Veille scientifique Saine alimentation et mode de vie actif, volume 10, numéro 1, mars 2022

Cette veille réalisée par l’équipe Saine alimentation et mode de vie actif (SAMVA) est destinée en premier lieu aux acteurs du réseau de santé publique. Les publications scientifiques recensées sont choisies pour leur pertinence en regard de la promotion de la saine alimentation et du mode de vie physiquement actif, dans une perspective de prévention des problèmes reliés au poids et des maladies chroniques.

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Activité physique et sédentarité

Quels sont les effets des bureaux actifs dans les écoles?

Contexte

La sédentarité des jeunes est associée à une augmentation des risques de problèmes de santé précoces ainsi qu’à une diminution des performances cognitives. Puisque les enfants passent au moins le tiers de leur temps éveillé en classe, l’école apparaît comme un contexte pertinent pour diminuer la sédentarité. Certaines études se sont intéressées aux effets que peut avoir l’utilisation de différents types de bureaux « actifs » dans les classes.

Objectif

L’objectif de cette revue est de synthétiser l’ensemble des écrits scientifiques existant sur les bureaux « actifs » dans l’environnement scolaire et d’examiner leurs effets sur l’activité physique, le comportement sédentaire, les fonctions cognitives, les résultats scolaires et la santé globale des enfants et des adolescents âgés de 5 à 17 ans.

Ce qu’on y apprend

Les auteurs ont repéré 25 études portant sur trois différents types de bureaux « actifs » : le bureau vertical (n = 20), permettant le travail en position debout, le bureau-vélo (n = 3), permettant de pédaler tout en travaillant, et le bureau avec ballon suisse en guise de chaise (n = 2). La majorité des études portaient sur des enfants d’écoles primaires. L’utilisation des bureaux « actifs » est très hétérogène, les études actuelles sont relativement de faible qualité et le risque de biais est souvent important. Ceci rend difficile l’établissement de recommandations générales. Toutefois, certains constats sont possibles :

  • Les bureaux verticaux et les bureaux-vélos permettraient une diminution du comportement sédentaire en contexte scolaire et une augmentation de la dépense énergétique quotidienne;
  • Les bureaux « actifs » pourraient avoir des effets positifs sur les performances cognitives, entre autres, sur le temps de réaction et la capacité d’attention. Aucune étude ne rapporte d’effet délétère sur les capacités cognitives ou académiques.

Au Québec, avec l’avènement du Lab-école dans les dernières années, plusieurs suggestions ont émergé afin de revoir les milieux d’apprentissage. Une des recommandations proposées dans le document Penser l’école de demain est de « créer des espaces d’apprentissage innovants, intérieurs et extérieurs, qui privilégient le mouvement ». Les constats tirés de cette revue des écrits peuvent soutenir les réflexions quant à l’utilisation de bureaux « actifs » pour stimuler le mouvement des élèves en contexte de classe.

Guirado, T., Chambonnière, C., Chaput, J.-P., Metz, L., Thivel, D. et Duclos, M. (janvier 2021). « Effects of Classroom Active Desks on Children and Adolescents’ Physical Activity, Sedentary Behavior, Academic Achievements and Overall Health: A Systematic Review », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 18, n° 6, p. 2828. https://www.mdpi.com/1660-4601/18/6/2828.

La pratique d’activité physique chez les adolescents et les jeunes adultes : résumé des évidences disponibles et opportunités d’intervention

Contexte

La population des 10-24 ans représente près du quart de la population mondiale. 80 % des jeunes composant cette tranche d’âge peinent à être suffisamment actif. Les bénéfices potentiels associés au fait d’intervenir spécifiquement dans cette tranche d’âge sont multiples alors que les effets pourraient avoir un impact dans l’immédiat et dans la vie adulte. Les bonnes habitudes acquises en bas âge se répercutent dans la vie adulte.

