Partir du bon pied pour grandir en santé

Ce texte est publié dans le cadre de la série 25 ans en rétrospective qui propose un retour sur des dossiers dont les retombées ont été les plus significatives.

Depuis sa création, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) contribue à l’avancement des connaissances au regard du développement global des tout-petits, des enfants et des adolescents, en collaboration avec diverses instances ministérielles, dont le ministère de l’Éducation et le ministère de la Famille. Retour sur 25 ans de dévouement à la santé et au bien-être de nos enfants.

Un bon départ

Depuis ses débuts, l’Institut s’intéresse au développement global des tout-petits. Ce processus dynamique et graduel pendant l’enfance englobe le développement langagier, cognitif, physique, social et affectif. Il influence l’ensemble de leurs apprentissages et de leurs comportements ultérieurs, en plus d’agir sur leur capacité de participation citoyenne tout au long de la vie.

Récemment, l’Institut s’est penché sur l’acquisition des compétences socioaffectives chez les enfants âgés de 0 à 6 ans. Les recherches montrent que ces compétences sont associées à la réussite scolaire ultérieure, à une bonne santé mentale et physique et à la capacité d’établir des relations sociales significatives sur le long terme. C’est pourquoi il est important d’agir tôt. Des difficultés socioaffectives dans l’enfance peuvent contribuer à la détresse psychologique et à l’isolement social, affecter l’estime de soi et, finalement, avoir un impact majeur sur la qualité de vie des personnes.

Ces travaux ont permis une meilleure compréhension du phénomène et d’identifier les facteurs contribuant positivement ou négativement au développement de l'enfant. Des interventions porteuses ont aussi été répertoriées dans le secteur de la petite enfance pour favoriser le développement socioaffectif optimal des tout petits, ou encore leur développement langagier.

Santé et éducation : deux facettes indissociables

Après 4 ou 5 ans, l’enfant continue de se développer sur les plans langagier, cognitif, physique et socioaffectif. Quand on pense au développement optimal des jeunes d’âge scolaire (4-17 ans), santé et éducation sont indissociables à bien des égards. En effet, les habitudes de vie (alimentation, sommeil, temps d’écran) influencent grandement leur développement cognitif ou leur capacité d’apprentissage.

École en santé

À partir de 2003, le réseau de l’éducation et celui de la santé unissent leur force pour la mise en place d’une stratégie d’intervention globale, généralement appelée École en santé. Pendant plus de 15 ans, l’Institut participe aux travaux visant à guider les actions gouvernementales. Par exemple, les principes qui sous-tendent École en santé et la démarche sont présentés dans un guide à l’intention du milieu scolaire. En 2010, l’Institut publie une synthèse de recommandations sur les pratiques les plus efficaces pour favoriser la santé et la réussite des jeunes. Onze thématiques de santé dont l'alimentation, la consommation de tabac ou la sexualité trouvent écho dans le contexte scolaire.

Ékip, un cadre de référence novateur

De 2013 à 2016, l’Institut conçoit un cadre de référence (Référent Ékip) pour baliser les actions de promotion de la santé et de prévention en contexte scolaire. Élaboré conjointement avec les ministères de l’Éducation et de la Santé et des Services sociaux, ce projet collaboratif est tout à fait novateur. Il propose de développer sept compétences contribuant à la réussite scolaire, communes à un ensemble de sujets en lien avec la santé.  

Par ses travaux et ses outils adaptés, l’Institut contribue à ce que des actions soient constantes et soutenues tout au long du parcours des enfants et des adolescents.