Les hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) sont des composés possédant au moins deux noyaux benzéniques. Ils proviennent principalement de la combustion incomplète de matières organiques et peuvent être d’origine naturelle (incendies de forêts, éruptions volcaniques, décomposition de matières organiques) ou anthropique (chauffage industriel et résidentiel au gaz, au charbon, au pétrole, production d’aluminium, production de pâtes et papiers, incinération, etc.). Ubiquitaires, ils se retrouvent dans l’air, dans les sols et sédiments, ainsi que dans l’eau, les aliments et certains produits de consommation (cosmétiques, bougies, encens). Chez les non-fumeurs non exposés professionnellement aux HAP, la source principale d’exposition est l’alimentation (viande fumée ou grillée, légumes feuillus, graines) (Manahan, 2005; Yu, 2005; Ramesh et al., 2004).
En plus d’émettre des HAP et des HAP halogénés, la combustion du bois à des fins de chauffage résidentiel serait la troisième source d’émission de particules fines au Canada et une source importante de composés organiques volatils dans la région de Montréal (RMQA, 1998; US.EPA, 1993). Au Canada, 400 000 maisons (6 %) seraient chauffées uniquement au bois et plus de 900 000 (14 %) le seraient au moins en partie (NRC, 1994). Selon un sondage téléphonique effectué à Montréal en 1999, 12,5 % des ménages de la région de Montréal-centre brûlent du bois (Labrèche et al., 2000). Les émissions des systèmes de combustion au bois pourraient donc avoir des impacts sur la santé respiratoire des populations exposées, particulièrement en milieu urbain où s’ajoutent d’autres types de polluants.