Rapport d’activités 2015-2016 : contrôle de la qualité des installations de mammographie dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)
Dans le cadre du Programme québécois de dépistage du cancer du sein, l’Institut national de santé publique du Québec s’est vu confier le mandat de la certification des équipements de mammographie. C’est le Laboratoire de santé publique du Québec qui réalise les travaux requis à cette fin. La certification est un élément normatif, soit le résultat positif de la rencontre des diverses exigences du contrôle de qualité des installations de mammographie au Québec.
La mammographie est réputée conduire à une détection précoce d’anomalies de la glande mammaire avec une sensibilité supérieure à la palpation. Pour ce faire, les images mammographiques doivent être de grande qualité. Le propos du présent rapport est exclusif au contrôle de la qualité des installations radiologiques conduisant à des images impeccables.
À la fin du mois de mars 2016, 144 unités dans 113 centres désignés et deux unités mobiles étaient certifiées pour réaliser des mammographies de dépistage. Les 11 autres étaient en attente de certification ou hors Programme. Ces équipements étaient répartis à parts égales entre les établissements du réseau et les laboratoires d’imagerie médicale privés. La forte augmentation du nombre d’équipements radiographiques à capture directe (Direct Radiography-DR) observée au cours des dernières années s’est poursuivie. En effet, le nombre de systèmes DR est passé de 16 au 31 mars 2012 à 70 en 2016.
Quant aux appareils en mode radiographie sur plaques photostimulables (Computed Radiography-CR), 79 sont en opération alors que plus aucun centre n’utilise la technologie classique du film-écran.
Le parc d’équipements se renouvelle à un rythme constant. À chacune des dernières années, on constate qu’entre cinq et dix nouveaux équipements remplacent les anciens ou s’ajoutent au groupe d’équipements certifiés.
Des images sur fantômes reconnus dans le domaine sont analysées à chaque évaluation des centres, soit semestriellement, et on constate que les objets de référence sont en moyenne mieux détectés avec les systèmes numériques, avec un léger avantage pour les systèmes de technologie DR. Quant aux doses glandulaires moyennes requises, la technologie CR opère avec les mêmes doses que le faisait la technologie sur film, alors que la technologie DR a réduit ces doses de près de 50 %.
En conclusion, la qualité des installations mammographiques au Québec est au rendez-vous. Cette qualité assurée par la certification contribue à l’atteinte de l’objectif du Programme, soit la réduction de la mortalité due au cancer du sein. Le Laboratoire de santé publique du Québec a veillé à ce que tous les rapports de vérification soient présentés à temps, qu’ils soient complets et que les recommandations qu’ils contiennent soient réalisées adéquatement et promptement.