Avis scientifique

Écrit exprimant clairement une prise de position officielle de l’INSPQ, des recommandations ou des pistes d’action à privilégier sur une question de santé publique et visant à appuyer une prise de décision publique. Il est le résultat d’une démarche qui peut avoir nécessité un consensus d’experts, qui s’appuie sur l’état actuel des connaissances ainsi que sur des principes et des méthodes explicites et adaptées à l’objet de la recherche, au contexte de production et au niveau de preuve requis.

Mesures de contrôle du Burkholderia cepacia et d'autres pathogènes multi-résistants chez les patients atteints de fibrose kystique du pancréas

Comité sur les infections nosocomiales du Québec

L’acquisition de Burkholderia cepacia peut avoir des conséquences sérieuses chez les patients atteints de fibrose kystique du pancréas (FKP). Ce microorganisme vit habituellement dans l’eau, le sol et la végétation. Il peut survivre pendant des mois dans un environnement humide mais résiste mal à la sécheresse. B. cepacia présente une résistance naturelle à de nombreuses classes d’antibiotiques. Son pouvoir pathogène est généralement très limité; les patients à risque de s’infecter avec ce microorganisme sont les immunosupprimés, les nouveau-nés, les patients hospitalisés gravement malades et les patients atteints de FKP. Des bactériémies nosocomiales dont des éclosions associées à des solutions intraveineuses contaminées, des infections urinaires et des infections de plaies ont été rapportées. Les souches isolées des patients atteints de FKP diffèrent souvent des souches environnementales et de celles impliquées dans les éclosions associées à des solutions contaminées.

Pertinence d'un programme préventif de réduction du risque de transmission du virus du Nil occidental avec des larvicides : mise à jour 2005

Afin de protéger la santé de la population québécoise, le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a établi pour la première fois en 2002, et par la suite mis à jour en 2003 et 2004, un plan d'intervention pour lutter contre le virus du Nil occidental (VNO), un agent infectieux apparu en Amérique du Nord en 1999 et transmissible par la piqûre de certaines espèces de moustiques.

À ce jour, le plan d'intervention prévoit la mise en place d'un programme de surveillance des cas humains, des moustiques vecteurs et des oiseaux infectés par le VNO de même que l'adoption de mesures de protection personnelle, domestique, communautaire et municipale qui permettent de protéger la population. Sur les recommandations de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), des programmes de réduction du risque de transmission du VNO avec des larvicides ont également été mis en application en 2003 et 2004. Ces programmes, établis en fonction de l'activité virale de l'année…

Pertinence et faisabilité d'une étude épidémiologique visant à évaluer les effets nocifs de la contamination du réseau d'eau potable par du trichloroéthylène dans la municipalité de Shannon

Dans une lettre datée du 9 mars 2004 et adressée au Dr Marc Dionne, directeur de la Direction des risques biologiques, environnementaux et occupationnels de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), le Dr François Desbiens, directeur de la santé publique de la région de la Capitale nationale demandait la collaboration et l’expertise de l’INSPQ, afin d’évaluer la pertinence et la faisabilité d’une nouvelle étude épidémiologique, destinée à évaluer les effets potentiellement nocifs de la contamination du réseau d’eau potable par le trichloroéthylène (TCE) dans la municipalité de Shannon. À la suite de cette demande, un comité ad hoc a été constitué, composé de personnes ayant une expertise en santé environnementale, en épidémiologie et en statistique. Ce comité a effectué une revue critique des écrits portant sur les effets nocifs du TCE, ainsi que des différents rapports concernant les observations faites dans la région de Shannon. Des professionnels de la Direction…

Le radon au Québec : évaluation du risque à la santé et analyse critique des stratégies d'intervention

Le radon est un gaz radioactif d'origine naturelle qui peut s'infiltrer dans les bâtiments par les fissures et autres voies d'entrée au niveau du soubassement. Comme il est plus lourd que l'air, le radon a tendance à se concentrer dans les parties les plus basses et les moins ventilées comme dans les soussols des habitations. À la lumière des dernières connaissances qui font du radon un des contaminants environnementaux les plus importants en terme de risque de cancer, de l'intérêt grandissant pour cette problématique et considérant l'absence d'une politique provinciale sur le radon, la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux a mandaté l'Institut national de santé publique du Québec pour procéder à une évaluation du dossier du radon à l'échelle provinciale.

The Use of Chrysotile Asbestos in Quebec

In 1997, in light of international developments with respect to asbestos, the ministère de la Santé et des Services sociaux (Québec's department of health and social services) set up the Comité aviseur sur l'amiante (asbestos advisory committee) to make recommendations concerning appropriate measures for informing the public about the asbestos situation in Québec and protecting public health in this regard. To carry out this mandate, the committee conducted a number of studies. These were synthesized in three documents that may be consulted on the website of the Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) (De Guire et al., 2003; Lajoieet al., 2003; De Guire & Lajoie, 2003).

