Comité sur l'immunisation du Québec

L'infirmière et la vaccination : constats et recommandations

Comité sur l'immunisation du Québec

Depuis le début des programmes de vaccination, les infirmières ont joué un rôle de premier plan et elles ont ainsi significativement contribué à la réduction et au contrôle des maladies infectieuses. Une étude menée en 1998 auprès des vaccinateurs québécois révélait toutefois que les infirmières avaient globalement une attitude moins favorable face à la vaccination que les médecins omnipraticiens et pédiatres. En effet, seulement 59 % des infirmières se retrouvaient dans la catégorie «nbsp;très favorable à la vaccinationnbsp;» à savoir qu'elles étaient convaincues de l'utilité, de la sécurité et de l'efficacité des vaccins comparativement à 92 % des pédiatres et à 87 % des omnipraticiens.

Cette situation est particulièrement préoccupante car les infirmières jouent un rôle crucial dans les programmes de vaccination et dans l'information à la population. En effet, si les infirmières ne sont pas convaincues de l'utilité de la vaccination, elles risquent fort ne pas être à l'…

La vaccination contre l'influenza des travailleurs des industries avicole et porcine

Comité sur l'immunisation du Québec

Le présent avis a été produit en réponse à une demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ). Le ministère désirait savoir si la vaccination annuelle contre l'influenza devait être recommandée aux travailleurs des industries aviaire et porcine du Québec dans le but de prévenir l'infection de ces personnes par le virus humain, réduisant ainsi le risque théorique de réassortiment des gènes des virus influenza humains, aviaires ou porcins advenant une co-infection par des virus d'origine différente. De plus, si la vaccination annuelle était recommandée, on demandait de préciser si des distinctions devaient être faites en fonction des différents groupes de travailleurs ou des tâches effectuées.

Le présent avis se limite aux données scientifiques et opérationnelles relatives à l'immunisation des travailleurs. Un avis complémentaire de santé au travail qui traitera notamment du degré d'exposition…

La prévention de l'hépatite B par l'immunisation au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

En octobre 2002, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) mandatait un groupe de travail pour réviser le programme de vaccination contre l'hépatite B et étudier la possibilité d'introduire un programme de vaccination universelle contre l'hépatite A. On demandait au Groupe de travail sur les hépatites A et B de produire deux documents décrivant le fardeau des infections à virus de l'hépatite A et l'hépatite B au Québec, les caractéristiques des vaccins, les avantages, le coût, la faisabilité et l'acceptabilité des changements possibles dans les programmes de prévention de ces maladies.

Ce document revoit le programme actuel d'immunisation contre l'hépatite B au Québec ainsi que les données scientifiques publiées depuis le précédent rapport du CIQ en décembre 1991. Le plan qui a été suivi pour la rédaction de ce document est celui suggéré par Erickson et De Wals qui proposent une démarche systématique pour la prise de décision lors de l'instauration de nouveaux…

Assessment of the appropriateness of an immunization program for pneumococcal infections in children using a reduced number of doses of conjugate vaccine

Comité sur l'immunisation du Québec

In Canada, the first 7-valent pneumococcal conjugate vaccine (PCV-7) was licenced in 2001. The manufacturer's recommendation is to administer three doses at an early age for primary immunization and a booster dose during the second year (Wyeth-Ayerst Canada Inc. 2001). The recommendation of the National Advisory Committee on Immunization (NAIC) is to give 3 doses of vaccines at the same time as the other vaccines provided in the schedule at the ages of 2, 4 and 6 months, and the booster dose between 12 and 15 months (NAIC 2002). An economic analysis done for Canada indicated that such a program would significantly reduce the burden of disease in children, but that the cost-effectiveness indices, established for a purchase price of $58 per dose, were not favorable compared to other immunization programs (De Wals et al. 2003). In 2002, in response to the report of the Working Group on Conjugate Antipneumococcal Vaccine (INSPQ 2003), the Quebec Immunization Committee (QIC) issued…

Évaluation de la pertinence d'un programme d'immunisation contre les infections pneumococciques chez l'enfant comportant un nombre réduit de doses de vaccin conjugué - Édition révisée

Comité sur l'immunisation du Québec

À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, le présent avis a été préparé afin d'évaluer la pertinence d'un programme d'immunisation contre les infections pneumococciques de l'enfant comportant un nombre réduit de doses de vaccin pneumococcique conjugué 7-valent (VPC-7). Cet avis fait suite à un premier avis émis en 2002 et tient compte des résultats de nouvelles études. La stratégie de vaccination de routine qui comporte 4 doses de VPC-7 (2, 4, 6 et 12 mois) est celle qui sert de référence. Les stratégies qui lui sont comparées comportent trois doses administrées à l'âge de 2, 4 et 6 mois, ou à l'âge de 2, 4 et 12 mois, ou encore une stratégie comportant 2 doses administrées à 2 et 4 mois. Un modèle de simulation a été développé pour estimer les bénéfices et coûts marginaux de différents calendriers et des résultats préliminaires sont présentés. Comme il n'existe aucune donnée sur l'efficacité d'un nombre réduit de doses de vaccins pour prévenir les…

Les risques de méningite chez les personnes ayant reçu un implant cochléaire

Comité sur l'immunisation du Québec

Les implants cochléaires sont des prothèses auditives insérées par chirurgie dans l’oreille interne, au niveau de la cochlée. Ces implants sont munis d’électrodes sophistiquées qui fonctionnent en transformant les vibrations sonores en stimulations électriques qui peuvent être captées par le nerf auditif, permettant alors aux personnes avec une surdité neurosensorielle de récupérer des capacités auditives (NIH Consensus Development Panel on Cochlear Implants in Adults and Children, 1995).

