des 12 derniers mois précédents l'étude se chiffre à 78 %. Un peu moins de 4 % d'entre eux travaillaient dans au moins un secteur d'activité à risque pour une exposition au plomb. Au total, 17 % des donneurs de sang ont rapporté avoir pratiqué au moins une activité à risque pour une exposition au plomb pendant leurs loisirs.

Les participants à l'étude avec un résultat d'analyse de plombémie diffèrent de celle de la population de référence. La proportion de participants de sexe masculin est de 60,11 % comparativement à 52,17 % dans la population de référence. On observe une surreprésentation des 45 ans et plus dans l'échantillon à l'étude. La proportion des participants ayant une plombémie inférieure à 0,15 μmol/l se chiffre à 84 %. La distribution de fréquence de la plombémie estimée pour la population de référence de donneurs de sang (valeurs pondérées) suit sensiblement la même courbe que celle de l'échantillon à l'étude. La moyenne géométrique de la plombémie dans l'échantillon (valeurs non pondérées) se chiffre à 0,091 μmol/l (IC 95 % : 0,030-0,272 μmol/l). L'intervalle des valeurs des plombémies se situe entre 0,01 μmol/l et 2,90 μmol/l. La proportion des participants dont la plombémie est supérieure à 0,15 μmol/l et supérieure ou égale à 0,25 μmol/l est respectivement de 15,6 % et de 4,1 %. Au total, 0,3 % des participants à l'étude avaient un résultat de plombémie supérieure au seuil à déclaration obligatoire dans le cadre de la Loi sur la santé publique au Québec (0,50 μmol/l).

Les concentrations moyennes de plomb dans le sang varient de façon statistiquement significative selon le sexe et l'âge et cela autant chez les hommes que chez les femmes. La moyenne géométrique de la plombémie est plus élevée chez les hommes. La moyenne augmente également en fonction de l'âge tant chez les hommes que chez les femmes. Le pourcentage de donneurs dont la plombémie est supérieure à 0,15 μmol/l est plus élevé chez les hommes. Il s'accroît avec l'âge tant chez les hommes que chez les femmes. Une relation inverse est observée entre le niveau de scolarité et la moyenne géométrique de même qu'avec la proportion de plombémie supérieure à 0,15 μmol/l.

Les niveaux de plomb dans le sang varient en fonction de la région sociosanitaire de résidence des donneurs de sang. Les niveaux moyens ajustés de plombémie les plus élevés sont observés dans les régions de l'Estrie (0,100 μmol/l) et de Montréal (0,093 μmol/l). Les régions où l'on estime des plombémies supérieures à 0,15 μmol/l dans plus de 15 % des donneurs sont celles de la Mauricie et du Centre-du-Québec (17,0 %), de l'Estrie (15,2 %), de Chaudière-Appalaches (18,3 %) et des Laurentides (17,6 %).

Il existe une relation positive entre l'âge de la résidence, la plombémie moyenne et la proportion des niveaux sanguins de plomb supérieurs à 0,15 μmol/l. La proportion de donneurs de sang avec une plombémie supérieure 0,15 μmol/l est de 15,93 % chez ceux qui habitent une résidence de 50 ans et plus comparativement à 8,32 % pour une résidence de moins de 10 ans.

Les concentrations moyennes de plomb dans le sang et la proportion de plombémie supérieure à 0,15 μmol/l augmentent avec le nombre de dons antérieurs de sang. Les résultats ajustés indiquent que cette relation serait influencée par l'effet de l'âge des donneurs.

Les individus qui ont travaillé au cours des 12 derniers mois dans un secteur non à risque pour une exposition au plomb ont la moyenne la plus basse des plombémies. Les secteurs d'activités où les concentrations moyennes de plomb dans le sang sont les plus élevées sont : la démolition de vieilles structures de métal, le sablage (ou décapage) de vieille structure, le soudage au plomb et le recyclage de ferraille. Dans la majorité des secteurs d'activités à risque visés par l'étude, plus de 30 % des travailleurs ont une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l.

