Mortalité

Estimation de l'espérance de vie optimale au tournant du XXIe siècle

Entre 1981 et 2001, l’espérance de vie moyenne dans les pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) est passée de 78,2 ans à 81,8 ans chez les femmes, et de 71,6 ans à 76,0 ans chez les hommes. Cet allongement de la vie est explicable en partie par les progrès médicaux et la promotion de saines habitudes de vie. Au Québec, les femmes pouvaient espérer vivre jusqu’à 79,1 ans en 1981, alors qu’en 2004, leur espérance de vie à la naissance atteignait 82,4 ans, soit un gain de plus de trois ans. Chez les hommes, l’espérance de vie est passée de 71,2 ans en 1981 à 77,4 ans en 2004, ce qui représente une augmentation de plus de six ans.

Étant donné que la hausse de l’espérance de vie observée dans la plupart des pays industrialisés ne semble pas montrer de ralentissement, bon nombre de chercheurs ont fait diverses spéculations sur l’évolution de la durée de vie moyenne et se sont interrogés sur les limites de la longévité humaine. En s’appuyant sur…

Évolution de l'incidence et de la mortalité du cancer colorectal au Québec : une comparaison avec le Canada hors Québec et les pays industrialisés

Cause de 2 400 décès estimés au Québec en 2008, le cancer colorectal s’impose parmi les priorités de la lutte contre le cancer. Le cancer colorectal est le deuxième cancer le plus mortel au Québec, après celui du poumon, loin devant celui du sein (1 350 décès) et de la prostate (870 décès). Un chiffre en grande partie attribuable à une faible survie relative (60 % à 5 ans) comparativement au cancer du sein (86 %) et de la prostate (92 %).

L’excès de mortalité par cancer colorectal au Québec par rapport au reste du Canada est en voie de se résorber. La mortalité par cancer colorectal diminue plus rapidement au Québec que dans l’ensemble du reste du Canada, et ce, depuis 1992 chez les femmes et 1998 chez les hommes. Chez les femmes, après le pic de mortalité de 26 décès par 100 000 personnes-années atteint en 1986, le taux est passé à 19 décès par 100 000 personnes-années en 2004. Chez les hommes, le pic a été atteint en 1985 avec 37 décès par 100 000 personnes-années. En 2004…

Évolution de la mortalité par cancer du sein depuis l'implantation du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS)

L'Institut national de santé publique du Québec a reçu de la Direction générale de la santé publique du ministère de la Santé et des Services sociaux le mandat d'étudier l'évolution de la mortalité par cancer du sein suite au démarrage, en 1998, du Programme québécois de dépistage du cancer du sein (PQDCS).

En raison des forces et des limites spécifiques aux méthodes disponibles pour estimer l'effet d'un programme de dépistage sur la mortalité, une pluralité d'approches a été utilisée. Les tendances à long terme de l'incidence et de la mortalité par cancer du sein ont été étudiées. La mortalité par cancer du sein avant et après le début du programme a été comparée. La mortalité par cancer du sein observée et attendue parmi les participantes au PQDCS a été estimée en utilisant les données des 1 054 620 femmes qui, de 1998 à 2003, sont devenues admissibles au PQDCS. Ces méthodes ont permis d'obtenir deux estimés de réduction de mortalité par cancer du sein possiblement associé…

Équipe d'évaluation du PQDCS

Note technique concernant les regroupements pour l'analyse des décès par traumatisme au Québec

En matière de santé publique, la surveillance de l'état de santé de la population suppose des activités de collecte, d'analyse et d'interprétation de données, ainsi que la diffusion de cette information d'une manière efficace. Pour une partie importante de ces activités, la surveillance épidémiologique des traumatismes s'effectue à partir de données de mortalité. La cause externe des décès attribuables à une blessure permet d'identifier les catégories de circonstances communes. Ces données constituent une composante importante pour la planification et l'évaluation de stratégies de prévention des blessures.

Le présent travail a pour objectifs de présenter les principaux changements liés à l'adoption de la CIM-10 en ce qui a trait à l'interprétation des données de mortalité par traumatisme et de proposer des regroupements susceptibles de concilier les regroupements recommandés par les organismes internationaux de surveillance, les besoins des professionnels de santé publique d…

La mortalité au Québec en 2001 : une comparaison internationale

Parmi les 16 pays retenus, toutes causes de décès confondues, le Québec se positionne au milieu du classement, tant chez les femmes que chez les hommes. Le rang qu'occupe le Québec varie cependant selon la cause de décès retenue.

