Rapport de surveillance

Écrit faisant état de l’évolution des données de surveillance microbiologique et épidémiologique produit dans le but d’informer aussi bien la population que les intervenants et décideurs de santé publique.

Infections à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 87 installations de santé ont participé à la surveillance des infections nosocomiales à entérocoques résistants à la vancomycine (ERV), pour un cumul de 4 820 847  jours-présence (tableau 1). Un total de 44 infections nosocomiales à ERV est rapporté parmi les patients dont l’infection a été acquise au cours d’une hospitalisation (actuelle ou antérieure, catégories 1a et 1b) dans l’installation déclarante. Le taux d’incidence des infections nosocomiales à ERV est de 0,09 / 10 000 jours-présence. Ce taux d’incidence est stable par rapport à celui de 2016-2017. Le taux d’acquisition des colonisations nosocomiales à ERV (cat. 1a et 1b) en 2017-2018 est de 5,35 / 10 000 jours-présence et est à la baisse par rapport à 2016-2017. Pour l’ensemble des résultats, seules les installations ayant participé à au moins 11 périodes sont incluses dans les analyses. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint-Luc, l’Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Par ailleurs, certaines installations ont diminué leur politique de dépistages des ERV ce qui a un impact sur les taux d’incidence des infections, les taux d’acquisition des colonisations à ERV et la létalité qui augmentent. Les données ont été extraites le 1er  juin 2018.

Infections à bacilles à Gram négatif producteurs de carbapénémases (BGNPC) : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 88 installations de santé ont participé à la surveillance des infections à bacilles à Gram négatif producteurs de carbapénémases (BGNPC) qui est obligatoire depuis cette année, pour un cumul de 4 971383 jours-présence (tableau 1). Au total, 15 infections nosocomiales à BGNPC sont rapportées comme étant acquises au cours d’une hospitalisation (actuelle ou antérieure, catégories 1a et 1b) dans une installation déclarante. Le taux d’incidence des infections nosocomiales à BGNPC est de 0,03 / 10 000 jours-présence. Le taux d’acquisition des colonisations nosocomiales à BGNPC (cat. 1a et 1b) est de 0,42 / 10 000 jours-présence. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint-Luc, l’Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Les données ont été extraites le 1er juin 2018.

Bactériémies nosocomiales panhospitalières : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 87 installations de santé ont participé à la surveillance des bactériémies panhospitalières, pour un cumul de 4 784 376 jours-présence (tableau 1). Ces installations ont rapporté 3 060 bactériémies, survenues chez 2 855 patients. Le taux d’incidence total est de 5,34 cas par 10 000 jours-présence. Le taux d’incidence en 2017-2018 est demeuré stable par rapport aux années précédentes, mais l’incidence des bactériémies primaires non associées à un cathéter a augmenté. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint-Luc, l'Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Les données ont été extraites le 7 mai 2018. 

Bactériémies sur cathéters centraux aux soins intensifs : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 67 unités de soins intensifs ont participé à la surveillance des bactériémies sur cathéters centraux, pour un cumul de 127 964 jours-cathéters (tableau 1). Ces unités ont rapporté 123 bactériémies, survenues chez 121 patients. Le taux d’incidence est de 0,81 par 1 000 jours-cathéters dans les unités coronariennes, de 0,75 dans les unités universitaires adultes, de 0,71 dans les unités non universitaires adultes, de 1,72 dans les unités pédiatriques et de 2,10 dans les unités néonatales. Les taux d’incidence de 2017-2018 sont demeurés stables par rapport à ceux des quatre années précédentes (figure 1), excepté dans les unités néonatales, où le taux est inférieur à ceux des années 2013-2014 et 2015-2016. La létalité a augmenté significativement par rapport à 2016-2017. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint-Luc, l'Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Les données ont été extraites le 7 mai 2018.

Diarrhées associées au Clostridium difficile : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 90 installations de santé ont participé à la surveillance des diarrhées à Clostridium difficile (DACD), pour un cumul de 4 905 940 jours-présence (tableau 1). Ces installations ont rapporté 2 152 DACD nosocomiales, soit acquises au cours d’une hospitalisation (actuelle ou antérieure, catégories 1a et 1b). Le taux d’incidence des DACD nosocomiales est de 4,39 par 10 000 jours-présence. Ce taux d’incidence est en baisse pour une troisième année consécutive, mais cette baisse n’est pas statistiquement significative par rapport au taux d’incidence de 2016-2017. La proportion de décès à 10 jours est de 6,8 % (n = 131) et celle à 30 jours, de 12,0 % (n = 232). Au total, 17 colectomies (0,9 %) et 4 iléostomies (0,2 %) sont déclarées. Pour l’ensemble des résultats, seules les installations ayant participé à au moins 11 périodes sont incluses dans les analyses. Les regroupements établis en 2015-2016 à partir de la mission, du nombre de lits et de la clientèle des installations participantes ont été maintenus cette année et appliqués pour les années antérieures lorsque celles-ci sont utilisées pour comparaisons. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint‑Luc, l’Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Les données ont été extraites le 1er juin 2018.

Bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline : résultats de surveillance 2017-2018

Surveillance provinciale des infections nosocomiales

Entre le 1er avril 2017 et le 31 mars 2018, 87 installations de santé ont participé à la surveillance des bactériémies à Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM), pour un cumul de 4 820 847 jours-présence (tableau 1). Ces installations ont rapporté 63 bactériémies nosocomiales à SARM. Le taux d’incidence des bactériémies nosocomiales à SARM est de 0,13 / 10 000 jours-présence et est stable depuis les trois dernières années. La proportion de la résistance à la méthicilline parmi les bactériémies nosocomiales à S. aureus est de 13,0 %. Pour l’ensemble des résultats, seules les installations ayant participé à au moins 11 périodes sont incluses dans les analyses. Les regroupements établis en 2015-2016 à partir de la mission et du nombre de lits des installations participantes ont été maintenus cette année et appliqués pour les années antérieures lorsque celles-ci sont utilisées pour comparaisons. Dans le rapport de surveillance actuel, les données des installations qui ont déménagé dans le nouveau CHUM (soit les hôpitaux Saint-Luc, l’Hôtel-Dieu et Notre-Dame) ont été fusionnées pour chacune des années de surveillance antérieures afin de préserver un historique de comparaison. Les données ont été extraites le 1er juin 2018.

Programme de surveillance du pneumocoque : rapport 2016

Pour l’année 2016

Les pneumocoques de sérotypes 22F, 15A, 19A et 3 furent, par ordre décroissant, les plus fréquemment isolés durant l’année 2016.  Aucune diminution notable de l’incidence des cas causés par le sérotype 3 n’est constatée dans les différents groupes d’âge bien que ce sérotype figure dans les vaccins VPC‑13 et VPP‑23. On remarque toutefois pour la première fois au total significativement moins de cas en 2016 que la moyenne des cas des 5 années précédentes chez les 5 ans et plus. L’incidence du 19A semble stagner depuis 2014 tant chez les adultes (hôpitaux sentinelles) que chez les enfants (tous les laboratoires).

Données chez les enfants de moins de 5 ans

Surveillance des souches de Neisseria gonorrhoeae résistantes aux antibiotiques dans la province de Québec : rapport 2016

En 2016, le programme de surveillance a permis de mettre en évidence les faits suivants :

Portrait des carcinomes canalaires in situ dans le Programme québécois de dépistage du cancer du sein

Équipe d'évaluation du PQDCS Entre 2002 et 2015 dans le Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS), le taux de détection des carcinomes canalaires in situ (CCIS) variait entre 1,0 et 1,5 CCIS/1 000 mammographies de dépistage et représentaient environ 20 % de tous les cancers du sein détectés. La majorité des mammographies de dépistage qui mènent à la détection d’un CCIS montrent des microcalcifications (87 %), tandis que les autres mammographies de dépistage anormales montrent, dans une plus grande proportion, des masses. Une proportion considérable des CCIS détectés affiche des caractéristiques histopathologiques associées à un risque accru de progression : 40 % ont un grade nucléaire élevé, 22 % mesurent 2 cm ou plus, 68 % présentent de la nécrose, 22 % sont dispersés à travers le sein et 25 % montrent un aspect architectural de type comédocarcinome. Les CCIS détectés de grade nucléaire élevé, par rapport à ceux de grade faible ou…

Surveillance des maladies vasculaires cérébrales au Québec : prévalence, incidence et mortalité

Globalement, plus de 170 000 Québécois âgés de 20 ans et plus étaient touchés par les maladies vasculaires cérébrales en 2013-2014 ce qui représentait une prévalence brute de 2,7 %. Pour cette même année, plus de 17 000 Québécois avaient reçu, pour la première fois, un diagnostic d’une maladie vasculaire cérébrale. Parallèlement, près de 13 000 personnes ayant subi un tel événement de santé étaient décédées. Les taux d’incidence et de mortalité avaient diminué au cours de la période à l’étude, alors que la prévalence s’était stabilisée dans les dernières années. Les accidents vasculaires cérébraux de nature ischémique représentaient la prévalence hospitalière la plus grande. Toutefois, les hémorragies intracérébrales étaient les plus morbides dans les 30 jours suivant une admission hospitalière.