Les donneurs de sang qui pratiquent au moins une activité de loisir à risque pour une exposition au plomb ont des niveaux moyens estimés de plomb dans le sang plus élevés que ceux qui n'en pratiquent pas. Le taux de plombémie supérieure à 0,15 μmol/l s'élève à 35 % chez les participants pour qui la réparation de radiateurs constitue une activité de loisir. Le recyclage ou l'entreposage de vieilles batteries, de même que la soudure avec du fil d'étain-plomb sont d'autres activités de loisir associées à la plombémie.

Les analyses effectuées sur la moyenne géométrique (brute et ajustée) indiquent que la plombémie est associée de manière statistiquement significative au statut tabagique. La relation entre le nombre de cigarettes fumées par jour et la plombémie moyenne n'est cependant pas significative après ajustement pour l'âge et le sexe. L'étude de la relation entre la proportion d'individus ayant une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l et le statut tabagique donne des résultats comparables à ceux obtenus avec les moyennes géométriques. Le nombre de paquets-année chez les fumeurs réguliers n'est pas associé à la plombémie.

La plombémie moyenne chez les donneurs de sang augmente de manière statistiquement significative avec la fréquence de consommation d'alcool. La moyenne géométrique de la plombémie augmente significativement avec le nombre de consommations d'alcool chez les participants qui consomment sur une base hebdomadaire. La proportion de plombémie supérieure à 0,15 μmol/l varie peu en fonction de la fréquence de consommation d'alcool, à l'exception des participants qui en consomment tous les jours où la proportion s'élève à 30,4 %.

En analyse multivariée, les variables qui expliquent le mieux la variance de la plombémie par ordre d'importance sont l'âge, le sexe, la fréquence de consommation d'alcool, la région de résidence, le statut tabagique, le travail à risque pour une exposition au plomb, les loisirs à risque pour une exposition au plomb, le niveau de scolarité et l'âge de la résidence (R2 = 41,61; valeur-p < 0,001). Les résultats de l'analyse de régression logistique indiquent que les facteurs de risque associés à une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l sont l'âge, le sexe, la fréquence de consommation d'alcool, la région de résidence, le travail à risque pour une exposition au plomb, les loisirs à risque pour une exposition au plomb, le niveau de scolarité et le nombre de dons antérieurs de sang. De même, le risque de présenter une plombémie supérieure ou égale à 0,25 μmol/l est déterminé par l'âge, le travail et les loisirs à risque pour une exposition au plomb et le statut tabagique.

Discussion
Cette étude est la première d'envergure concernant l'exposition au plomb dans une population représentative de donneurs de sang. Aucune étude comparable n'a été menée auparavant au Québec, au Canada ni ailleurs dans le monde. Le niveau d'exposition au plomb chez les donneurs de sang au Québec est faible. Il se compare aux concentrations déjà rapportées dans la population générale au Québec et aux États-Unis. La comparaison des résultats à d'autres populations de donneurs de sang n'est pas possible en raison du peu d'études disponibles et de leur faible qualité méthodologique.

Les données de la présente étude indiquent que plusieurs facteurs en lien avec les caractéristiques personnelles et les habitudes de vie des donneurs de sang sont associés à la plombémie. La relation observée avec l'âge pourrait être expliquée en partie par un effet relié à la cohorte des naissances puisque l'exposition au plomb dans la population a diminué au cours des 20 dernières années. L'accumulation d'année en année de plomb dans le tissu osseux pourrait également être une explication à la relation observée entre l'âge et la plombémie. Dans la présente étude, la plombémie chez les hommes est en moyenne 36 % plus élevée que celle des femmes. Plusieurs études ont rapporté une différence entre les hommes et les femmes avec une étendue qui se situe entre 25 % et 120 %.

Il appert que la plombémie est inversement associée au niveau de scolarité. Toutefois, d'autres facteurs reliés à un bas niveau de scolarité tels que des conditions socioéconomiques moins favorables qui accroissent le risque d'être exposé à des sources de plomb pourraient expliquer cette relation. Les concentrations de plomb dans le sang varient d'une région socioéconomique à l'autre. Parmi les facteurs qui peuvent contribuer à ces variations entre les régions, mentionnons la présence de sources ponctuelles de plomb dans l'environnement, les habitudes de vie et l'exposition professionnelle.