In 2002, the Québec government adopted a Politique d'utilisation accrue et sécuritaire de l'amiante chrysotile (Policy concerning the increased and safe use of chrysotile asbestos). As the name indicates, the objective of this policy is to increase the use of chrysotile asbestos in Québec…

L'utilisation de l'amiante chrysotile au Québec

En 1997, un Comité aviseur sur l'amiante a été mis sur pied par le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec compte tenu des développements internationaux dans le dossier de l'amiante. L'objectif de ce Comité était de faire des recommandations concernant les mesures appropriées d'information de la population et de protection de la santé publique à mettre en œuvre en rapport avec la situation de l'amiante au Québec. De nombreux travaux ont été effectués pour répondre à ce mandat. Ils ont été synthétisés dans trois documents qui peuvent être consultés sur le site Internet de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) (De Guire et al., 2003; Lajoie et al., 2003; De Guire et Lajoie, 2003).

En 2002, le gouvernement du Québec a adopté une Politique d'utilisation accrue et sécuritaire de l'amiante chrysotile. Comme son nom l'indique, elle vise à accroître l'utilisation de l'amiante chrysotile au Québec en stimulant la demande de produits en amiante et la…

Les risques de transmission d'infection liés à la présence de seringues et d'aiguilles à des endroits inappropriés

Même si la littérature indique que le risque de contracter une hépatite ou encore le VIH suite à une piqûre survenue avec une seringue/aiguille laissée dans l’environnement est très faible en comparaison du risque encouru par les travailleurs de la santé, exposés à des piqûres accidentelles, cette problématique suscite d’importantes préoccupations pour les populations exposées à un tel risque. Malgré le faible risque de contamination à partir de seringues laissées à la traîne dans un lieu public, les conséquences émotionnelles et les coûts associés aux soins de santé engendrés par ce genre d’accident justifient à eux seuls qu’on se penche sur cette question. Cet avis doit permettre de préciser ce risque et émettre un avis en fonction des données disponibles et d’un point de vue de santé publique.

Notons que, dès l’implantation des premiers sites d’échange de seringues, le principal argument invoqué en opposition à ces programmes était la crainte de retrouver des…

Assessment of the appropriateness of an immunization program for pneumococcal infections in children using a reduced number of doses of conjugate vaccine

Comité sur l'immunisation du Québec

In Canada, the first 7-valent pneumococcal conjugate vaccine (PCV-7) was licenced in 2001. The manufacturer's recommendation is to administer three doses at an early age for primary immunization and a booster dose during the second year (Wyeth-Ayerst Canada Inc. 2001). The recommendation of the National Advisory Committee on Immunization (NAIC) is to give 3 doses of vaccines at the same time as the other vaccines provided in the schedule at the ages of 2, 4 and 6 months, and the booster dose between 12 and 15 months (NAIC 2002). An economic analysis done for Canada indicated that such a program would significantly reduce the burden of disease in children, but that the cost-effectiveness indices, established for a purchase price of $58 per dose, were not favorable compared to other immunization programs (De Wals et al. 2003). In 2002, in response to the report of the Working Group on Conjugate Antipneumococcal Vaccine (INSPQ 2003), the Quebec Immunization Committee (QIC) issued…

Évaluation de la pertinence d'un programme d'immunisation contre les infections pneumococciques chez l'enfant comportant un nombre réduit de doses de vaccin conjugué - Édition révisée

Comité sur l'immunisation du Québec

À la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, le présent avis a été préparé afin d'évaluer la pertinence d'un programme d'immunisation contre les infections pneumococciques de l'enfant comportant un nombre réduit de doses de vaccin pneumococcique conjugué 7-valent (VPC-7). Cet avis fait suite à un premier avis émis en 2002 et tient compte des résultats de nouvelles études. La stratégie de vaccination de routine qui comporte 4 doses de VPC-7 (2, 4, 6 et 12 mois) est celle qui sert de référence. Les stratégies qui lui sont comparées comportent trois doses administrées à l'âge de 2, 4 et 6 mois, ou à l'âge de 2, 4 et 12 mois, ou encore une stratégie comportant 2 doses administrées à 2 et 4 mois. Un modèle de simulation a été développé pour estimer les bénéfices et coûts marginaux de différents calendriers et des résultats préliminaires sont présentés. Comme il n'existe aucune donnée sur l'efficacité d'un nombre réduit de doses de vaccins pour prévenir les…

Le Suroît, les changements climatiques et la santé : réflexion sur l'acceptabilité du projet de centrale thermique du Suroît dans une optique de santé publique

Le présent document se veut une réflexion sur l’acceptabilité du projet de centrale thermique du Suroît dans une optique de santé publique. Il considère notamment l’impact sur les changements climatiques et la santé que pourrait engendrer les gaz à effet de serre générés par le projet de centrale thermique. Cet avis a été réalisé à la demande du ministre de la Santé et des Services sociaux afin d’éclairer une éventuelle décision du Conseil des ministres au regard du projet. 

Sous plusieurs aspects, il apparaît que la justification du projet de centrale au gaz du Suroît est peu crédible, et que cette puissance peut être avantageusement remplacée par d’autres projets disponibles de moindre impact. Les économies d’énergie en sont la pierre angulaire, ainsi que le coût de l’énergie, qui demeure un déterminant crucial pour diminuer la demande tout en augmentant les revenus. La filière éolienne peut venir bonifier cette approche. Une telle orientation permettrait de…