Rapport de surveillance

Écrit faisant état de l’évolution des données de surveillance microbiologique et épidémiologique produit dans le but d’informer aussi bien la population que les intervenants et décideurs de santé publique.

9 septembre 2019

Bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline : résultats de surveillance 2018-2019

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019, 84 installations de santé ont participé à la surveillance des bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), pour un cumul de 4 584 768 jours-présence (tableau 1). Ces installations ont rapporté 46 bactériémies nosocomiales à SARM. Le taux d’incidence des bactériémies nosocomiales à SARM est de 0,10 / 10 000 jours-présence et est stable depuis les quatre dernières années. La proportion de la résistance à la méthicilline parmi les bactériémies nosocomiales à S. aureus est de 9,2 %. Pour l’ensemble des résultats, seules les installations ayant participé à au moins 11 périodes sont incluses dans les analyses. Les regroupements établis en 2015-2016 à partir de la mission et du nombre de lits des installations participantes ont été maintenus cette année et appliqués pour les années antérieures lorsque celles-ci sont utilisées pour comparaisons. Les données ont été extraites le 1er mai 2019 et le 5 juin 2019 pour les complications.

9 septembre 2019

Infections à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) : résultats de surveillance 2018-2019

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019, 84 installations de soins de courte durée ont participé à la surveillance des infections nosocomiales à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV), pour un cumul de 4 598 226  jours-présence (tableau 1). Un total de 61 infections à ERV dont 50 infections nosocomiales est rapporté parmi les patients dont l’infection a été acquise au cours d’une hospitalisation (actuelle ou antérieure, catégories 1a et 1b) dans l’installation déclarante. Le taux d’incidence des infections nosocomiales à ERV est de 0,11 / 10 000 jours-présence. Ce taux d’incidence est stable par rapport à celui de 2016-2017. Le taux d’acquisition des colonisations nosocomiales à ERV (cat. 1a et 1b) en 2018-2019 est de 5,17 / 10 000 jours-présence et est à la baisse par rapport à 2017-2018. Pour l’ensemble des résultats, seules les installations ayant participé à au moins 11 périodes sont incluses dans les analyses. Les données ont été extraites le 1er  mai 2019 et le 5 juin 2019 pour les complications.

9 septembre 2019

Bactériémies sur cathéters centraux aux soins intensifs : résultats de surveillance 2018-2019

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019, 65 unités de soins intensifs ont participé à la surveillance des bactériémies sur cathéters centraux, pour un cumul de 127 766 jours-cathéters (tableau 1). Ces unités ont rapporté 156 bactériémies, survenues chez 147 patients. Le taux d’incidence est de 0,51 par 1 000 jours-cathéters dans les unités coronariennes, de 1,14 dans les unités universitaires adultes, de 0,81 dans les unités non universitaires adultes, de 1,76 dans les unités pédiatriques et de 2,13 dans les unités néonatales. En 2018-2019, les taux d’incidence ont diminué dans les unités néonatales, par rapport aux taux des années 2014-2015 et 2015-2016; à l’inverse, les taux observés en 2018-2019 dans les unités universitaires adultes sont plus élevés que les taux des quatre années précédentes. La létalité n’a pas diminué en 2018-2019, après l’augmentation observée en 2017-2018. Par rapport à 2017-2018, une nouvelle unité coronarienne s’est jointe à la surveillance, alors que deux unités non universitaires adultes et une unité universitaire adulte n’ont pas fourni de données pour un minimum de 11 périodes. Les données ont été extraites le 1er mai 2019 et le 5 juin 2019 pour les complications.

9 septembre 2019

Bactériémies nosocomiales panhospitalières : résultats de surveillance 2018-2019

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2018 et le 31 mars 2019, 83 installations de soins de courte durée ont participé à la surveillance des bactériémies panhospitalières, pour un cumul de 4 558 906 jours-présence (tableau 1). Ces installations ont rapporté 3 196 bactériémies, survenues chez 2 991 patients. Le taux d’incidence total est de 5,75 cas par 10 000 jours-présence. Le taux d’incidence en 2018-2019 a augmenté par rapport aux années 2014-2015 et 2015-2016, ce qui résulte d’augmentations dans les bactériémies en milieu universitaire, des bactériémies primaires associées à un cathéter (BAC) et des bactériémies primaires non associées à un cathéter (non BAC). Par rapport à 2017-2018, 4 installations n’ont pas fourni de données pour un minimum de 11 périodes. Les données ont été extraites le 1er mai 2019 et le 5 juin 2019 pour les complications.

19 août 2019

Prévalence de l’obésité abdominale et évolution du tour de taille mesuré chez les adultes québécois

Bien que l’indice de masse corporelle (IMC) soit l’indicateur habituellement utilisé pour la surveillance populationnelle du poids, il est maintenant bien reconnu que cette mesure est un indicateur imparfait, puisqu’il ne renseigne pas sur la distribution de la masse adipeuse chez les individus. Des mesures anthropométriques additionnelles, telles que la mesure du tour de taille, s’avèrent alors utiles.

En effet, plusieurs études épidémiologiques à grande échelle ont démontré que le tour de taille est associé plus étroitement que l’IMC au risque de développer des maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires.

La présente étude fait le portrait du tour de taille mesuré et de l’obésité abdominale chez les adultes québécois âgés de 18 à 74 ans en plus d’en analyser l’évolution entre 1990 et 2009-2013.

