La mortalité au Québec en 2001 : une comparaison internationale
Parmi les 16 pays retenus, toutes causes de décès confondues, le Québec se positionne au milieu du classement, tant chez les femmes que chez les hommes. Le rang qu'occupe le Québec varie cependant selon la cause de décès retenue.
Au cours de la période entourant 2001, l'espérance de vie à la naissance et l'espérance de vie à 65 ans des femmes et des hommes du Québec sont légèrement supérieures aux espérances de vie moyennes des femmes et des hommes des 16 pays étudiés. Pour la même période, le taux de mortalité infantile du Québec, quoique faible, est un peu plus élevé que le taux moyen de mortalité infantile des 16 pays à l'étude. En général, les excès de mortalité les plus considérables au Québec par rapport à la moyenne des 16 pays sont enregistrés pour les tumeurs malignes du poumon et les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, ainsi que pour le suicide chez les hommes. À l'opposé, les causes de décès pour lesquelles le Québec affiche une mortalité nettement inférieure à la mortalité moyenne des pays étudiés sont les chutes accidentelles1, les pneumonies et grippes1 ainsi que l'ensemble des maladies de l'appareil circulatoire.
Objectifs de réduction du Québec sur le plan international
Afin que le Québec se classe parmi les trois pays ayant les niveaux les plus faibles de mortalité, ses taux devraient diminuer de plus de 30 %, tant chez les femmes que chez les hommes, pour les tumeurs malignes du poumon, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures et les cardiopathies ischémiques, ainsi que pour le suicide chez les hommes.
Évolution de la situation du Québec
De façon générale, entre 1996-1998 et 2001, le Québec a amélioré sa situation en termes de mortalité et se compare plus favorablement qu'auparavant sur le plan international. Toutefois, pour les grandes catégories de décès étudiées, le Québec demeure généralement au milieu du classement. Les gains en espérance de vie à la naissance et à 65 ans ont été plus importants au Québec que pour la moyenne des 16 pays. On observe une importante amélioration du classement de la mortalité québécoise pour les maladies de l'appareil respiratoire et les traumatismes non intentionnels chez les hommes. La situation du Québec demeure relativement avantageuse pour la mortalité par maladies de l'appareil circulatoire mais reste particulièrement inquiétante pour les tumeurs malignes et le suicide chez les hommes.
Classement des différents pays
Le classement des différents pays fluctue en fonction des causes de décès retenues. Chez les femmes, les Japonaises se démarquent nettement pour l'espérance de vie à la naissance, devançant par près de deux ans les Espagnoles qui occupent le 2e rang. Ce sont cependant ces dernières et les Françaises qui se positionnent au haut du classement pour le plus grand nombre de causes de décès. Si chez les hommes les Japonais bénéficie de l'espérance de vie à la naissance la plus longue, ce sont les Suisses qui affichent le plus souvent, d'une cause à l'autre, une position favorable au classement.
Comparaison de la mortalité entre le Québec et le Canada
De façon générale, on constate que le nombre de causes de décès pour lesquelles le Québec présente une mortalité plus élevée que le Canada est sensiblement le même que celui pour lesquelles il enregistre une mortalité plus faible. Les causes pour lesquelles le Québec affiche une surmortalité par rapport au Canada sont le suicide, les tumeurs malignes du poumon, les tumeurs malignes du côlon et du rectum et les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, ainsi que l'ensemble des tumeurs malignes et des maladies de l'appareil respiratoire chez les hommes. Pour quatre causes, soit les chutes accidentelles1, les pneumonies et grippes1, les maladies vasculaires cérébrales et les maladies des artères chez les femmes, la mortalité du Québec est plus faible que celle du Canada.
Données complémentaires sur les caractéristiques démographiques, économiques et sanitaires
Des données complémentaires sur les pays à l'étude montrent que le Québec recense l'une des populations les plus jeunes et qu'il se compare défavorablement par rapport aux autres pays en matière d'éducation et d'emploi. Au niveau sanitaire, le Québec se situe à l'avant-dernier rang pour le nombre de médecins pour 1 000 habitants et au milieu du classement pour les dépenses en santé par habitant. Enfin, les données sur le tabagisme laissent entrevoir que, dans l'avenir, plusieurs pays pourraient se classer beaucoup plus désavantageusement que le Québec en ce qui a trait à la mortalité par tumeurs malignes du poumon et aux autres causes de décès associées au tabagisme.