Usage prolongé des écrans et santé mentale chez les jeunes
L’omniprésence des écrans chez les jeunes de 12 à 17 ans soulève des préoccupations sociétales. Plusieurs études font état de leur influence, notamment sur la santé mentale (bien-être émotionnel, psychologique et social) et les symptômes de troubles mentaux courants (symptômes anxieux ou dépressifs, détresse psychologique). L’Institut national de santé publique du Québec a analysé la littérature scientifique pour mieux comprendre ce phénomène.
Il semble que l’usage prolongé de tous les types d’appareils et de contenus soit associé à des symptômes dépressifs. Bien que modeste, ce lien concerne principalement l’utilisation des appareils cellulaires. L’ordinateur et la télévision présentent moins régulièrement d’associations semblables.
Parmi les mécanismes observés, il est connu que l’usage des écrans perturbe le sommeil, ce qui peut affecter la présence de symptômes dépressifs ou anxieux. Les types de contenus jouent également un rôle. L’usage des médias sociaux peut favoriser un sentiment d’appartenance et augmenter l’estime de soi, selon les jeunes. Mais ces plateformes peuvent être aussi associées à des symptômes dépressifs ou anxieux lorsque les contenus véhiculés sont négatifs (cyberintimidation, conflits ou hostilité).
Des actions peuvent être mises en place pour limiter les effets négatifs de l’usage des écrans :
- La réduction du temps d’écran
- La promotion d’un sommeil adéquat et d’habitudes de vie équilibrées
- L’attention portée aux interactions sociales qu’ont les jeunes sur les médias sociaux afin qu'elles ne contribuent pas à des symptômes de troubles mentaux.
- Les approches de promotion de la santé mentale axées sur le développement des compétences sociales pourraient notamment contribuer à prévenir certains des effets négatifs de l’usage des écrans.