Promouvoir la sécurité dans le sport pour favoriser le développement des jeunes

L’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) préconise le déploiement d’une action concertée pour lutter contre la violence dans les sports. Ce grand chantier devrait mobiliser non seulement les forces vives des organisations sportives, mais aussi les familles, le milieu de l’éducation et les municipalités.

Invité par la Commission de la culture et de l’éducation de l’Assemblée nationale du Québec concernant le Mandat d’initiative portant sur les révélations de violence lors des initiations dans le milieu du hockey junior et la possible situation dans d’autres sports, l’INSPQ a proposé une série d’actions pour promouvoir des environnements sportifs sains et sécuritaires. Elles sont présentées dans le mémoire Promouvoir des environnements sportifs sains et sécuritaires :

  • Déployer une action concertée afin de cibler l’ensemble des contextes et des manifestations de violence, en impliquant notamment le milieu de l’éducation, le milieu du sport et des loisirs, les organismes et fédérations, toute autre entité concernée ainsi que les parents, les athlètes, les entraîneurs, etc.;
  • Informer et conscientiser les acteurs concernés afin de débanaliser la violence vécue en contexte sportif et de mieux reconnaître les manifestations de violence et ses conséquences, par exemple par des programmes de formation et des campagnes de sensibilisation;
  • Inciter les organismes et fédérations sportives à adopter une politique visant à prévenir la violence en contexte sportif, comportant un mécanisme de reddition de comptes des moyens déployés pour prévenir la violence ainsi qu’une instance indépendante de traitement des plaintes;
  • Instaurer des modalités de déclarations obligatoires pour les organismes et les fédérations sportives par la tenue d’un registre des événements, notamment afin de documenter de façon durable les progrès réalisés et d’assurer un suivi des données pour faciliter la recherche et le développement ainsi que la dissémination des bonnes pratiques.

« En santé publique, nous savons que la violence a des effets souvent terribles sur la santé physique et psychique de ceux qui la subissent, des effets qui vont au-delà du moment auquel ont été perpétrés les gestes de violence, d’intimidation ou d’humiliation. Certaines victimes en garderont des traces toute leur vie et transmettront même parfois leurs blessures à leurs proches ou à leurs enfants », souligne le président-directeur général de l’INSPQ, Pierre-Gerlier Forest.

« Déjà, en 2020, à l’occasion de la consultation portant sur le projet de règlement modifiant le Règlement déterminant les matières sur lesquelles doit porter un règlement de sécurité découlant de la Loi sur la sécurité dans les sports, nous avions plaidé pour la création d’environnements sportifs sains et sécuritaires et pour une approche concertée afin d’y arriver. Les événements récents démontrent que plus que jamais, il faut tendre vers ces objectifs », ajoute monsieur Forest.

Rappelons que la violence en contexte sportif peut être physique, psychologique ou sexuelle et qu’elle peut se manifester dans de multiples lieux et circonstances. Les gestes violents peuvent survenir dans tous les milieux fréquentés par les jeunes sportifs et les athlètes et être commis par des personnes en situation d’autorité, des pairs athlètes ou des spectateurs. 

Cette violence peut entraîner d’importantes conséquences physiques et psychologiques, en plus de se répercuter non seulement sur les jeunes, mais également sur les proches et la société en général.

Pour en savoir plus :

22 mars 2023