En 2015, le groupe de travail sur les champs électromagnétiques du Scientific Committee on Emerging and Newly Identified Health Risks (SCENIHR), un comité d’experts chargé de conseiller la Commission Européenne à propos des risques émergents, a publié une mise à jour des connaissances relatives aux risques associés à l’exposition aux champs électromagnétiques (CEM) de 0 Hz à 20 000 GHz. Même si l’analyse du SCENIHR considère l’exposition et les effets potentiels sur la santé des champs magnétiques statiques (0 Hz), des CEM de fréquence intermédiaire (300 Hz à 100 kHz), et du rayonnement Terahertz (0,3 à 20 THz), le présent résumé porte principalement sur les résultats concernant les CEM d’extrêmement basse fréquence (de plus de 0 Hz à 300 Hz) et des radiofréquences (100 kHz à 300 GHz).
D’entrée de jeu, le groupe de travail du SCENIHR note que plusieurs études publiées au cours des dernières années n’étaient pas de qualité suffisante pour en tirer des conclusions utiles à une évaluation du risque. En effet, dans plusieurs des études épidémiologiques ou in vitro recensées, la caractérisation de l’exposition était inadéquate, rendant les résultats de ces études difficiles à interpréter de façon rigoureuse.
De plus, les auteurs du rapport mentionnent que les recherches sur les effets potentiels sur la santé de l’exposition aux CEM sont souvent réalisées en l’absence d’hypothèse de recherche avec des critères d’évaluation déterminés. De plus, ils soulignent que ces mêmes recherches sont réalisées en l’absence de connaissances sur des mécanismes d’interactions qui pourrait expliquer un effet pour des niveaux d’exposition auxquels la population est susceptible d’être exposée. Ces deux lacunes d’ordre méthodologique inciteraient les chercheurs à analyser l’influence d’une variété de paramètres d’exposition et de critères d’évaluation, les menant possiblement à articuler des constats souffrant de biais d’interprétation.