Mesures à mettre en place pour favoriser le sentiment de sécurité en contexte de pandémie de COVID-19 et de déconfinement partiel
Avertissement
Le présent document a été rédigé dans le contexte d’urgence sanitaire lié à la COVID-19.
Réalisé dans un court laps de temps, il se base sur les connaissances découlant de travaux antérieurs menés à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ), ainsi que sur une recension et une analyse sommaire et non exhaustive des écrits scientifiques. Ce document présente des constats qui pourraient devoir être révisés selon l’évolution des connaissances scientifiques liées à l’actuelle pandémie. L’INSPQ a mis en place une veille scientifique sur la COVID-19 afin de pouvoir apporter rapidement, si nécessaire, une mise à jour au présent document. Le niveau d’appui scientifique aux constats et aux stratégies présentés a été évalué en tenant compte du nombre et du type de sources documentaires disponibles, ainsi que de la concordance de leurs résultats.
Messages clés
- Le sentiment de sécurité apparaît comme un des éléments pouvant être considéré par les communautés pour préserver le bien-être et la santé physique et mentale de la population puisqu’il peut influencer les choix et les comportements des personnes et avoir des effets sur leur santé et leur bien-être, et ce, en contexte de pandémie ou non. L’insécurité perçue peut mener à des comportements d’évitement ou de protection (ex. : éviter de pratiquer des activités physiques à l’extérieur, restreindre les activités des enfants à l’extérieur du domicile).
- Depuis le début de la pandémie, une certaine partie de la population québécoise se sent moins en sécurité. Les femmes, les personnes immigrantes ou appartenant à une minorité visible et les jeunes se perçoivent moins en sécurité depuis le début de la pandémie ou signalent plus d’incidents de discrimination et de harcèlement que le reste de la population.
- Si le sentiment de sécurité peut être influencé par la criminalité réelle, il n’y est pas directement associé.
Il est influencé par un ensemble de facteurs personnels, sociodémographiques ou liés à l’environnement physique ou social, d’où l’importance de prendre en compte différents facteurs. - La pandémie de COVID-19 a eu des répercussions sur certains des facteurs pouvant influencer le sentiment de sécurité comme la discrimination, la défavorisation socioéconomique et l’insécurité perçue.
- Parmi les mesures pouvant être mises en place pour minimiser les répercussions de la pandémie sur
le sentiment de sécurité, on trouve un aménagement sécuritaire des lieux et une surveillance formelle
et informelle.