Virage de la radiographie argentique vers la radiographie numérique pour le dépistage des pneumoconioses à l'Institut national de santé publique du Québec - Résumé

Les Services cliniques de dépistage (SCD) de l'Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) assurent le dépistage des pneumoconioses auprès des travailleurs du Québec depuis le début des années 1980. Le dépistage se fait par la radiographie pulmonaire argentique (RA), en suivant les directives du Bureau international du travail (BIT). Les radiographies sont interprétées par des médecins dont la compétence est identique à celle des lecteurs B du National Institute for Occupational Safety and Health (NIOSH) (Centers for Disease Control and Prevention, 2013) et l'interprétation se fait en comparant l'image du patient avec les images radiographiques standardisées du BIT. Les SCD passeront sous peu de la technologie argentique à la technologie numérique. C'est pourquoi l'INSPQ a jugé utile de décrire les changements que pourrait apporter ce virage technologique, dans l'identification des anomalies compatibles avec une pneumoconiose, afin d'outiller les médecins du Réseau de santé publique en santé au travail (RSPSAT) qui prescrivent les radiographies de dépistage.

Les objectifs poursuivis étaient les suivants :

  1. décrire les techniques des radiographies argentiques et numériques;
  2. résumer leurs avantages et inconvénients;
  3. revoir les études épidémiologiques comparant les résultats des dépistages des pneumoconioses par radiographies argentiques et numériques;
  4. résumer les principales conclusions de la revue des études pouvant aider les médecins du RSPSAT lors de la présentation des résultats des dépistages aux travailleurs.

Il est assez clair que le passage au numérique amènera une meilleure qualité de l'image et une plus grande visibilité des structures anatomiques. Pour la détection des anomalies pleuropulmonaires, la radiographie numérique pourra entraîner une détection plus élevée de certaines anomalies, une détection égale de certaines autres anomalies et une diminution de l'identification d'autres anomalies. Il faut cependant être prudent, car ces résultats reposent sur peu d'études. Enfin, il apparaît important d'observer les directives essentielles à une bonne réalisation et une bonne interprétation des radiographies numériques qui sont clairement définies par le BIT et le NIOSH.

Auteur(-trice)s
Louise De Guire
M.D., Institut national de santé publique du Québec
Sujet(s)
Dépistage
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-70879-7
Notice Santécom
Date de publication