À la lumière des données actuellement disponibles, il semble que le risque de méningite observé chez les porteurs d'implants cochléaires est supérieur au taux attendu qu'on peut retrouver dans la population générale. Bien qu'il soit ardu de déterminer avec justesse les limites temporelles ou géographiques qui nous permettraient d'établir de telles comparaisons, dans un but exploratoire, nous avons tout de même procédé à certaines estimations.

Hypothèse de relation entre l'immunisation combinée contre la rougeole, la rubéole et les oreillons, les maladies inflammatoires de l'intestin et l'autisme

Comité sur l'immunisation du Québec

En 1998, un groupe de chercheurs britannique appelé Inflammatory bowel study group et dirigé par le Dr Andrew Wakefield, a publié dans la revue Lancet, une série de 12 cas en évoquant l’hypothèse d’une possible relation causale entre l’immunisation avec le vaccin combiné rougeole-rubéole-oreillons (RRO), la survenue d’une maladie inflammatoire de l’intestin et une régression comportementale subséquente pouvant correspondre à une manifestation du spectre de maladies du comportement associées à l’autisme. Cet article a provoqué une forte couverture médiatique et a suscité beaucoup d’inquiétudes chez les parents et les professionnels de la santé au point de réduire, en particulier au Royaume-Uni, la couverture vaccinale avec le vaccin RRO.

Ces préoccupations ont atteint le Québec, et le Dr Richard Massé, sous-ministre adjoint à la santé publique au ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, a demandé à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) d’…

Pertinence de l'introduction du vaccin méningococcique conjugué dans le calendrier régulier d'immunisation au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Au début de l’année 2001, une recrudescence des infections causées par une souche virulente de méningocoque de groupe C a été observée au Québec. Cette situation a amené les autorités de santé publique à mettre sur pied une campagne d’immunisation visant l’ensemble des Québécois âgés de vingt ans ou moins. Un nouveau vaccin conjugué a été utilisé. La campagne a débuté au mois de septembre 2001 et s’est terminée au début de l’année 2002. Des estimations provisoires font état d’un taux de couverture de la population cible de l’ordre de 82 %.

Suite à cette campagne, se pose la question de l’introduction du vaccin méningococcique C conjugué (VMCC) dans le calendrier régulier d’immunisation des enfants au Québec. Si une telle décision devait être prise, il s’agirait également de décider du moment idéal pour débuter un tel programme, du choix du vaccin, du nombre de doses à administrer et de l’âge recommandé pour la vaccination. Pour aider les autorités de santé…

Prévention et contrôle des infections à méningocoque au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

En 1993 s'est terminée une campagne d'immunisation de masse au cours de laquelle plus de 1,6 millions de jeunes québécois ont été vaccinés contre les infections invasives causées par le méningocoque de sérogroupe C. Huit ans plus tard, les études portant sur l'évaluation des effets du programme s’achèvent et certains résultats nous incitent à réévaluer la pertinence de certaines interventions préventives. De nouveaux vaccins conjugués ont également été développés et sont présentement utilisés en Grande- Bretagne, dans le cadre d'une campagne d'immunisation de masse et du programme régulier d'immunisation des enfants. Ces nouveaux vaccins seront un jour disponibles au Canada et il est intéressant d'évaluer leur utilité potentielle. Le 26 septembre 2000, s'est tenue à Montréal une journée scientifique visant à analyser l'épidémiologie des infections à méningocoque au Québec, faire le bilan des connaissances sur les vaccins et identifier les actions à entreprendre pour assurer le…

Évaluation du coût et des avantages potentiels d'une campagne d'immunisation contre le méningocoque de sérogroupe C au Québec

Comité sur l'immunisation du Québec

Suite à la recrudescence des infections invasives causées par le méningocoque de sérogroupe C (IMC) au Québec depuis le début de l’année 2001, le Directeur de la protection de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a demandé au Comité sur l’Immunisation du Québec (CIQ) de prévoir, dans la mesure du possible, l’évolution de l’épidémiologie des IMC dans la province et de donner un avis sur les stratégies de contrôle qui peuvent être envisagées, tenant compte de l’homologation au Canada d’un nouveau vaccin conjugué. Afin de répondre à cette demande, une analyse épidémiologique et économique a été réalisée afin de définir un nombre restreint de scénarios concernant l’évolution de l’incidence des IMC durant la période 2001-2006, d’estimer la probabilité de réalisation de chacun des scénarios, d’évaluer l’impact potentiel d’une campagne d’immunisation de masse, son coût et ses indices coût-efficacité. Les résultats devraient éclairer les décideurs sur l…