Au cours de la période entourant 2001, l'espérance de vie à la naissance et l'espérance de vie à 65 ans des femmes et des hommes du Québec sont légèrement supérieures aux espérances de vie moyennes des femmes et des hommes des 16 pays étudiés. Pour la même période, le taux de mortalité infantile du Québec, quoique faible, est un peu plus élevé que le taux moyen de mortalité infantile des 16 pays à l'étude. En général, les excès de mortalité les plus considérables au Québec par rapport à la moyenne des 16 pays sont enregistrés pour les tumeurs malignes du poumon et les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, ainsi que pour le suicide chez les hommes. À l'opposé, les causes de décès pour lesquelles le Québec affiche une mortalité nett…

Effets du climat sur la mortalité au Québec méridional de 1981 à 1999 et simulations pour des scénarios climatiques futurs

Nous présentons dans ce rapport des modèles statistiques qui quantifient la relation entre la mortalité toute cause et le climat pour quelques villes et régions du Québec méridional. Les données sanitaires et météorologiques de la période 1981-1999 sont utilisées pour établir ces résultats.

Ces modèles sont jumelés aux projections climatiques à long terme (en 2020, 2050, et 2080) établies par le consortium Ouranos afin d'estimer les variations de la mortalité future (dues aux changements climatiques) pour certaines villes (> 100 000 habitants) et régions sociosanitaires du Québec. On suppose pour établir ces scénarios que l'effet du climat sur la mortalité reste constant dans le futur (pas d'adaptation au niveau de la population). Deux hypothèses d'évolution des émissions de gaz à effet de serre sont considérées.

Les effets de l'âge et du vieillissement de la population sur le modèle sont analysés de façon semi-quantitative pour les villes de Montréal et Québec.…

Proposition pour l'analyse des séries temporelles des données de mortalité selon la cause au Québec à la suite de l'adoption de la 10e Révision de la Classification internationale des Maladies

Au Québec, l'adoption de la 10e Révision de la Classification internationale des Maladies (CIM), en 2000, a eu des conséquences majeures sur la comparabilité des données de mortalité. En fait, l'ensemble des pays qui ont fait le passage de la CIM-9 à la CIM-10 ont observé une brisure dans les séquences temporelles de leurs données de mortalité selon la cause. Bien que l'impact de cette transition soit relativement bien documenté, les études qui en font état ne fournissent pas de recommandation quant à la façon d'analyser les tendances temporelles de mortalité. Toutefois, ces études arrivent à la conclusion selon laquelle la comparaison des données entre la CIM-9 et la CIM-10 n'est pas possible. Après avoir décrit les caractéristiques majeures de la CIM-10 et les principaux changements apportés par rapport à la CIM-9, le texte propose une façon d'analyser les séries temporelles de mortalité chevauchant la Neuvième et la Dixième Révision de la CIM.

Doit-on utiliser la standardisation directe ou indirecte dans l'analyse de la mortalité à l'échelle des petites unités géographiques?

La standardisation de taux à partir des caractéristiques démographiques telles que l'âge permet d'effectuer des comparaisons entre différentes populations. Lorsqu'elle est utilisée de façon appropriée, cette méthode statistique peut notamment être utile pour identifier les territoires où allouer prioritairement des ressources et cibler les interventions. Toutefois, à l'échelle de petites populations, comme celles des centres locaux de services communautaires (CLSC) au Québec ou des cantons en France, le calcul d'indicateurs basés sur des taux peut s'avérer problématique en raison de l'instabilité engendrée par les petits nombres. L'indice comparatif de mortalité (ICM), basé sur la méthode de la standardisation indirecte, est une mesure de mortalité fréquemment utilisée mais pouvant être soumise à des biais importants. Le rapport de taux standardisé (RTS), un indice de mortalité moins connu, basé sur les méthodes de standardisation directe, a souvent été critiqué pour l'imprécision d…

La mortalité au Québec : une comparaison internationale

Le Québec montre depuis le début des années 80 un important recul de la mortalité. L'espérance de vie s'est accrue de plus de trois ans chez les hommes et de deux ans chez les femmes. De plus, la mortalité infantile a diminué de façon importante. Ces gains sont le résultat d'une chute spectaculaire de la mortalité liée aux maladies de l'appareil circulatoire et aux traumatismes non intentionnels. Cependant, certaines causes de décès ont enregistré une progression inquiétante, comme le cancer du poumon et les maladies de l'appareil respiratoire chez les femmes ainsi que le suicide chez les hommes. Ainsi, le tabagisme des dernières décennies a actuellement des répercussions importantes sur la mortalité des femmes.

Parmi les 21 pays retenus, toutes causes de décès confondues, le Québec se classe pour les deux sexes au milieu du classement. Le rang qu'occupe le Québec varie cependant selon la cause de décès. La comparaison est avantageuse pour les maladies de l'appareil cir…