Objectif

L’objectif de cet article est de recenser les informations et les besoins de surveillance en activité physique, ainsi que les pistes d’interventions et de solutions disponibles afin d’augmenter la pratique d’activité physique chez les 10-24 ans.

Ce qu’on y apprend

Surveillance :

  • À l’échelle mondiale, les données relatives à l’inactivité physique chez les adolescents sont de faible qualité. La majorité des données disponibles provient d’adolescents plus jeunes (10‑14 ans) et issus de pays ou de milieux plus favorisés ce qui tend à biaiser le portrait. Il existe également un manque d’uniformité des données d’enquête qui utilisent différentes méthodes de collecte et d’analyse. L’uniformisation de la surveillance permettrait de meilleures comparaisons entre les contextes, les populations et les tranches d’âge.

Avenues d’intervention :

  • Les environnements sociaux et bâtis influencent significativement le niveau d’activité physique des adolescents. Par exemple, un environnement bâti favorisant le transport actif, le jeu libre et le sport est associé à une meilleure pratique d’activité physique. Cependant, les environnements tendent à être moins favorables dans les milieux plus défavorisés. Il est donc pertinent de se pencher sur la distribution spatiale de tels environnements.
  • Les écoles offrent un contexte intéressant d’intervention, mais qui est limité aux adolescents plus jeunes. Elles constituent un milieu pertinent pour administrer une « dose » d’activité physique aux adolescents tout en les outillant d’habiletés, de savoir et de confiance qui leur permettront d’être actifs. Cependant, il existe un besoin de développer des programmes pour les adolescents plus âgés autant dans le système scolaire qu’à l’extérieur de celui-ci. Pour rejoindre ces derniers, une approche utilisant des interventions basées sur l’internet ou sur l’utilisation d’applications de téléphone mobile est décrite comme ayant un potentiel intéressant.

van Sluijs, E. M. F., Ekelund, U., Crochemore-Silva, I., Guthold, R., Ha, A., Lubans, D., Oyeyemi, A. L., Ding, D. et Katzmarzyk, P. T. (juillet 2021). « Physical activity behaviours in adolescence: current evidence and opportunities for intervention », The Lancet, vol. 398, n° 10298, p. 429‑442.https://doi.org/10.1016/S0140-6736(21)01259-9.

Environnement alimentaire

Améliorer l’environnement alimentaire pour faciliter les changements alimentaires des personnes qui tentent de perdre du poids

Contexte

Selon les données de l’Enquête québécoise sur la santé de la population (2014-15), 23 % des adultes ont tenté de perdre du poids au cours des six derniers mois tandis que 27 % ont tenté de le maintenir. Toutefois, les personnes engagées dans ces démarches sont confrontées à un environnement alimentaire qui n’est pas toujours favorable aux saines habitudes alimentaires.

Objectif

Cette revue systématique explore la façon dont l’environnement alimentaire dans les pays à revenu élevé influence les adultes engagées dans la gestion de leur poids. Elle propose aussi des mesures et politiques publiques en alimentation pour rendre l’environnement alimentaire plus favorable.

Ce qu’on y apprend

Les chercheuses ont identifié 26 études qualitatives relatant des expériences de gestion du poids en lien avec l’environnement alimentaire. L’analyse a révélé que les environnements alimentaires compromettent les efforts de gestion du poids, en rendant difficiles l’achat et la consommation d’aliments sains, en particulier pour les personnes à faible revenu. Notamment, les personnes en démarche de perte de poids doivent faire un effort constant pour naviguer dans l’environnement alimentaire et sont confrontées à la grande disponibilité et l’accessibilité d’aliments malsains. Aussi, le coût plus élevé (réel et perçu) des aliments sains diminue leur accès pour les personnes à faible revenu qui essaient de perdre du poids. Finalement, les situations sociales telles que les repas entre amis sont particulièrement difficiles puisqu’elles incluent souvent le partage de boissons ou d’aliments malsains.

