Comité sur l'immunisation du Québec

Stratégie optimale de vaccination contre la coqueluche au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Au Québec, comme dans d’autres pays, le programme de vaccination contre la coqueluche comprend plusieurs doses de vaccin acellulaire (sept) administrées de l’enfance à l’âge adulte. Malgré le nombre élevé de doses de vaccin recommandées, une recrudescence de la circulation de la coqueluche a été notée dans un certain nombre de pays au cours des dernières années. Plusieurs études récentes ont démontré que la durée de protection conférée par le vaccin acellulaire contre la coqueluche est plus courte que ce qui était espéré, ce qui a pu contribuer à cette recrudescence. Ces nouvelles données scientifiques disponibles et les enjeux qu’elles soulèvent invitent à procéder, dans un contexte québécois, à une réflexion globale sur les objectifs du programme de lutte contre la coqueluche de même que sur la stratégie optimale de vaccination contre cette infection.

Enquête épidémiologique sur l’association entre le vaccin Bexsero et le syndrome néphrotique

Comité sur l'immunisation du Québec

En mai 2014, les jeunes de 2 mois à 20 ans de la région du Saguenay−Lac-Saint-Jean ont été vaccinés avec le nouveau vaccin à 4 composantes contre le méningocoque de groupe B (4CMenB) commercialisé sous le nom de Bexsero. En raison de l’expérience clinique limitée avec ce vaccin, une surveillance active concernant la sécurité de ce vaccin a été réalisée.

Trois cas de syndrome néphrotique (SN) ont été rapportés pour la période de six mois suivant la deuxième dose de vaccin parmi les ~10 000 participants à la surveillance active. Ceci correspondait à une incidence de 60 par 100 000 personnes-années (p.-a), ce qui est élevé par rapport à l’incidence attendue de 1 à 4 par 100 000 p.-a.

Le SN est un problème rénal qui cause une perte de protéines dans les urines, une baisse des protéines plasmatiques et un œdème généralisé.

Dans le contexte où une campagne de vaccination des enfants âgés de 2 mois à 4 ans était en cours dans une autre région, le…

Scientific advisory on the optimal schedule for childhood immunization against pneumococcal disease in Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

The childhood immunization program was implemented in Québec to reduce the burden of pneumococcal disease, with the primary objective of lowering the incidence of invasive pneumococcal disease (IPD). The program began in 2002, targeting children with a high risk of IPD, and in 2004 it became a universal program for all children under age five. A schedule of four doses (3+1) is recommended for high-risk children and three (2+1) for other children. 

The initial 7-valent pneumococcal conjugate vaccine (PCV7) was replaced by the 10-valent vaccine (PCV10) in 2009, and then by the 13-valent vaccine (PCV13) in 2011. Since the program began, immunization coverage rates have been high: over 90% of children receive the recommended number of doses. At the request of the Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (Ministry of Health and Social Services, or MSSS), the Québec Immunization Committee (CIQ) prepared an scientific advisory regarding the…

Avis sur le calendrier optimal de vaccination des enfants contre les infections à pneumocoque au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Le programme de vaccination des enfants a été mis en place au Québec pour réduire le fardeau des infections pneumococciques, avec comme objectif principal une diminution de l’incidence des infections invasives à pneumocoque (IIP). Le programme a débuté en 2002 en ciblant les enfants à risque élevé d’IIP et est devenu un programme universel pour tous les enfants âgés de moins de 5 ans en 2004. Un calendrier comportant 4 doses (3 + 1) est recommandé pour les enfants à risque élevé et 3 doses (2 + 1) pour les autres.

Le vaccin pneumococcique 7-valent (VPC-7) a d’abord été utilisé, remplacé par le vaccin 10-valent en 2009 (VPC-10) puis par le vaccin 13-valent en 2011 (VPC-13). Depuis le début du programme, les taux de couverture vaccinale ont été élevés : plus de 90 % des enfants reçoivent le nombre de doses indiquées. À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, un avis a été préparé par le Comité sur l’immunisation du Québec quant au choix d’un…

Avis sur l’utilisation des vaccins pneumococciques conjugués 13-valent (VPC-13) et polysaccharidiques (VPP-23) pour la prévention des infections invasives à pneumocoque et les pneumonies d’origine communautaire chez les personnes âgées de 65 ans et plus

Comité sur l'immunisation du Québec

Les infections invasives à pneumocoque (IIP) et les pneumonies d’origine communautaire (POC) non bactériémiques sont la cause d’une morbidité et d’une mortalité importante dans la population âgée de 65 ans et plus au Québec et entraînent des coûts substantiels pour les services de santé. Ces infections causées par le Streptococcus pneumoniae augmentent en incidence à partir de l’âge de 65 ans pour atteindre une incidence maximale chez les 85 ans et plus. Actuellement, une dose de vaccin pneumococcique polysaccharidique couvrant 23 sérotypes (VPP-23) est offerte à toutes les personnes âgées de 65 ans et plus. Ce vaccin a démontré son efficacité pour prévenir les IIP causées par les sérotypes vaccinaux, à l’exception du sérotype 3. Toutefois, la protection s’atténue avec le temps et semble disparaître de 5 à 10 ans après l’administration d’une dose et le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a émis en 2016 une recommandation pour permettre l’utilisation du vaccin…

Preuve d’immunité contre la varicelle : recommandations du Comité sur l’immunisation du Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

En juillet 2016, le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) a publié une mise à jour de ses recommandations sur la preuve d’immunité contre la varicelle. On y lit qu’une personne ne serait considérée protégée contre la varicelle que si elle avait reçu 2 doses du vaccin ou si elle avait eu la maladie avant la mise en place du programme de vaccination, c’est-à-dire avant 2006.

