Favoriser la solidarité, l'inclusion et la santé

L'INSPQ a déposé un mémoire dans le cadre de la réflexion entourant l’élaboration du troisième plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale. Par ce mémoire, l'INSPQ invite les décideurs à considérer les enjeux et les mesures visant non seulement la réduction de la pauvreté et l’exclusion sociale, mais aussi les inégalités sociales de santé.

La pauvreté et la santé sont étroitement liées et leurs liens sont bien documentés. D’un côté, la mauvaise santé est en elle-même un déterminant de la pauvreté. En effet, un individu malade a plus de risque de devenir pauvre qu’une personne en bonne santé. De l’autre côté, la pauvreté a un impact sur la santé et est identifiée, d’ailleurs, comme la principale cause de morbidité au Canada. Plus concrètement, les conditions socioéconomiques engendreraient des écarts considérables dans la santé des personnes, expliquant des variations d’espérance de vie de plus 10 ans entre les quartiers les plus pauvres et les plus aisés de Montréal.

Considérant ces liens importants entre santé et pauvreté, l’INSPQ ne peut qu’appuyer le plan pour la solidarité et l’inclusion sociale du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale. L’INSPQ invite le ministère à déployer sa stratégie en intégrant trois perspectives pertinentes pour son action :

  1. Réduire les inégalités sociales de santé par des interventions à la fois universelles et ciblées.
  2. Agir tôt et tout au long du parcours de vie.
  3. Adopter une vision positive du développement des individus et des communautés.

Ces perspectives ont guidé l’INSPQ dans l’identification et la priorisation des enjeux à considérer dans le troisième plan d’action. En s’appuyant sur les connaissances scientifiques et son expertise disponible, l’INSPQ souligne trois enjeux qui devraient faire l’objet d’un engagement particulier, soit :

  • l’amélioration de la cohérence des actions à tous les niveaux et dans différents domaines d’intervention;
  • l’amélioration de l’accès à des services éducatifs de qualité dès la petite enfance pour les familles à faible revenu;
  • l’amélioration de la qualité des emplois et des conditions d’emploi et de travail, particulièrement dans les secteurs d’emploi occupés par les personnes à faible revenu.

Pour l’INSPQ, les efforts devraient d’abord se concentrer sur le renforcement des mesures existantes et de leur cohérence. Le Québec offre déjà un ensemble de politiques et de programmes favorisant la solidarité, l’inclusion sociale et la santé. Il importe de les maintenir et de les consolider en s’assurant notamment de leur pleine implantation, de leur pérennité et de leur qualité en y affectant notamment les ressources nécessaires; et par ailleurs en s’assurant d’une meilleure coordination et d’une meilleure intégration des services offerts aux personnes vulnérables.

Consultez le mémoire : Améliorer les interventions en faveur de la solidarité, l’inclusion et la santé – Mémoire déposé dans le cadre de l’élaboration du troisième plan d’action gouvernemental pour la solidarité et l’inclusion sociale au Québec

 

2 février 2016