L’environnement alimentaire doit être amélioré afin de soutenir les démarches de gestion du poids. Par exemple, les chercheuses proposent de mettre en place des politiques publiques pour qu’il y ait davantage de rabais sur les aliments sains et pour aider les entreprises et le secteur public à proposer des aliments sains en milieu de travail. De plus, l’étiquetage nutritionnel devrait être simplifié, le marketing alimentaire des aliments malsains restreint et le secteur de la restauration rapide devrait proposer des options saines. Finalement, une aide financière devrait être offerte aux personnes à faible revenu afin de rendre l’accès à une alimentation saine plus équitable.

Les mesures proposées par les chercheuses sont pertinentes non seulement pour les personnes en démarche de gestion du poids, mais aussi pour l’amélioration de l’alimentation de tous les Québécois.

Neve, K. L. et Isaacs, A. (mars 2022). « How does the food environment influence people engaged in weight management? A systematic review and thematic synthesis of the qualitative literature » , Obesity Reviews, vol. 23, n° 3, p. e13398. https://doi.org/10.1111/obr.13398.

Approvisionnement alimentaire en ligne : opportunités et défis pour la santé publique

Contexte

Les applications de commande et de livraison de repas, les boîtes-repas et l’épicerie en ligne ont augmenté en popularité dans les dernières années, mais elles ont peu été étudiées jusqu’à présent. Leurs effets sur l’alimentation et la santé sont donc méconnus.

Objectif

Cette revue narrative est un portrait rapide des connaissances actuelles et vise l’identification d’opportunités et de défis pour l’action de santé publique.

Ce qu’on y apprend

Les principaux bénéfices de ces modes d’approvisionnement sont leur commodité, le gain de temps généré, la facilité à passer une commande, la capacité de faire des choix informés, la possibilité de découvrir de nouveaux plats ainsi que des commentaires laissés par d’autres utilisateurs.

Ces modes d’approvisionnement comportent aussi certains désavantages, notamment l’impossibilité de choisir les aliments selon leur fraîcheur et leur qualité, la difficulté d’obtenir de l’information sur la valeur nutritionnelle des aliments, le coût du service, etc.

Les auteurs estiment que l’épicerie en ligne et sa livraison pourraient améliorer l’accès physique aux aliments des personnes à mobilité réduite ou des personnes vivant dans des zones ayant un faible accès aux commerces. Aussi, les plateformes en ligne représenteraient une opportunité de collaborer avec les détaillants pour influencer favorablement la qualité des aliments choisis en ligne par les consommateurs (p. ex. proposition d’aliments sains à mettre dans le panier, publicité d’aliments sains, etc.).

Les auteurs concluent que les connaissances scientifiques et la compréhension des effets de ces modes d’approvisionnement sur la qualité de l’alimentation sont fragmentaires et que la poursuite de la recherche est essentielle pour informer l’action de santé publique.

Fernandez, M. A. et Raine, K. D. (novembre 2021). « Digital Food Retail: Public Health Opportunities », Nutrients, vol. 13, n° 11, p. 3789. https://doi.org/10.3390/nu13113789.

L’alimentation des Québécois diffère-t-elle selon leur statut d’insécurité alimentaire?

Contexte

En 2017-2018, selon les données de l’Enquête de santé dans les collectivités canadiennes (ESCC), 11,1 % des ménages québécois étaient en situation d’insécurité alimentaire. Un tel accès inadéquat ou incertain aux aliments, en raison d’un manque de ressources financières, peut poser un défi à la saine alimentation.

Objectif

À l’aide des données québécoises de l’ESCC 2015 (n = 2203), cette étude explore, entre autres, les associations entre les apports alimentaires et le niveau d’insécurité alimentaire (insécurité marginale et insécurité modérée ou grave), dans la population adulte québécoise.

