Stratégie d’utilisation des doses de vaccin contre l’influenza A(H5N1) au Québec

Faits saillants

Contexte

  • L’influenza aviaire hautement pathogène A(H5N1) représente une menace sanitaire émergente au Québec et ailleurs, en particulier pour les travailleurs exposés aux animaux infectés. Il n’y a pas, à l’heure actuelle, de transmission interhumaine de cette infection.
  • Au début de l’année 2025, le gouvernement fédéral a acheté 500 000 doses du vaccin ArepanrixMC contre l’influenza A(H5N1) American wigeon clade 2.3.4.4b.
  • Dans ce contexte, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé au Comité sur l’immunisation du Québec (CIQ) : « Quelle devrait être la stratégie du Québec en matière de vaccination contre le A(H5N1) […]? »
  • Les objectifs d’un éventuel programme de vaccination seraient principalement la prévention des maladies graves et la prévention des infections chez certains travailleurs à haut risque d’exposition à l’influenza aviaire hautement pathogène A(H5N1). 

Recommandations du CIQ

  • Ne pas entreprendre actuellement un programme de vaccination ciblant largement les travailleurs des fermes ni les populations de chasseurs, mais plutôt d’offrir, dans une approche de décision médicale partagée, la vaccination :
  1. au personnel travaillant avec le virus vivant (culture/isolat) et dans les sites de production des vaccins influenza A(H5N1);
  2. aux médecins vétérinaires, techniciens et personnes qui procèdent aux nécropsies d’animaux potentiellement infectés, au personnel travaillant dans les laboratoires de diagnostic en contact avec une grande volumétrie de carcasses potentiellement infectées;
  3. aux travailleurs qui contribuent de façon répétée, dans de multiples fermes, à la gestion des cas dans les élevages, notamment lors des étapes d’élimination des oiseaux ou de nettoyage et de désinfection des bâtiments, au personnel qui fait de la réhabilitation de la faune et aux travailleurs ayant des contacts étroits ou prolongés, de façon répétée avec des animaux ou échantillons potentiellement infectés, selon l’évaluation du risque faite par la direction générale de la protection de la santé publique du MSSS.
  • Offrir les deux doses avec un intervalle de 2 mois. L’intervalle minimal de 21 jours pourrait être considéré advenant une transmission d’humain à humain.
  • Faire une évaluation de cette vaccination contre l’influenza A(H5N1), particulièrement en ce qui a trait à l’innocuité du vaccin, son immunogénicité, son acceptabilité pour différentes populations, la couverture vaccinale obtenue et les enjeux logistiques constatés.