Portrait actuel

  • En 2009-2013, l’obésité abdominale touche plus de 40 % de la population…
15 août 2019

La prévalence de la multimorbidité au Québec : portrait pour l’année 2016-2017

La multimorbidité, soit la co-occurrence de plusieurs maladies chroniques chez un même individu, représente l’un des défis les plus importants de santé publique dans les pays industrialisés (Lancet, 2018). Le vieillissement de la population, combiné au progrès du traitement des maladies chroniques, contribue à l’augmentation de la multimorbidité. La multimorbidité est plus qu’une simple addition de conditions chroniques, elle est associée à une diminution de la qualité de vie, une augmentation de l’utilisation des services de santé (hospitalisations, consultations médicales, admissions à l’urgence) ainsi qu’à un excès de mortalité (Marengoni, 2011). De plus, la multimorbidité complexifie la prise en charge des patients atteints et soulève de nombreux défis pour la prévention.

Ce feuillet vise à dresser un portrait préliminaire de la multimorbidité au Québec. Spécifiquement, il a pour objectifs d’évaluer la prévalence de la multimorbidité (définie comme deux maladies…

15 août 2019

Utilisation des médicaments potentiellement inappropriés chez les aînés québécois présentant des maladies chroniques ou leurs signes précurseurs : portrait 2014-2015

On considère qu’un médicament est inapproprié si les risques sont supérieurs au bénéfice attendu, en particulier lorsque des alternatives thérapeutiques plus sûres existent pour la même indication. L’utilisation de médicaments potentiellement inappropriés est problématique au sein de la population âgée puisqu’elle est associée à la survenue d’effets indésirables et d’interactions médicamenteuses, et à une potentielle augmentation de la morbidité, du recours aux soins et de la mortalité.

En 2014, près de la moitié (49 %) des aînés québécois présentant des maladies chroniques ou leurs signes précurseurs ont reçu au moins un médicament potentiellement inapproprié. Parmi les utilisateurs de ces médicaments, la proportion de nouveaux utilisateurs est de 16 %. Par conséquent, la vaste majorité des aînés exposés à ceux-ci l’étaient déjà l’année précédente.

15 août 2019

Surveillance de l’ostéoporose au Québec : prévalence et incidence

L’ostéoporose est une maladie du squelette se caractérisant par une diminution de la résistance osseuse et une prédisposition aux fractures. La prévalence de cette maladie est supérieure chez les femmes et augmente avec l’âge. Chez les femmes ménopausées, environ 80 % de l’ensemble des fractures sont attribuables à l’ostéoporose. Les fractures ostéoporotiques sont associées à une augmentation de la mortalité chez les personnes âgées, à une augmentation de la morbidité ainsi qu’à une diminution de la qualité de vie. Elles engendrent des coûts substantiels pour le système de santé. Ce fardeau tend à devenir encore plus important étant donné l’augmentation du nombre de personnes âgées.

Le taux d’incidence de l’ostéoporose a diminué entre 2001-2002 et 2015-2016. La prévalence de l’ostéoporose a augmenté jusqu’en 2011-2012, puis est demeurée stable jusqu’à la fin de la période à l’étude.

En 2015-2016, environ 25 % des Québécois âgés de 65 ans et plus — soit environ 370 …

15 août 2019

Surveillance de l’insuffisance cardiaque au Québec : prévalence, incidence et mortalité de 2005-2006 à 2015-2016

L’insuffisance cardiaque, stade final du continuum cardiovasculaire, réfère à l’incapacité du cœur à assumer son rôle de pompe et à propulser le sang vers les organes. C’est une complication tardive associée à l’accumulation de facteurs de risque qui endommagent la structure et le fonctionnement du muscle cardiaque incluant le tabagisme, la sédentarité, la dyslipidémie, l’hypertension artérielle, le diabète, l’obésité, etc.

Bien que la prévalence, l’incidence et la mortalité ajustées aient diminué entre 2005-2006 et 2015-2016, le fardeau de l’insuffisance cardiaque sur le système de santé augmente en raison de l’accroissement du nombre de cas prévalents et incidents, spécialement dans le groupe d’âge de 80 ans et plus. Soulignons cependant que la prévalence et l’incidence chez les personnes de 60 ans et moins est relativement stable.

En 2015-2016, la prévalence brute de l’insuffisance cardiaque diagnostiqué à l’hôpital ou en ambulatoire est de 3,7 %, soit plus de…

7 août 2019

Programme de surveillance de l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) au Québec : rapport annuel 2017

Au Québec, l’infection par le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) fait l’objet d’une collecte de données épidémiologiques à des fins de surveillance continue de l’état de santé de la population depuis avril 2002.

Ce rapport décrit principalement les caractéristiques des cas nouvellement diagnostiqués en 2017, ainsi que la tendance du nombre annuel de nouveaux diagnostics de la maladie depuis 2008.

Malgré ses limites, le programme permet de dresser un portrait de l’infection par le VIH au Québec et d’identifier des tendances. Le virus est encore actif au Québec et une proportion relativement élevée de cas est diagnostiquée tardivement et ne semble pas bénéficier d’un traitement précoce.

Les hommes et particulièrement les HARSAH demeurent les plus touchés. Chez les femmes, la catégorie d’exposition dominante est constituée d’immigrantes de pays où le virus est endémique. Un nombre relativement élevé de cas continue d’être observé chez les personnes qui…