Ce qu’on y apprend

Au Québec, en 2015, les apports alimentaires diffèrent selon le statut d’insécurité alimentaire. En effet, les adultes qui vivent dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire modérée ou grave sont moins nombreux à consommer trois repas par jour, comparativement aux adultes en situation de sécurité alimentaire (56 % c. 85 %). De plus, leur alimentation quotidienne compte 1,5 portion de légumes et fruits de moins (3,63 c. 5,22 portions) et ils consomment moins de fibres, de sodium, de potassium, de magnésium, de phosphore, de fer et de zinc. Les adultes des ménages en situation d’insécurité alimentaire marginale consomment aussi moins de légumes et de fruits que ceux en situation de sécurité alimentaire.

Dans un autre ordre d’idées, comme mis en évidence par les auteurs de l’article, l’insécurité alimentaire s’est exacerbée avec la pandémie de la COVID-19. Selon un sondage de l’Institut national de santé publique du Québec, au commencement de la pandémie, début avril 2020, un adulte québécois sur quatre (25 %) vivait dans un ménage en situation d’insécurité alimentaire. Les auteurs font remarquer que la prévalence a diminué à 21 % à la mi-avril 2020, au moment où la Prestation canadienne d’urgence a été mise en place afin d’offrir un soutien financier notamment aux personnes ayant perdu leur emploi. Devant ce constat, les auteurs de l’étude appuient « [...] la pertinence des mesures de soutien au revenu pour réduire l’insécurité alimentaire puisque la capacité financière est un des principaux déterminants de l’insécurité alimentaire ».

Plante, C., Hamel, D., Rochette, L., Riopel Meunier, J., Larocque, I. et Dubé, È. (2021). « Insécurité alimentaire en temps de pandémie de la COVID-19 et inégalités en alimentation au Québec ». Nutrition Science en évolution, 18(3), 9–15. https://doi.org/10.7202/1076355ar

Insécurité alimentaire et aliments traditionnels : résultats de l’Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations

Contexte

Au Canada, il existe des lacunes quant aux connaissances des habitudes alimentaires, des aliments traditionnels et des contaminants présents dans ces aliments traditionnels et dans l’eau du robinet auxquels sont exposées les Premières Nations. L’exclusion des populations des Premières Nations vivant dans les réserves des enquêtes nationales peut expliquer ces lacunes.

Objectif

Les objectifs de cette vaste étude consistaient à déterminer : 1) les habitudes de consommation d’aliments traditionnels et d’aliments du commerce et l’apport nutritionnel chez les adultes vivant dans les réserves; 2) la prévalence d’insécurité alimentaire; 3) l’exposition aux contaminants chimiques présents dans les aliments traditionnels et dans l’eau du robinet; 4) les types et la quantité de produits pharmaceutiques à usage agricole, vétérinaire et humain présents dans les eaux de surface.

Ce qu’on y apprend

De 2008 à 2016, des données ont été collectées auprès de 6 487 adultes de 92 Premières Nations au Canada.

La consommation d’aliments traditionnels a été rapportée par presque tous les participants. Les jours où ces aliments étaient consommés, les apports de presque tous les nutriments étaient considérablement augmentés alors que l’apport en gras saturé était réduit. Parmi les obstacles rapportés quant à la cueillette d’aliments traditionnels, notons les contraintes financières et domestiques, les activités industrielles, les réglementations gouvernementales, les changements climatiques et la peur d’une contamination.

Selon les résultats, la prévalence d’insécurité alimentaire est très élevée (48 %). Le coût des aliments est un enjeu, et ce, particulièrement dans les collectivités qui se trouvent à l’extérieur des grands centres urbains. L’analyse des apports nutritionnels des participants permet de noter que les habitudes alimentaires de plusieurs adultes des Premières Nations sont inadéquates.

L’exposition aux contaminants ou la peur d’une contamination peuvent influencer la consommation d’aliments traditionnels et d’eau du robinet. Par exemple, les métaux peuvent affecter la couleur et le goût de l’eau, ce qui en limite son acceptabilité et son usage.

