L’INSPQ mène une étude novatrice sur l’efficacité du vaccin contre la variole simienne

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) entreprend une étude sur l’efficacité du vaccin ImvamuneMD contre la variole simienne. Ce projet aidera à préciser l’impact qu’a eu la campagne de vaccination de l’été 2022 sur l’éclosion de variole simienne (aussi connue sous l’appellation mpox en anglais) survenue au Québec. À ce jour, environ 40 000 doses d’ImvamuneMD ont été administrées, principalement chez les hommes cis ou trans, gais, bisexuels ou queer (GBTQ) ou ayant eu des relations sexuelles avec d’autres hommes (HARSAH).

Dans le cadre de son enquête épidémiologique sur la variole simienne, le directeur national de santé publique a mandaté l’INSPQ pour vérifier l’efficacité du vaccin ImvamuneMD. L’étude a débuté en janvier 2023 en collaboration avec le Centre de recherche du CHU de Québec — Université Laval, la Direction régionale de santé publique de Montréal et RÉZO, un organisme communautaire montréalais spécialisé en santé des hommes GBTQ.

L’INSPQ recrute un peu plus de 1000 personnes ayant reçu un test diagnostique (positif ou négatif) à la variole simienne. Pour la première fois, une étude cas-témoin similaire à celles menées au Québec sur l’efficacité des vaccins contre la COVID-19 sera appliquée à la variole simienne. Ce projet aidera à valider les résultats de certaines études internationales préliminaires qui suggèrent que le vaccin confère une bonne immunité. Les premiers résultats propres au Québec sont attendus d’ici l’été 2023.

Médecin spécialiste à l’INSPQ et chercheur associé au département de médecine sociale et préventive de l’Université Laval, le docteur Nicholas Brousseau explique : « La vaccination contre la variole simienne a pu contribuer de façon importante à contrôler l’éclosion observée en 2022. Les données de cette étude aideront à mieux comprendre la performance du vaccin et à orienter les futures recommandations vaccinales, si d’autres éclosions de variole simienne émergeaient. »

« La forte mobilisation des communautés que RÉZO dessert à la suite de nos messages d’information sur la variole simienne et la vaccination a sans aucun doute limité la transmission du virus au Québec », ajoute le directeur général de l’organisme RÉZO, Alexandre Dumont Blais. « La contribution de RÉZO est un exemple du rôle important des organismes communautaires pour soutenir la santé publique. L’étude nous permettra de fournir une information à jour à nos communautés sur l’efficacité du vaccin. Nous avons d’ailleurs reçu régulièrement des questions à ce sujet pendant l’éclosion. »

Une épidémie de variole simienne a touché de nombreux pays en 2022. Au Canada, Montréal a figuré parmi les villes les plus affectées au début de l’éclosion. Au total, 525 cas ont été recensés au Québec (données au 20 janvier 2023). Les personnes considérées à risque de contracter la variole simienne peuvent toujours recevoir le vaccin ImvamuneMD.

Pour en savoir plus :

 

26 janvier 2023