Brèves d'actualité

À propos du virus Chikungunya

Le virus Chikungunya est un arbovirus qui se transmet par piqure de moustiques. La proportion de personnes qui deviennent symptomatiques après avoir été infectées par un moustique porteur du virus est relativement élevée, soit de l’ordre de 75 %. Les symptômes se manifestent entre trois et douze jours et comprennent de la fièvre, mais plus particulièrement des arthralgies sévères et invalidantes, surtout aux extrémités des membres : poignets, doigts, chevilles et pied. De la fatigue, des douleurs musculaires importantes, des nausées et des céphalées peuvent aussi compléter le portrait clinique des effets aigus. Une atteinte articulaire subaigüe ou chronique est notée chez certaines personnes dix-huit mois après les symptômes initiaux, alors que de 40 à 60 % des personnes infectées rapportent des douleurs arthritiques chroniques. L’humain est le principal réservoir en période épidémique, divers animaux et oiseaux constituant un réservoir naturel permanent.

La maladie est…

Revue Environmental Health Perspectives – Rétrospective 2014

Avec un facteur d’impact de 7,03, la revue Environmental Health Perspectives (EHP) figure au 3e rang du classement des 25 meilleures revues de santé publique. Le mensuel scientifique, publié avec le soutien du National Institute of Environmental Health Sciences (NIEHS) et du National Institutes of Health, U.S. Department of Health and Human Services, constitue une référence majeure en matière de santé environnementale. En plus d’articles qui traitent des résultats de recherches récentes, la revue consacre une section complète à la santé des enfants et à l’environnement.

À partir d’un survol des sujets publiés dans les rubriques FOCUS et Sphere of influence, voici quelques thèmes qui ont retenu l’attention en 2014. La sélection des articles repose sur l’originalité ou la nouveauté du sujet ou encore sous l’angle avec lequel il est traité. Les liens vers les articles originaux sont insérés. [CL]

 

Moisissures en milieu scolaire, un nouveau guide

En septembre dernier (2014), le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport (MELS) a rendu public un guide de gestion de la prolifération des moisissures en milieu scolaire. Depuis plusieurs années, la présence, avérée ou non, des moisissures dans les établissements scolaires a fait l’objet de nombreux reportages médiatiques. Dans certaines régions, le déplacement de centaines d’élèves a été requis à la suite de la fermeture d’écoles dont la qualité de l’air intérieur a été jugée insalubre; dans quelques cas, des travaux de rénovation majeurs sont requis alors que dans une situation plus critique, au moins une école devra vraisemblablement être démolie. Conséquemment, le MELS a planifié la rédaction d’un tel guide afin de donner aux directions ainsi qu’au personnel scolaire une information validée et objective quant à la présence de moisissures dans les écoles.

Contamination environnementale dans l’arrondissement La Cité-Limoilou – un premier bilan du comité intersectoriel

La direction régionale de santé publique (DRSP) de la Capitale-Nationale a rendu public, le 30 septembre 2014, un bilan des travaux 2013-2014 du Comité intersectoriel sur la contamination environnementale dans l’arrondissement La Cité-Limoilou (CICEL). À l’issue d’une année de travail, le docteur François Desbiens, directeur de santé publique, s’est dit « satisfait des travaux du CICEL et de la participation de ses membres ». En effet, l’approche globale retenue par le comité pour aborder le problème de la contamination environnementale dans ce secteur a permis d’opérationnaliser la majorité des recommandations qu’il avait formulées en 2013.

Rappelons que ce comité avait pour mandat de « réduire à la source les émissions de contaminants dans l’air ambiant provenant de l’arrondissement La Cité-Limoilou et de mettre en place des mesures de mitigation appropriées et réalistes qui permettront de réduire la contamination de l’air ambiant…

Des efforts concertés pour prévenir les effets du bruit du transport sur la santé

En 2010, la Direction de santé publique (DSP) de l’Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, en collaboration avec l’Institut national de santé publique du Québec, a mesuré sur l’île de Montréal l’intensité du bruit ambiant à partir de 87 sites différents. Pendant deux semaines, l’intensité du bruit a été mesurée toutes les deux minutes à chacun des sites situés en bordure de routes dans des zones résidentielles. Les résultats ont révélé que le bruit est souvent supérieur au seuil recommandé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), qui fixe à 55 dB(A) (décibel pondéré pour l’oreille humaine)[1] les niveaux sonores extérieurs afin de protéger des effets sur la santé. La modélisation des résultats a également permis de démontrer l’influence du transport routier, aérien et ferroviaire qui sont des sources mobiles de bruit.