Enfin, six recommandations pour les décideurs sont faites par les chercheurs, notamment le soutien des initiatives qui promeuvent les droits, la souveraineté, l’autodétermination, les valeurs et la culture autochtones, la protection de l’environnement, et le renforcement des capacités pour éliminer les obstacles à la saine alimentation et réduire l’insécurité alimentaire.

Collectif (2021). EANEPN Étude sur l’alimentation, la nutrition et l’environnement chez les Premières Nations — Résumé des conclusions et des recommandations pour huit régions de l’Assemblée des Premières Nations 2008-2018 (consulté le 27 janvier 2022).

Batal, M., Chan, H. M., Fediuk, K., Ing, A., Berti, P. R., Mercille, G., Sadik, T. et Johnson-Down, L. (juin 2021). « First Nations households living on-reserve experience food insecurity: prevalence and predictors among ninety-two First Nations communities across Canada », Canadian Journal of Public Health, vol. 112, n° Suppl 1, p. 52‑63.

Environnement bâti

Les caractéristiques de l’environnement bâti autour des stations du futur Réseau express métropolitain (REM) sont-elles favorables au transport actif?

Contexte

L’implantation de stations de transport collectif a le potentiel d’augmenter le transport actif utilitaire en particulier autour de celles-ci. La promotion du transport actif par l’entremise de ces nouvelles infrastructures peut favoriser la réduction des émissions de gaz à effet de serre, accroître la pratique de l’activité physique et améliorer la santé de la population. Toutefois, les gains sont plus importants lorsque l’environnement bâti autour des stations est favorable au transport actif.

Objectif

L’objectif de cette étude est de mesurer les caractéristiques de l’environnement bâti à l’échelle micro (500 m) autour de chaque station avant l’arrivée du Réseau express métropolitain (REM). Le REM, localisé à Montréal, est un projet de train léger sur rail. À terme, il sera constitué de 67 kilomètres de réseau et de 26 stations, l’ouverture est prévue pour 2022.

Ce qu’on y apprend

Les chercheurs ont utilisé une mini grille déjà existante et validée composée de 17 questions portant sur différents éléments (p. ex. les intersections, le mobilier urbain, les infrastructures piétonnes et cyclables) du cadre bâti pouvant favoriser le transport actif. Cette grille a été appliquée autour des 26 stations du REM. Plus de 848 segments de rues ont été évalués. Les résultats des analyses illustrent une disparité dans les éléments de l’environnement bâti favorable au transport actif autour des différentes stations. Les stations localisées en banlieue sont moins favorables au transport actif. Il existe quelques exceptions. Les résultats ont aussi montré qu’il n’y avait pas de disparités dans les caractéristiques de l’environnement en fonction du statut socioéconomique des quartiers. Selon les auteurs, pour rendre l’environnement plus favorable, des interventions telles que l’ajout de trottoirs avec saillies, ainsi que des pistes cyclables, pourraient grandement contribuer à améliorer l’environnement bâti des pourtours de ces stations.

Cette grille, courte, simple et relativement facile d’utilisation permet de mesurer les caractéristiques de l’environnement bâti. De telles grilles mériteraient d’être utilisées dans des projets d’aménagement du territoire dont l’un des objectifs est de créer et développer des environnements favorables au transport actif.

Daley, J., Rodrigue, L., Ravensbergen, L., DeWeese, J., Butler, G., Kestens, Y. et El-Geneidy, A. (mars 2022). « Foot-based microscale audit of light rail network in Montreal Canada », Journal of Transport & Health, vol. 24, p. 101317. https://doi.org/10.1016/j.jth.2021.101317.

