Depuis le début des années 1980, les bâtiments d’habitations ont été graduellement conçus et construits de façon à optimiser leur efficacité énergétique, faisant en sorte qu’ils soient mieux isolés et plus étanches à l’air que les bâtiments érigés antérieurement. Parallèlement aux bénéfices engendrés par l’application de ces nouveaux procédés de construction sur l’efficacité énergétique, la ventilation naturelle passive, c’est-à-dire l’infiltration et l’exfiltration de l’air par les interstices de l’enveloppe des bâtiments, s’en trouve fortement réduite. L’installation de dispositifs de ventilation mécanique centralisée s’avère alors nécessaire pour assurer le maintien de la qualité de l’air des pièces habitables. À cet égard, il est important de noter qu’au Canada, le Code national du bâtiment (CNB) prescrit des taux minimums de renouvellement d’air par pièce ou espace habitable, équivalant approximativement à un taux global de 0,3 changement d’air à l’heure.
Il est par ailleurs admis que les enfants en bas âge, plus particulièrement les enfants asthmatiques, constituent une population vulnérable à une exposition aux contaminants de l’air intérieur (Franklin, 2007; Hulin et al., 2012). Certaines études suggèrent qu’une augmentation de la ventilation (entraînant une diminution concomitante de la concentration des contaminants de l’air intérieur) peut réduire les symptômes respiratoires des enfants asthmatiques résidant dans des bâtiments en pays nordiques (Sundell et al., 2011).
C’est dans l’optique de consolider les éléments de preuve que l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le Conseil national de recherche du Canada (CNRC), en collaboration avec la clinique d’asthme du Centre mère-enfant Soleil du Centre hospitalier universitaire de Québec(CHUQ), ont développé un projet de recherche dont le principal objectif était d’évaluer l’effet de l’augmentation du taux de ventilation dans des maisons unifamiliales sur la qualité de l’air intérieur et la santé respiratoire des enfants asthmatiques.