L’OMS, comme plusieurs autres organisations…

Premier rapport sur l’état de l’eau et des écosystèmes aquatiques au Québec

Le gouvernement du Québec a récemment publié le premier rapport traitant de l’état des ressources hydriques et des écosystèmes aquatiques au Québec. Ce rapport a été réalisé par le ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC), dans la foulée de l’application de la Loi sur l'eau ; adopté en 2009. En plus d’affirmer le caractère collectif de ces ressources hydriques et de renforcer leur protection, cette loi confère au MDDELCC le mandat de produire tous les cinq ans un rapport traitant de ces ressources dont la qualité de vie et la santé des Québécois sont tributaires.

L’objectif de ce rapport est de dresser un portrait général des connaissances relatives à l’eau et aux écosystèmes qui y sont associées afin de soutenir le gouvernement dans la mise en œuvre d’orientations visant à maintenir l’intégrité des écosystèmes aquatiques et d’assurer le bien-être de la…

Nomination de M. Kannan Krishnan à l’Académie canadienne des sciences de la santé

M. Kannan Krishnan, directeur du département de santé environnementale et santé au travail de l’École de santé publique de l’Université de Montréal, a été élu le 18 septembre 2014 à l’Académie canadienne des sciences de la santé (ACSS).

Les membres de l’ACSS sont élus après un processus de nomination et un examen par les pairs qui visent à reconnaître les personnes qui ont à leur actif de grandes réalisations dans le domaine des sciences de la santé. Ceux-ci sont reconnus notamment pour leurs contributions à la promotion des sciences de la santé et ont démontré du leadership, de la créativité, des compétences distinctes et un engagement envers l’avancement de la science. Il s’agit de l’un des plus grands honneurs pour les personnes de la communauté canadienne des sciences de la santé.

Le rôle de l’ACSS est de fournir des évaluations et des avis sur des questions qui concernent la santé des Canadiens et…

Novembre : le mois du radon

Le premier novembre dernier, la ministre fédérale de la santé, madame Leona Aglukkaq, déclarait que « novembre est le mois de sensibilisation au cancer du poumon et l'occasion de sensibiliser le public à ce risque sanitaire important [radon], mais relativement inconnu. Santé Canada encourage tous les Canadiens à effectuer un test simple visant à mesurer le taux de radon dans leur maison et à agir pour réduire l'exposition au besoin ».

Rappelons que le radon est un gaz radioactif d’origine naturelle, invisible et inodore, qui peut s’infiltrer
et s’accumuler aux étages inférieurs (sous-sol et rez-de-chaussée) des bâtiments. L’unique façon d’évaluer
la concentration de radon dans l’air intérieur d’un bâtiment est d’effectuer une mesure. Santé Canada
recommande d’effectuer une telle mesure pendant une période minimale de trois mois; idéalement en saison
de chauffage, lorsque les fenêtres et les…

L’OMS plaide pour une action rapide en matière de changements climatiques

Pour la première fois, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a réuni près de 300 représentants des États et experts sur la santé et le changement climatique dans le cadre d’une conférence internationale, à Genève. Les discussions qui y ont été tenues, à la fin du mois d’août dernier, doivent permettre de formuler des recommandations en vue des prochains sommets sur le climat, notamment la COP21, qui aura lieu à Paris, en 2015. « Le secteur de la santé doit agir rapidement et de manière résolue afin de promouvoir des stratégies intelligentes en matière de climat », ont averti les experts de la santé et du climat.

L’OMS estime que, chaque année, 250 000 décès supplémentaires pourraient être imputés à la malnutrition, au paludisme, à la diarrhée et au stress lié à la chaleur, entre 2030 et 2050. Les coûts sanitaires directs sont chiffrés entre deux et quatre milliards de dollars par an d’ici 2030.

GMO90+, un nouveau projet de recherche sur les OGM piloté par l’Anses

Le 15 septembre dernier (2014), l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) a annoncé le lancement d’une nouvelle étude (GMO90+) sur les risques toxicologiques des organismes génétiquement modifiés (OGM). Cette étude se fera parallèlement à deux projets européens récemment initiés sur ce même sujet (GRACE et g-tWyst), d’une durée respective de 3 et 4 ans. Ils visent l’étude de la toxicité du maïs transgénique traité au glyphosate (Roundup). Quant au projet de l’Anses, il réunit un consortium composé de l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM) et de quelques universités. Ce projet de 6 mois vise à améliorer la prédictivité de la toxicité chez le rat à la suite de l’ingestion d’un maïs transgénique, lui aussi traité au glyphosate.

L’Anses a initialement souhaité associer des parties prenantes…