L’application de ces nouveaux critères amènerait des changements de pratique importants au Québec. Ils semblent poursuivre un objectif qui va au-delà de celui visé au Québec. La varicelle circule encore et continuera de circuler, notamment dans les milieux scolaires.

L’objectif visé par le Programme québécois de vaccination contre la varicelle est la réduction des hospitalisations de 95 %. Cet objectif est presque atteint avec le programme à une dose. De plus, une 2e dose a été ajoutée en 2016 chez les enfants âgés de 4 à 6 ans. 

Recommandations du CIQ Critères…

Vaccination contre les virus du papillome humain (VPH) des femmes vues en colposcopie

Comité sur l'immunisation du Québec

À long terme, les individus ayant déjà eu des lésions ou subi un traitement pour une maladie reliée aux VPH sont à risque accru de faire une autre maladie reliée à ces virus. La vaccination contre les VPH pourrait réduire ce risque. Cependant, les études effectuées à ce sujet sont généralement d’une faible qualité méthodologique et leurs résultats sont contradictoires.

Les études randomisées qui ont servi à l’homologation des vaccins contre les VPH et plusieurs analyses des données de suivi ont conclu qu’il n’y a pas d’évidence que le vaccin ait un effet sur l’issue d‘infections prévalentes ou de lésions (progression/élimination) déjà présentes au moment de la vaccination. Les données sur la vaccination contre les VPH des individus âgés de plus de 45 ans sont limitées. À notre connaissance, il n’y a pas de données sur l’efficacité des vaccins contre les VPH lorsqu'ils sont administrés aux individus âgés de 46 ans et plus ayant déjà eu des lésions ou subi un…

Avis sur l’utilisation d’une 2e dose de vaccination contre les oreillons chez les travailleurs de la santé

Comité sur l'immunisation du Québec

Depuis novembre 2016, des cas d’oreillons ont été rapportés parmi les médecins résidents de la région de Québec (1 cas), de l’Estrie (5 cas) et du Saguenay–Lac-Saint-Jean (1 cas). À la suite de l’apparition de cas secondaires parmi des médecins résidents du Centre hospitalier universitaire de Sherbrooke (CHUS), les autorités du CHUS ont pris la décision d'administrer une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un nombre restreint de résidents, soit une quarantaine de résidents. Cette décision avait pour but d'augmenter l'immunité dans cette cohorte née entre 1980 et 1996 qui n'a souvent reçu qu'une seule dose de vaccin contre les oreillons.

La Direction de la santé publique du CIUSSS de l'Estrie-CHUS a donc demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) son avis sur l'administration d'une 2e dose du vaccin contre les oreillons à un cercle plus élargi de médecins résidents dans un contexte d'éclosion en milieu de soins, dans le but d'augmenter l'immunité de cette…

Avis sur la pertinence de la réintroduction du vaccin bacille Calmette-Guérin (BCG) au Nunavik dans le contexte d’une recrudescence de la tuberculose

Comité sur l'immunisation du Québec

Pour répondre à une situation considérée comme urgente, le BCG a été réintroduit dans un des villages du Nunavik en 2012 à la suite d’une éclosion importante ainsi que dans un second village en août 2015. Le Directeur de la santé publique du Nunavik a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec la production d’un avis sur la pertinence de réintroduire le BCG dans l’ensemble des villages du Nunavik. En voici les faits saillants.

Évaluation d’une politique obligatoire de vaccination contre l’influenza ou de port d’un masque pour les travailleurs de la santé

Comité sur l'immunisation du Québec

L’objectif d’une telle politique est de réduire le fardeau de l’influenza transmis par les travailleurs non vaccinés aux patients et de prévenir les éclosions dans les milieux de soins. Les prémisses sous-jacentes à cette politique sont que ce fardeau est important et que la vaccination des travailleurs contre l’influenza ou le port du masque le réduira substantiellement. Il est difficile d’obtenir, sur une base volontaire, des couvertures vaccinales de plus de 70 % chez les travailleurs des hôpitaux de soins aigus, alors que les politiques de vaccination obligatoire ou de VoM permettent d’atteindre et même dépasser ce niveau de couverture vaccinale.

Contrairement aux autres vaccins dont les composantes sont identiques d’année en année, le vaccin contre l’influenza est continuellement modifié de façon à apparier les souches d’influenza du vaccin à celles qu’on prévoie qui circuleront. De ce fait, alors que l’efficacité et la sécurité des autres vaccins sont bien…