Avis du Comité sur l'immunisation du Québec sur la vaccination des femmes de 18 ans et plus contre les virus du papillome humain (VPH)

En octobre 2007, le Comité sur l'immunisation du Québec (CIQ) a publié le document Prévention par la vaccination des maladies attribuables aux virus du papillome humain au Québec. Ces recommandations sont rappelées à l'annexe A.

Le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) a acheminé une demande au CIQ, afin d'évaluer la pertinence d'élargir l'accès à la vaccination gratuite contre les virus du papillome humain (VPH) aux personnes âgées de 18 ans et plus. La demande initiale transmise au MSSS, et dont nous avons eu copie, portait sur l'évaluation de la pertinence d'élargir la gratuité de la vaccination contre les VPH pour trois groupes particuliers : les femmes immunosupprimées, les femmes infectées par le VIH et les femmes fréquentant les refuges du centre-ville de Montréal. Le présent avis traite des trois groupes précédents et analyse également la situation de d'autres groupes de personnes pouvant avoir des risques particuliers liés aux VPH avant d'émettre des recommandations.

Faits saillants généraux

  • Les vaccins contre les VPH au Canada, comme dans la plupart des pays, sont homologués jusqu’à l’âge de 26 ans. Cependant, les programmes publics de vaccination couvrent principalement les filles de 9 à 14 ans et à certains endroits, comme c’est le cas au Québec, toutes les femmes de moins de 18 ans (annexe B).
  • L’utilité des vaccins contre les VPH est maximale quand ils sont administrés avant le début des relations sexuelles1, 2.
  • La réponse immunitaire à la vaccination contre les VPH diminue avec l’âge3, 4.
  • L’efficacité des vaccins contre les VPH à réduire les lésions dysplasiques cervicales est faible à modérée dans les populations mixtes de jeunes femmes exposées et non exposées aux VPH antérieurement à la vaccinationa.
  • La vaccination contre les VPH n’a pas d’effet thérapeutique sur les infections déjà présentes au moment de la vaccination5, 6.
  • Il n’est pas exclu qu’une personne puisse être infectée plus d’une fois par le même type de VPH. Il y a également quelques données récentes évoquant la possibilité que la vaccination aurait une certaine efficacité chez les femmes ayant été infectées dans le passé (séropositive), mais n’étant pas infectées au moment de la vaccination (ADN -)5.
Type de publication
ISBN (électronique)
978-2-550-60055-8
ISBN (imprimé)
978-2-550-60054-1
Notice Santécom
Date de publication