La pollution atmosphérique est associée à une diversité d’effets sur la santé, variant de symptômes respiratoires bénins à de la mortalité prématurée. Ces effets sont généralement catégorisés en deux types : les effets à court terme (aigus) et les effets à long terme (chroniques).
Les personnes vulnérables, notamment les personnes atteintes de problèmes respiratoires ou cardiovasculaires, sont plus sensibles aux variations de la qualité de l’air et peuvent ressentir certains effets associés à une exposition de courte durée aux polluants atmosphériques (Anderson et autres, 2003). Ceux-ci se traduisent généralement par l’aggravation d’une maladie chronique déjà existante et surviennent de quelques heures à quelques jours à la suite d’une élévation des concentrations ambiantes de pollution (Jacques et autres, 2005). Au Canada, il est estimé que l’exposition à court terme aux polluants atmosphériques entraînerait un excès de 1 800 décès annuellement (Judek et autres, 2004).
Considérant les effets aigus potentiels de la pollution atmosphérique sur la santé des personnes vulnérables, certains professionnels et médecins en santé environnementale suggèrent qu’elles considèrent la qualité de l’air ambiant dans la planification de leurs activités et se tiennent informées des alertes et des avis pour connaitre les moments où la qualité de l’air se détériore (Abelsohn et autres, 2002; Association pulmonaire du Canada, 2009; Shofer et autres, 2007; Watson et Sheppeard, 2005). L’idée est qu’en reconnaissant les épisodes de mauvaise qualité de l’air et les recommandations de santé associées, les personnes vulnérables puissent adopter, au moment approprié, des comportements préventifs permettant de réduire leur exposition et le risque d’apparition de symptômes.