Prévention du suicide en contexte scolaire : agir dans une perspective de santé publique

Faits saillants

La présente synthèse de connaissances identifie les types d’actions de promotion de la santé et de prévention en contexte scolaire contribuant à prévenir le suicide des élèves du primaire et du secondaire. Elle s’appuie sur une recension de la littérature internationale.

La littérature consultée permet de dégager des types d’actions, regroupés selon quatre axes d’intervention, sur lesquels peut reposer la prévention du suicide en contexte scolaire. Les deux premiers axes s’inscrivent dans le cadre plus large de la promotion de la santé et du bien-être des élèves : 1) créer des milieux de vie favorables à la santé et au bien-être; 2) soutenir l’apprentissage socioémotionnel des élèves. Les deux derniers axes sont spécifiques à la prévention du suicide : 3) identifier et soutenir les élèves à risque de comportements suicidaires; 4) intervenir après un suicide (postvention).

Les principaux constats qui en ressortent sont les suivants :

  • Ces axes d’intervention et les types d’actions qui y sont rattachés, sont en complète cohérence avec le référent ÉKIP et le cadre de référence du projet Épanouir, qui soutiennent les actions de promotion de la santé et de prévention, incluant la santé mentale, auprès des élèves au Québec.
  • La création de milieux de vie favorables à la santé et au bien-être, qui renvoie à l’établissement d’un climat de sécurité et de bienveillance, est la base de la prévention du suicide à l’école. Un tel climat favorise des relations de qualité entre les acteurs en milieu scolaire et contribue à réduire les préjugés en matière de santé mentale et de demandes d’aide. Il encourage l’entraide et la prévention de diverses autres situations pouvant aussi être associées aux comportements suicidaires, comme l’intimidation. Un climat de sécurité et de bienveillance permet également de maximiser les effets des interventions auprès des élèves, comme celles visant à soutenir l’apprentissage socioémotionnel.
  • Les effets positifs des interventions de soutien à l’apprentissage socioémotionnel sont largement documentés. Ces interventions favorisent le développement de compétences qui aident les élèves à composer avec les difficultés émotionnelles et sociales. En ce sens, elles pourraient contribuer à la prévention des problèmes de santé mentale, y compris des comportements suicidaires.
  • La capacité des adultes en contexte scolaire (p. ex. : personnel, bénévoles) à reconnaître les élèves en détresse, assurer leur sécurité et les diriger vers les bonnes ressources serait essentielle pour prévenir le suicide. L’identification et le soutien des élèves présentant des risques de comportements suicidaires peuvent être envisagés par le biais de la formation de sentinelles, ainsi que l’analyse du risque suicidaire et la référence vers des services appropriés.
  • Il est également crucial d’intervenir en postvention, c’est-à-dire après qu’un suicide ait touché la communauté scolaire. C’est pourquoi il serait important de développer des protocoles qui soutiennent la capacité d’action des écoles dans le cadre de la postvention.

Type de publication

ISBN (électronique)

978-2-555-01336-0

Date de publication