Rapport de surveillance

Écrit faisant état de l’évolution des données de surveillance microbiologique et épidémiologique produit dans le but d’informer aussi bien la population que les intervenants et décideurs de santé publique.

Surveillance en laboratoire des infections invasives sévères à Streptococcus pyogenes - Rapport 2000

Ce programme de surveillance permet de cumuler de l’information pertinente concernant l’épidémiologie des infections invasives à Streptococcus pyogenes confirmées en laboratoire, notamment sur l’incidence de ces infections, le taux de létalité, leur répartition selon l’âge, le sexe et la région socio-sanitaire, les diagnostics associés, les sérotypes des souches ainsi que leur profil de sensibilité aux antibiotiques. Ces informations pourront aider à mieux connaître l’ampleur et la sévérité des infections et à suivre les tendances concernant la sensibilité aux antibiotiques des souches. Elles permettront également d’évaluer la prévalence des types de protéines M qui constituent des facteurs majeurs de virulence de Streptococcus pyogenes.

Dans le cadre du programme de surveillance en laboratoire des infections invasives sévères à Streptococcus pyogenes, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) a répertorié durant l'année 2000, 175 souches-patients isolées de cas qui…

Surveillance passive de Staphylococcus aureus résistant à la méthicilline (SARM) - Rapport 2000

L’émergence de souches de Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline, à l’oxacilline et à la nafcilline (SARM) a été observée au début des années 60. Le phénomène est apparu en premier en Europe pour s’étendre rapidement à travers le monde. Tel que mentionné dans le document « Mesures de contrôle et prévention des infections à Staphylococcus aureus résistantes à la méthicilline au Québec » (3), les infections à SARM semblent s’être disséminées rapidement à travers les États-Unis et être devenues endémiques dans plusieurs hôpitaux américains durant les années 80 alors que 10 à 40 % des isolats de S. aureus étaient confirmés résistants à la méthicilline.

Surveillance des infections envahissantes à Neisseria meningitidis - Rapport 2000

Trente et une souches provenant de sites normalement stériles ont été reçues au LSPQ portant l’incidence des infections envahissantes à Neisseria meningitidis à 0,4 par 100 000 habitants comparativement à 0,5 en 1999 (Projections de population 1996-2001, juin 2000, Institut de la statistique du Québec). Dix-neuf souches ont été isolées du sang et 12 du liquide céphalorachidien.

Depuis la campagne de vaccination menée à l’hiver 1993, la proportion des souches de sérogroupe C appartenant au clone C:2a:P1.2:ET15 a constamment diminué pour atteindre 0 en 1998. Deux cas sont toutefois survenus en 1999 et un autre au cours de la dernière année chez un enfant âgé de 7 ans.

Les 22 souches appartenant au sérogroupe B présentent plus de 15 profils de sérotype et soustype différents.

Surveillance des infections envahissantes à Haemophilus influenzae - Rapport 2000

En juin 1997, le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ) se dotait d’un programme de surveillance de laboratoire dans le cadre duquel les laboratoires hospitaliers étaient invités à acheminer au LSPQ toute souche d’H. influenzae isolée d’un site normalement stérile ou de pus d’épiglottite.

Le présent rapport fait état de la situation au Québec en matière d’infections dues à H. influenzae pour la période du 1er janvier au 31 décembre 2000 et compare celle-ci à la situation observée au cours de 1998 et 1999.

À la lueur des données recueillies au cours des trois dernières années de surveillance des infections à H. influenzae au Québec, les infections envahissantes à HiNC sont les plus fréquentes et ce dans la plupart des groupes d’âges.

L’incidence des infections envahissantes dues à Hib est légèrement à la baisse depuis les trois dernières années passant de 0,12 en 1998 à 0,11 en 1999 et à 0,10 cas par 100 000 habitants cette année.

Des 2 cas d’…

Surveillance des infections envahissantes à Listeria monocytogenes - Rapport 2000

Les laboratoires hospitaliers font parvenir au LSPQ toutes les souches de Listeria monocytogenes isolées d’un site normalement stérile. Les souches reçues sont soumises à une caractérisation phénotypique à l’aide d’épreuves biochimiques conventionnelles tel que décrit par les Centers for Disease Control and Prevention à Atlanta. La caractérisation moléculaire fait appel à l’électrophorèse en champs pulsés (ECP) de l’ADN génomique préalablement soumis à une digestion enzymatique.

Dans un contexte de surveillance, alors qu’une augmentation subite de l’incidence de la listériose dans une région donnée laisserait immédiatement présager une éclosion possible, le regroupement spatio-temporel de cas apparemment sporadiques pourrait ne pas être évident en raison de la rareté de la maladie et du long délai pouvant survenir entre l’exposition des cas à L. monocytogenes et l’apparition de la maladie.

