Contrer l’intimidation et la cyberintimidation : une perspective de santé publique

Messages clés

  • L’intimidation, incluant la cyberintimidation, s’inscrit dans le continuum des violences interpersonnelles. Elle touche plus d’une personne sur dix au Québec. Elle représente un problème de santé publique préoccupant, notamment en raison de son ampleur et des répercussions considérables sur la santé physique, mentale et psychosociale des personnes qui en sont victimes.
  • Une forte interrelation existe entre différents types de violence, qui ont en commun plusieurs facteurs de risque ou de protection.
  • Dans ce mémoire, l’Institut propose de renforcer trois axes d’intervention, soit : 1) la lutte contre la discrimination, 2) le soutien au développement des compétences personnelles et sociales des enfants et des jeunes, et 3) l’adoption et la promotion d’une perspective globale en prévention de la violence.
  • Différentes actions doivent être mises en œuvre pour lutter contre la discrimination, soit : 1) déployer des politiques publiques qui ciblent la discrimination et réitèrent le fait qu’elle est inacceptable dans l’ensemble des milieux, et 2) favoriser une représentation positive des populations les plus à risque de vivre de l’intimidation dans l’ensemble des milieux.
  • Les programmes visant le développement des compétences personnelles et sociales des enfants et des jeunes peuvent agir en amont en fortifiant les aptitudes sociales et en permettant de mieux gérer l’agressivité. L’Institut croit nécessaire 1) de renforcer l’apprentissage des compétences personnelles et sociales dès le plus jeune âge, et 2) de promouvoir des actions concertées et structurées pour soutenir les enfants et les jeunes dans le développement de leurs compétences personnelles et sociales.
  • Enfin, l’adoption d’une perspective globale en prévention de la violence, notamment auprès des jeunes, permettrait de maximiser l’efficacité des différentes stratégies de prévention mises en place. En conséquence, l’Institut préconise 1) de miser sur des mesures qui ciblent des facteurs de risque et de protection susceptibles d’agir globalement sur plus d’un type de violence à la fois, et 2) de soutenir la concertation et l’arrimage entre les initiatives et les mesures visant la prévention de la violence.