Un pilier dans le dépistage des cancers
Ce texte est publié dans le cadre de la série 25 ans en rétrospective qui propose un retour sur des dossiers dont les retombées ont été les plus significatives.
Depuis 25 ans, de concert avec ses partenaires des milieux communautaires et gouvernementaux, l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) participe à la lutte contre les cancers au Québec. Ses efforts se concentrent sur les études épidémiologiques, le dépistage et la prévention des cancers, notamment ceux du sein et du poumon.
L’INSPQ étudie les tendances pour différents types de cancers au Québec. Ses rapports fournissent des données cruciales pour orienter les politiques de santé publique. Par exemple, depuis 1981, l’INSPQ suit à la trace la mortalité par cancer selon le type, mais aussi selon plusieurs autres paramètres dont le sexe et l’âge. Grâce à l’Indicateur de santé publique, il est possible de dresser un portrait général de ces maladies au sein de la population québécoise. On apprend, entre autres, que le tiers des décès annuels au Québec sont liés au cancer, touchant en moyenne 22 000 personnes. De plus, cet outil Web permet de comparer les données du Québec avec celles d’autres régions au Canada et à l’étranger.
Au cœur des programmes de dépistage
L’INSPQ joue un rôle central dans l’évaluation et l’amélioration de programmes de dépistage au Québec. Le plus connu est le Programme québécois de dépistage du cancer du sein, qui invite les femmes de 50 à 74 ans à passer une mammographie tous les 2 ans. L’INSPQ évalue ce programme, en analysant les avantages et les inconvénients du dépistage, qui touchent la participation, les taux de détection ainsi que la réduction de la mortalité.
Depuis 2002, des services cliniques de dépistage du cancer du sein sont aussi offerts grâce à un mammographe aménagé dans un autocar. Cette unité mobile a deux missions : desservir les régions éloignées sans service et soutenir celles aux prises avec des délais d’attente importants ou d’autres difficultés liées à leur service de dépistage. Avec son autocar Clara, l’INSPQ répond aux mêmes exigences de qualité que les centres agréés et certifiés.
Au fil des ans, d’autres travaux scientifiques associés au dépistage ont ciblé le cancer du poumon, le cancer colorectal et le cancer du col de l’utérus. L’INSPQ a notamment contribué aux lignes directrices pour soutenir les cliniciens et cliniciennes dans la prévention du cancer du col de l’utérus chez les femmes de 21 à 65 ans. Grâce au test Pap (un prélèvement de cellules sur le col) et, plus récemment, au test de dépistage du virus du papillome humain, plusieurs lésions précancéreuses ont été débusquées.
L’INSPQ a également effectué des recherches sur les facteurs de risque des cancers, notamment l’exposition à des agents environnementaux comme le radon et l’amiante. Des études spécifiques, comme celles menées à Thetford, visaient à évaluer le risque de cancer du poumon dans des populations exposées à l’amiante.
Innovation technologique
De nouvelles technologies de détection du cancer ont fait leur apparition depuis les débuts de l’INSPQ. Pensons à la transition de la mammographie traditionnelle à la mammographie numérique, ainsi que l’utilisation de la tomodensitométrie axiale à faible dose pour le dépistage du cancer du poumon. L’expertise en physique et en radiologie détenue par le Laboratoire de santé publique du Québec a permis notamment d’évaluer l’efficacité de ces nouvelles technologies. Ses équipes assurent aussi le contrôle de la qualité des installations de mammographie dans les centres de dépistage de la province.
L’INSPQ continue d’agir sur plusieurs fronts dans la lutte contre les cancers qui menacent la qualité de vie de la population. Afin de réduire le risque de cancer, il diffuse des connaissances scientifiques traitant des saines habitudes de vie. À cet égard, consultez nos pages Tabac et Saine alimentation et mode de vie actif.