Cette étude indique qu'une grande proportion de la variance de la plombémie est expliquée par les habitudes de vie liées au tabagisme et à la consommation d'alcool. Plusieurs auteurs ont déjà documenté une relation entre la plombémie et l'exposition à la fumée de tabac, soit avec le statut tabagique ou encore avec le nombre de cigarettes fumées par jour. Le plomb contenu dans le tabac des cigarettes est absorbé par inhalation de la fumée directe ou de la fumée secondaire.

La concentration de plomb dans le sang augmente principalement sous l'effet de la consommation de bière et de vin selon les résultats des études antérieures. Dans la présente étude, seule la fréquence de consommation d'alcool (sans référence au type d'alcool) est associée à la plombémie. Il ressort que certains indicateurs de mesure de la consommation d'alcool sont plus précis pour établir une relation avec le type d'alcool. La contamination de l'alcool par le plomb a déjà été documentée en lien notamment avec l'utilisation de pesticides à base d'arséniate de plomb et de plomb dans la fabrication du verre des bouteilles.

Des cas d'intoxication au plomb surviennent chaque année dans les milieux de travail. Les résultats de la présente étude indiquent que certains secteurs d'activités professionnels sont associés à un plus grand risque pour une exposition au plomb. Les principaux secteurs où l'on observe une plus grande proportion de travailleurs avec une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l sont les mêmes que ceux rapportés antérieurement dans la littérature.

Les résidences de 50 ans et plus d'âge représentent un risque élevé de contamination par le plomb tel que rapporté dans cette étude. Plusieurs sources de plomb ont été documentées dans les vieilles résidences en lien notamment avec la tuyauterie et les revêtements des murs. L'exposition survient habituellement par l'inhalation de poussières ou la consommation d'eau contaminée par le plomb.

La proportion de la variance expliquée de la plombémie dans cette étude (41,1 %) est plus élevée que celle rapportée dans d'autres études réalisées auprès de population générale (12 % à 29 %). Ces résultats semblent indiquer que la concentration de plomb dans le sang dans une population faiblement exposée serait principalement déterminée par les caractéristiques sociodémographiques et les habitudes de vie des individus, en particulier la consommation d'alcool et de tabac.

Le risque de présenter une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l est principalement influencé par l'effet de l'âge. Les donneurs de sang âgés de 65 ans et plus ont un risque 40 fois plus élevé d'avoir une plombémie supérieure à 0,15 μmol/l comparativement aux 18 à 24 ans. Les résultats de la présente étude suggèrent que les donneurs de sang qui sont à risque d'avoir une concentration de plomb dans le sang supérieure à 0,15 μmol/l pourraient être dépistés en considérant l'ensemble des déterminants trouvés significatifs dans le modèle d'analyse multivariée.

Conclusion
La transmission de micro-organismes pathogènes par le sang fait l'objet d'une haute surveillance par les organismes qui ont la responsabilité de la sécurité des produits sanguins. L'exposition à des agents chimiques lors de la transfusion de sang préoccupe depuis peu la communauté scientifique. La présente étude apporte de nouvelles connaissances sur les niveaux d'imprégnation par le plomb chez les donneurs de sang au Québec. Ces données seront utiles pour éclairer la prise de décision quant à la nécessité d'implanter au Québec des mesures spécifiques pour réduire la transmission de plomb lors de la transfusion de sang. Il serait souhaitable dans le futur de développer des critères objectifs pour guider les décideurs autour des enjeux qui entourent la sécurité des produits sanguins et la présence des agents chimiques afin d'assurer une meilleure protection du public.

Note(s)

Veuillez noter que, dans cette publication, des corrections ont été apportées aux intervalles de confiance à 95 % des pages suivantes : V, 34, 38, 40, 42, 45 et 48. 

Auteur(-trice)s
Marc Rhainds
Institut national de santé publique du Québec
Suzanne Gingras
Institut national de santé publique du Québec
Gilles Delage
Héma-Québec
Marie-Christine Gervais
M. Sc., conseillère scientifique, Institut national de santé publique du Québec
ISBN (électronique)
978-2-550-57889-5
ISBN (imprimé)
978-2-550-57888-8
Notice Santécom
Date de publication