Cliniques médicales solo : situation en 2010 et évolution de 2005 à 2010
Les systèmes de santé sont de plus en plus complexes, et les changements technologiques de plus en plus nombreux. Les façons de répondre aux besoins des populations vieillissantes et atteintes de maladies chroniques exigent une prise en charge globale par des équipes multidisciplinaires. Dans ce contexte, l'existence de cliniques solo en première ligne est devenue, de l'avis de plusieurs, un anachronisme.
Des changements importants ont été apportés au système de santé du Québec au début des années 2000, notamment la création des centres de santé et de services sociaux (CSSS), chargés de la responsabilité d'établir des réseaux locaux de services (RLS), et l'implantation progressive de nouveaux types d'organisation des services de première ligne, tels que les groupes de médecine de famille (GMF) et les cliniques-réseau (CR). Ces changements nous amènent à nous questionner sur la situation et l'évolution des cliniques solo. C'est l'objectif poursuivi dans ce feuillet. L'analyse porte sur deux régions du Québec, celles de Montréal et de la Montérégie.
Les résultats présentés dans ce feuillet proviennent des enquêtes organisationnelles réalisées en 2005 et 2010 dans ces deux régions. Les détails méthodologiques de ces enquêtes se retrouvent dans des rapports descriptifs (Pineault et al., 2012; Couture et al., 2012). La première partie du feuillet porte sur la situation, en 2010, des cliniques solo (un médecin) dans l'ensemble des deux régions, en les comparant aux cliniques de groupe (deux médecins ou plus). Ces dernières incluent toutes les pratiques de groupe, quel que soit le milieu où elles s'insèrent (CLSC, GMF, CR et autres). La deuxième partie établit des comparaisons entre les caractéristiques des cliniques solo des deux régions. Enfin, la troisième partie décrit l'évolution de ces cliniques de 2005 à 2010 pour l'ensemble des deux régions et pour chacune d'elles séparément.