Relocalisation préventive et expropriation en cas d’inondations : un mal pour un bien?

Date : Jeudi 8 décembre 2022 11:00 - 12:00

Les inondations constituent un des aléas environnementaux les plus importants au Québec. Avec les changements climatiques, davantage d’agglomérations québécoises pourraient être appelées à faire face à des inondations ou pourraient y être à risque, dont certains cœurs de villes et de villages. Pour réduire l’exposition des populations à la montée des eaux, il peut être tentant de recourir à la relocalisation préventive des personnes occupantes ou à l’expropriation domiciliaire. Or, ces pratiques ne sont pas sans conséquence d’un point de vue de la santé sociale. Elles sont susceptibles de perturber la vie quotidienne et le milieu de vie des personnes affectées et des collectivités.

En s’appuyant sur une récente revue de la littérature et un projet de recherche dans le bassin versant de la rivière Chaudière, cette conférence présentera dans un premier temps les principaux impacts (positifs et négatifs) et besoins sociaux et psychologiques potentiels associés à la relocalisation préventive et à l’expropriation domiciliaire. Dans un deuxième temps, le webinaire s’attardera sur les meilleures pratiques recensées entourant ces processus et sur les stratégies d’adaptation employées par les populations touchées, afin d’en atténuer ou d’éviter leurs impacts sociaux et psychologiques négatifs.

Objectifs

Au terme de la conférence, vous serez en mesure de :

  • comprendre les impacts et besoins sociaux et psychologiques associés aux processus de relocalisation préventive et d’expropriation domiciliaire;
  • identifier des pistes d’action pour atténuer les impacts sociaux et psychologiques négatifs associés à ces processus;
  • accéder aux ressources nécessaires pour mettre en pratique certaines de ces pistes d’action.

Conférencières

Emmanuelle Bouchard-Bastien est conseillère scientifique à la Direction de la santé environnementale, au travail et de la toxicologie (DSETT) de l’INSPQ depuis 2013. Ses principaux travaux portent sur les dimensions sociales des changements environnementaux dans le cadre de projets de développement et de catastrophes. Elle s’intéresse également à la participation citoyenne et à l’acceptabilité sociale en tant que processus politique. Elle achève actuellement un doctorat en anthropologie de l’environnement à l’Université Laval. Sa thèse interroge la création de l’espace, les rapports de pouvoir et la mémoire dans un contexte d’inondations récurrentes, dans le bassin versant de la rivière Sainte-Anne (Portneuf et Mauricie).

Joanie Turmel est professionnelle de recherche à la Chaire interdisciplinaire sur la santé et les services sociaux pour les populations rurales (Chaire CIRUSSS). Détentrice d’un baccalauréat en travail social, Joanie est intervenue lors des inondations majeures de 2019 en Chaudière-Appalaches, l’amenant à œuvrer auprès de citoyens traversant un processus de relocalisation. Étudiante à la maîtrise en travail social, son projet porte sur les besoins psychosociaux des hommes touchés par les mesures d’atténuation du risque (démolition de leur maison) après les inondations de 2019 en Chaudière-Appalaches. Elle a coordonné le projet CASSSIOPÉE, mené par Lily Lessard et financé par Santé Canada, qui vise à évaluer et à soutenir la capacité des systèmes de santé des régions des CISSS du Bas-Saint-Laurent et de Chaudière-Appalaches à prévenir les impacts négatifs sur la santé mentale et le bien-être psychosocial des populations exposées aux événements météorologiques extrêmes.


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