Le présent rapport fait état des résultats du programme de surveillance de…

Surveillance passive des entérocoques résistants à la vancomycine - Rapport 2000

En février 1999, le sous-comité de surveillance et des laboratoires de l’AMMIQ, issu du Groupe de travail sur les antimicrobiens (GRAM), recommandait à tous les laboratoires hospitaliers de participer, sur une base volontaire, à la surveillance épidémiologique des isolats d’entérocoques résistants à la vancomycine (ERV) et d’acheminer ces souches au Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ)/Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), accompagnées d’un questionnaire développé à cette fin.

Ainsi, les souches d’E. faecium ou d’E. faecalis présumées être résistantes à la vancomycine par les laboratoires des centres hospitaliers du Québec sont acheminées au LSPQ. Le LSPQ offre des services de confirmation de l’identification bactérienne, des analyses de sensibilité aux antibiotiques ainsi que le typage moléculaire par électrophorèse en champs pulsés.

Les données suivantes concernent les souches d’ERV reçues au LSPQ et prélevées pour la période du 1er…

Surveillance du pneumocoque - Rapport 2000

Le Laboratoire de santé publique du Québec (LSPQ)/Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) débutait en novembre 1995 la surveillance active des souches de Streptococcus pneumoniae isolées de sites normalement stériles avec la collaboration de tous les centres hospitaliers du Québec susceptibles d'isoler du pneumocoque de ces sites.

De plus, 26 centres hospitaliers ont été identifiés comme centres sentinelles. Leur collaboration se traduit par l'envoi de toutes leurs souches de pneumocoque isolées de sites normalement stériles quelle que soit leur sensibilité à la pénicilline G, accompagnées des renseignements suivants : données démographiques du patient, foyer infectieux et devenir du patient.

Toutes les souches envoyées au LSPQ sont caractérisées quant à leur sensibilité aux antibiotiques et leur sérotype. Les sensibilités à la pénicilline G et à la ceftriaxone, au chloramphénicol, à l’érythromycine, à la rifampicine, au triméthoprime/sulfaméthoxazole…

Perceptions de la population québécoise en lien avec les programmes de prévention de la toxicomanie et du VIH

La toxicomanie est un problème de santé important pouvant entraîner plusieurs conséquences néfastes pour l’individu et la collectivité. Les efforts de répression n’ayant donné peu de bénéfices reconnus, le ministère de la Santé et des Services sociaux s’affaire à proposer de nouvelles orientations qui misent sur la promotion de la santé et la prévention en matière d’usage inapproprié de substances psychotropes. Cette approche plus pragmatique vise en fait la réduction des méfaits liés à l’usage de drogues. L’absence de données pouvant servir à l’évaluation du degré d’ouverture de la population québécoise au regard des programmes de réduction des méfaits justifie la tenue d’un sondage en population générale. En second plan, une telle enquête permettrait de dégager les perceptions de la population en lien avec les drogues et surtout du phénomène de la toxicomanie.

Ces différentes perceptions ont été étudiées dans le cadre d’un sondage téléphonique réalisé en février 2001 par…

Les hospitalisations pour diarrhée et leur évolution depuis 1985 ainsi que la fraction étiologique liée aux infections à rotavirus chez des enfants de moins de 5 ans

Il y a eu 63 827 hospitalisations pour diarrhée chez les enfants de 1 mois à 59 mois (moins de 5 ans) dans la province de Québec entre le 1er avril 1985 et le 31 mars 1998 (pour les 13 années de l'enquête, soit 156 mois).

Il y a eu, en moyenne, 409 hospitalisations pour diarrhée (tous les diagnostics) par mois pour l'ensemble des 18 régions sociosanitaires (RSS) de la province de Québec.

En ce qui concerne les hospitalisations pour diarrhées, hormis la présence de pics saisonniers, la courbe « épidémique » montre la présence de pics annuels d'effectifs élevés (compris de 600 à 1 000 hospitalisations mensuellement) et de pics annuels d'effectifs moindres (compris de 400 à 600 hospitalisations mensuellement) : ces pics se succèdent alternativement de manière régulière pendant les 13 années de l'enquête. Il existe donc un cycle bisannuel avec des années à forte incidence faisant suite…

Bilan des éclosions de maladies d'origine hydrique signalées dans les directions régionales de la santé publique du Québec en 1998 et en 1999

Depuis 1991, une compilation des épidémies de maladies d'origine hydrique de nature infectieuse et chimique est effectuée périodiquement à partir des données fournies par les responsables de santé publique des différentes régions du Québec. Les précédentes compilations couvrent les années 1989 à 1990 1991 à 1992, 1993 à 1995 et 1996 à 1997;-). Un rapport synthèse couvrant les années 1989 à 1993 a également été publié en 1994.

Comme pour les compilations précédentes, les objectifs visés par ces bilans sont de fournir des connaissances complémentaires aux compilations des maladies à déclaration obligatoire (MADO) et de servir de référence aux divers intervenants des domaines de la santé et de l'environnement.

Le questionnaire et les définitions sont les mêmes que ceux qui ont été utilisés pour effectuer le dernier recensement, qui couvrait les années 1996 à 1997. Le questionnaire a été envoyé au mois de juillet 2000 à tous les responsables des équipes de maladies…