Prévention de l’obésité

Les services d’accueil de la petite enfance sont des lieux de choix pour la prévention de l’obésité

Contexte

Les services d’accueil de la petite enfance (p. ex. les services de garde et les centres de la petite enfance) rejoignent un grand nombre d’enfants pendant des périodes prolongées et régulières à une période fondamentale de la vie. À ce titre, ils constituent un contexte pertinent pour la mise en œuvre de stratégies de prévention de l’obésité axées sur les comportements alimentaires et l’activité physique.

Objectif

Cette revue propose un examen systématique, une évaluation de la qualité et une synthèse des différentes politiques et directives en matière de comportements alimentaires et d’activité physique en vigueur dans les services d’accueil de la petite enfance dans les pays à revenus élevés.

Ce qu’on y apprend

La recherche a inclus 38 publications. Les Directives canadiennes en matière de mouvement sur 24 h ont fait partie du corpus examiné. Dans l’ensemble, la qualité des directives mises de l’avant dans les publications examinées a été jugée élevée pour leur pertinence.
Concernant les comportements alimentaires :

  • La recommandation la plus fréquente portait sur la disponibilité des aliments dans le milieu (p. ex. la disponibilité d’aliments sains comme des fruits et d’aliments malsains comme des boissons sucrées).
  • Un plus petit nombre de recommandations portait sur la création d’environnements conviviaux pour la prise des repas et sur la qualité des interactions entre les éducateurs et les enfants à l’heure des repas, bien qu’il existe certaines preuves de l’utilité de cette pratique pour augmenter la sélection et la consommation de fruits et légumes chez les enfants âgés de moins de 5 ans.

Concernant l’activité physique :

  • Toutes les lignes directrices recommandent de fournir des occasions d’être physiquement actif, la moitié spécifiant une durée d’au moins 180 minutes d’activités d’intensités variées réparties tout au long de la journée;
  • 23 lignes directrices comprenaient des recommandations sur l’utilisation du temps d’écran;
  • Moins de la moitié des lignes directrices incluaient des recommandations relatives à l’offre de jeux structurés/supervisés et aux possibilités de jeux libres en plein air;
  • Seules six recommandations portaient sur la création d’un environnement physique favorisant l’activité physique, malgré des preuves empiriques cohérentes indiquant les avantages de telles interventions sur l’activité physique des enfants.

Jackson, J. K., Jones, J., Nguyen, H., Davies, I., Lum, M., Grady, A. et Yoong, S. L. (janvier 2021). « Obesity Prevention within the Early Childhood Education and Care Setting: A Systematic Review of Dietary Behavior and Physical Activity Policies and Guidelines in High Income Countries », International Journal of Environmental Research and Public Health, vol. 18, n° 2, p. 838.

 

Équipe Saine alimentation et mode de vie actif

Pour des questions ou des commentaires concernant cette veille scientifique, veuillez contacter Julie Maltais-Giguère à [email protected]

Les numéros précédents sont disponibles sur le site de l’INSPQ à l’adresse suivante : https://www.inspq.qc.ca/saine-alimentation-mode-vie-actif/veille-scientifique

Cette veille est réalisée grâce à la participation financière du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS)


Rédacteurs

Amélie Bergeron
Maryse Caron
Gabrielle Durette 
Annie Gauthier
Julie Maltais-Giguère

Marie-Claude Paquette
Étienne Pigeon
Éric Robitaille

Équipe Saine alimentation et mode de vie actif
Unité Milieux de vie inclusifs, sains et sécuritaires
Direction du développement des individus et des communautés

Sous la supervision de Caroline Delisle
Unité Milieux de vie inclusifs, sains et sécuritaires
Direction du développement des individus et des communautés

Révision linguistique : Sophie Michel
Direction du développement des individus et des communautés

L’inclusion des articles présentés dans ce bulletin de veille ne signifie pas leur endossement par l’Institut. Le jugement professionnel demeure essentiel pour évaluer la valeur de ces articles pour votre pratique. Cette veille a été réalisée grâce à la participation financière du ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec (MSSS).