Utilisation des médicaments antidiabétiques et cardioprotecteurs chez les aînés diabétiques au Québec en 2011-2012

Le diabète est un problème majeur de santé publique qui touche particulièrement les personnes âgées. Selon les données de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), plus de 300 000 personnes de 65 ans et plus étaient atteintes de diabète au Québec en 2011-2012, soit près d'un aîné sur quatre (23,6 %).

La prise en charge du diabète, notamment du diabète de type 2, requiert non seulement l'atteinte d'objectifs glycémiques, mais également la réduction des facteurs de risque cardiovasculaire. Dans cette optique, les lignes directrices de pratique clinique suggèrent entre autres la modification des habitudes de vie, telles que la pratique régulière d'activités physiques et une alimentation équilibrée. De plus, puisque la majorité des aînés atteints de diabète présentent un risque cardio-vasculaire appréciable, l'utilisation de médicaments antihypertenseurs, hypolipémiants et antiplaquettaires s'avère souvent nécessaire.

Plusieurs études rapportent que le traitement pharmacologique de l'hyperglycémie et des facteurs de risque cardiovasculaire ne serait pas optimal dans la population atteinte de diabète. De plus, il existe peu de données populationnelles détaillées décrivant l'usage des médicaments antidiabétiques et cardioprotecteurs chez les individus atteints de diabète au Québec.

Alors qu'une publication précédente décrivait les médicaments utilisés en première intention chez les aînés qui initiaient un traitement antidiabétique, le présent feuillet vise à faire le portrait des médicaments antidiabétiques et cardioprotecteurs utilisés chez l'ensemble des aînés diabétiques au Québec durant l'année financière 2011-2012.

Cette étude dresse un portrait d’ensemble de la prise en charge pharmacologique du diabète dans la population d’aînés diabétiques en 2011-2012.

Près du quart des aînés diabétiques couverts par le régime public d’assurance médicaments du Québec n’utilisent pas de médicament antidiabétique. Cette proportion varie avec l’âge et le sexe, les personnes plus âgées et les femmes étant celles qui reçoivent un traitement antidiabétique le moins souvent.

La proportion d’individus qui ne reçoivent pas de traitement antidiabétique pourrait s’expliquer entre autres par le recours au changement des habitudes de vie chez certains individus, par un manque d’adhésion au traitement, ou encore par un délai plus ou moins long entre le moment du diagnostic et l’initiation d’un traitement chez les individus nouvellement diagnostiqués. Des analyses supplémentaires seront éventuellement effectuées dans le but de mieux définir ce délai dans la population des aînés diabétiques.

Une forte proportion des aînés atteints de diabète reçoivent un traitement cardioprotecteur, et la moitié d’entre eux ont utilisé une thérapie cardioprotectrice complète dans l’année 2011-2012. Mentionnons que la méthode utilisée permettait d’identifier les médicaments utilisés dans l’année, sans toutefois déterminer s’ils étaient utilisés en concomitance. La même limite s’applique aux résultats portant sur les médicaments antidiabétiques.

Auteur(-trice)s
Céline Plante
Direction de santé publique de Montréal
Caroline Sirois
Ph. D., Pharmacienne-épidémiologiste, Institut national de santé publique du Québec
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-73690-5
ISSN (électronique)
1922-1762
Notice Santécom
Date de publication