30 septembre 2013

Bilan préliminaire de l’incident du Lac-Mégantic

Brèves d'actualité

L’accident ferroviaire survenu au Lac Mégantic dans la nuit du 6 juillet dernier fut parmi les évènements les plus tragiques de l’actualité environnementale de l’année 2013. Dès le début du sinistre, qui a causé la mort confirmée de 47 personnes, le Centre de Santé et de Services sociaux du Granite et l’Agence de la Santé et des Services sociaux de l’Estrie, soutenus par l’ensemble des acteurs du réseau de la santé et des services sociaux du Québec, ont rapidement déployé les services essentiels pour la population, les entreprises et les intervenants impliqués dans cette tragédie. Bien que seulement 2 personnes se soient présentées aux urgences du CSSS du Granit pour recevoir des soins physiques, plusieurs autres ont été dirigées vers Sherbrooke, dont 4 ont été hospitalisées au CHUS pour des problèmes psychologiques plus sévères.

En collaboration avec ses différents partenaires, notamment l’équipe de garde en santé environnementale ainsi que l’équipe des Urgences de l’INSPQ, le tout sous la coordination de la Sécurité publique, la Direction de santé publique de l'Estrie a contribué et continue de travailler à protéger la santé de la population de la région de Lac-Mégantic. Suite au signalement de l’incident, une équipe sur le terrain s'est également assurée de la qualité de l'air, de l'eau potable et des sols. Cette démarche, qui a initialement mené à l'évacuation d'une partie de la ville, a par la suite permis la réintégration sécuritaire de la population concernée.

En ce qui a trait aux conséquences environnementales engendrées par l’incendie de produits pétroliers, le MDDEFP annonçait, le 14 aout dernier, que les résultats des échantillonnages et des analyses effectués à la suite des événements étaient disponibles pour consultation. On y rapporte notamment que la concentration d’hydrocarbures pétroliers (C10 – C50; principaux contaminants impliqués) est à la baisse dans le Lac-Mégantic ainsi que dans son principal effluent; la rivière Chaudière. On mentionne également que les concentrations de tous les autres contaminants présents dans ces eaux sont similaires aux données historiques.

Les analyses tendent à démontrer que les critères de qualité relatifs à la protection de la vie aquatique, tant pour les effets à court qu’à long terme, sont respectés. De plus, une analyse et un suivi rigoureux de ces résultats par les DSP, avec le soutien accru du Groupe scientifique sur l’eau de l’INSPQ, permettent d’écarter les préoccupations sanitaires relatives à l’approvisionnement en eau potable pour les collectivités en aval du Lac-Mégantic. Une restriction d’usage est toutefois maintenue en raison des risques de relargage d’hydrocarbures depuis les berges et le fond de la rivière lors de crues ou de changements ponctuels du niveau de l’eau. En dépit de ces signes encourageants, le MDDEP rappelle que des dépôts de pétrole ont été observés, particulièrement sur les berges et sur les 3 premiers mètres du bord du lit de la rivière Chaudière.

En ce qui concerne la qualité de l’air, les analyses effectuées par le laboratoire mobile TAGA ont démontré une diminution notable des contaminants atmosphériques dès le 8 juillet et un retour à la normale à partir du 10 juillet. Des analyses ponctuelles sont toujours en cours afin d’assurer la santé et la sécurité des intervenants sur place. [PP]

Sources : Communiqués de presse du gouvernement du Québec, 12 juillet 2013 et 14 août 2013