L’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en ligne
Le présent texte se veut un aperçu de la problématique de l’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en ligne. Il a été élaboré par deux chercheuses et chercheurs ayant une expertise en psychologie légale et en criminologie, en collaboration avec l’INSPQ. Il s’inscrit en complément des autres textes présents dans le Dossier sur la violence sexuelle.
Faits saillants
- L’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en ligne désigne des gestes à caractère sexuel envers des personnes de moins de 18 ans commis ou diffusés par les technologies de l’information et des communications.
- Dans le Code criminel canadien, la pornographie juvénile (qui sera remplacée par « matériel d’abus et d’exploitation pédosexuels » en octobre 2025) et le leurre sont des infractions considérées comme de l’exploitation sexuelle en ligne.
- Au Canada et au Québec, le nombre d’affaires d’exploitation sexuelle d’enfants et de jeunes en ligne déclarées par la police est en constante augmentation.
- Les lieux virtuels où peut survenir l’exploitation sexuelle des enfants en ligne sont multiples, comme les réseaux poste à poste, le Web clandestin, les applications de communication et les médias sociaux.
- L’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en ligne entraîne des conséquences pour les victimes, notamment sur leur santé mentale (p. ex., hypervigilance, dépression), leur santé physique et sexuelle (p. ex., trouble du sommeil, évitement des rapports sexuels), et leur vie sociale (p. ex., problèmes relationnels et familiaux).
- Les auteurs d’exploitation sexuelle d’enfants et de jeunes en ligne sont majoritairement des hommes et des garçons. Certains facteurs et caractéristiques psychologiques, sociodémographiques et criminels les distinguent des auteurs d’agression sexuelle commises hors ligne.
- La prévention de l’exploitation sexuelle des enfants et des jeunes en ligne nécessite des stratégies qui agissent au niveau sociétal, sur les environnements, sur les milieux de vie et au niveau individuel. Elle implique aussi la collaboration entre différents acteurs, comme la sécurité publique, la santé publique et les entreprises du secteur numérique.