Ensemble pour la santé des Autochtones
Ce texte est publié dans le cadre de la série 25 ans en rétrospective qui propose un retour sur des dossiers dont les retombées ont été les plus significatives pour la santé publique québécoise.
Depuis les années 90, l’Institut national de santé publique du Québec collabore avec les directions régionales de santé publique du Nunavik et des Terres-Cries-de-la-Baie-James. Afin d’améliorer la santé des populations dans ces deux régions, de nombreux projets voient le jour en prévention et promotion de la santé des Premières Nations et des Inuit.
Une équipe dédiée à la santé des Autochtones est mise sur pied en 2005. Elle contribue à l’élargissement des partenariats avec d’autres organisations comme la Commission de la santé et des services sociaux des Premières Nations du Québec et du Labrador et le Regroupement des centres d’amitié autochtones du Québec.
Une collaboration fructueuse
Dès les tout débuts, les services et les expertises de l’Institut sont jumelés à l’expérience terrain de la Commission. Les travaux réalisés en santé des Autochtones se fondent sur une conception holistique de la santé et du mieux-être ainsi que sur une perspective centrée sur les forces. Relation de confiance, besoins des communautés, diversité, savoirs autochtones et partage des connaissances sont mis de l’avant dans les nombreux projets de l’Institut.
La santé des Autochtones à l’Institut couvre différents axes et thématiques. Le Bilan de la recherche en santé des Premières Nations et des Inuit du Québec, publié en 2010 en est un bel exemple. De plus, on retrouve dans le Rapport québécois sur la violence et la santé diffusé en 2018 un chapitre consacré à la violence vécue en contextes autochtones. Ces travaux seront cités dans le Rapport complémentaire de l’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, Kepek-Québec.
Des enquêtes déterminantes
En 2004,la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik désigne l’Institut pour coordonner l’Enquête de santé auprès des Inuit du Nunavik et son imposante logistique. La collecte de données s’effectue à bord de l’Amundsen, un navire de la Garde côtière canadienne. L’ensemble des quatorze communautés du Nunavik sont visitées, 521 ménages acceptent de participer à l’enquête et 1 056 individus de 15 ans et plus complètent au moins un test ou un questionnaire. Ce grand portrait de l’état de santé de cette population implique l’Unité de recherche en santé publique du Centre hospitalier universitaire de Québec et la Fondation canadienne pour l’innovation et du Réseau de centres d’excellence du Canada.
En 2017, l’exercice est répété avec Qanuilirpitaa? Sa particularité? Pour la première fois, l’enquête prend en compte les déterminants socioculturels définis par les Inuit dans l’analyse de leur santé et leur bien-être. Huit facteurs favorisant la santé sont identifiés : la communauté, la famille, l’identité, la nourriture, le territoire, les connaissances, l’économie et les services. Des faits saillants et un résumé des principaux résultats sont présentés en inuktitut, français et anglais.
L’Institut participe également à des comités consultatifs pilotés par la Commission, notamment pour l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations Québec-Labrador et l’Enquête sur le mieux-être des enfants et des familles des Premières Nations.
Pour en savoir plus
L’Institut publie un bulletin de veille trimestriel sur différentes thématiques en promotion et prévention priorisées par les partenaires autochtones, dont la sécurisation culturelle. N’hésitez pas à vous y abonner.
Vous pouvez également consulter les pages Santé des Autochtones.