Efficacité des interventions prévenant la carie dentaire chez les jeunes de 5 à 17 ans

Faits saillants

En vue de la révision du Programme national de santé publique, il est important d’explorer de manière complète les possibilités d’activités préventives contre la carie ciblant les jeunes de 5 à 17 ans. La présente synthèse des connaissances s’inscrit dans une série de mandats visant à fournir une base scientifique soutenant la prise de décision ministérielle concernant l’efficacité des interventions pour prévenir ou arrêter la carie dentaire en dentitions temporaire et permanente. Elle recense les interventions non abordées dans les synthèses antérieures de l’équipe de santé buccodentaire de l’INSPQ ou non prévues dans un mandat futur. 

Voici les faits saillants des interventions analysées dans la présente synthèse : 

• En dentition temporaire : 
  • La technique de Hall prévient la progression des lésions carieuses cavitaires (niveau d’appui scientifique élevé) 
  • Le fluorure aux nanoparticules d’argent pourrait prévenir la progression des lésions dentinaires cavitaires (niveau d’appui scientifique faible)
• En dentition permanente : 
  • La mastication de gommes aux polyols pourrait prévenir et reminéraliser les lésions carieuses débutantes (niveau d’appui scientifique faible) 
  • Le peptide auto-assemblé P11-4 pourrait reminéraliser et arrêter la progression des lésions carieuses débutantes (niveau d’appui scientifique faible)
  • Les infiltrations de résine pourraient prévenir la progression des lésions débutantes (niveau d’appui scientifique faible) 
  • L’application des crèmes au phosphopeptide de caséine et phosphate de calcium amorphe avec ou sans fluorure a probablement peu ou pas d’effet préventif sur les lésions carieuses débutantes (niveau d’appui scientifique suffisant) 
  • Les bonbons ou pastilles aux polyols n’auraient aucun effet préventif contre la carie (niveau d’appui scientifique faible) 
  • Les vernis à la chlorhexidine n’auraient aucun effet préventif contre la carie (niveau d’appui scientifique faible) 

Plusieurs interventions ou modalités d’interventions repérées dans la présente analyse sont peu étudiées. Ce nombre limité d’études ne permet pas de se prononcer sur leur efficacité. C’est le cas du lait aux polyols, des pastilles fluorées, de la gomme au polyphénol de thé, des menthes et des dentifrices aux dérivés du calcium, des gommes et des vernis au phosphopeptide de caséine et phosphate de calcium amorphe, du dentifrice au phosphopeptide de caséine, des rinces dents à base de plantes ainsi que ceux à la chlorhexidine, des dispositifs à libération lente de fluorure, de l’irradiation au laser à dioxyde de carbone pulsé, de l’ozone, de la povidone iodée et du traitement restaurateur atraumatique.