Pleurs

Information essentielle, à retenirIl se sent bien et en sécurité lorsqu’il entend le son de votre voix.

Photo : Geneviève Rondeau

Les bébés ne peuvent pas parler avec des mots. Pour s’exprimer, ils utilisent entre autres les pleurs.

Tous les bébés pleurent et c’est normal. Certains pleurent plus que d’autres.

Les pleurs ont tendance à augmenter à partir de la deuxième semaine de vie. Ils atteignent leur maximum vers la sixième semaine. Ils diminuent généralement vers le troisième ou le quatrième mois.

Il peut être difficile de comprendre pourquoi un nouveau-né pleure. C’est en passant du temps avec lui que vous apprendrez à reconnaître ce que ses différents pleurs veulent dire. Par exemple : il a faim, il est fatigué, il a besoin de faire un rot, sa couche est sale, il a besoin d’affection, il veut votre attention.

Vous apprendrez également comment apaiser les pleurs de votre bébé. Ses réactions vous permettront de savoir ce qui lui fait du bien et ce qu’il n’aime pas.

Parfois, malgré vos efforts, vous ne réussirez pas à savoir pourquoi votre bébé pleure. Il faudra alors tenter de demeurer calme et de rester auprès de votre enfant. Il apprendra ainsi à vous faire confiance.

Pendant les neuf premiers mois, votre bébé n’a pas la notion du temps. Il a besoin que vous vous occupiez de lui rapidement quand il pleure. Consoler un bébé lorsqu’il pleure ne risque pas de le gâter. Il apprendra que vous prêtez attention à ses besoins. Il se sentira aimé.

Cela dit, même s’il pleure, bébé peut être déposé dans un endroit sécuritaire, si vous avez besoin d’un peu de temps pour vous.

Pleurs intenses (coliques)

Information essentielle, à retenirCette position est apaisante pour votre bébé.

Photo : Jean-Claude Mercier

Information à laquelle il faut porter une attention particulièreDe façon générale, les pleurs intenses qui devraient vous alerter sont accompagnés d’autres signes. Par exemple, vous devriez consulter un professionnel de la santé si, en plus d’être inconsolable, votre bébé :

  • se comporte différemment;
  • ne mange pas ou ne dort pas;
  • fait de la fièvre (voir Fièvre);
  • vomit ou a des selles anormales (voir Selles);
  • pourrait s’être blessé;
  • a d’autres signes qui vous inquiètent.

Tous les bébés peuvent pleurer beaucoup par moments, qu’ils soient nés à terme ou prématurés, allaités ou nourris au biberon, garçons ou filles.

Certains bébés pleurent plus de trois heures par jour, surtout en fin de journée, et paraissent inconsolables. Pendant une crise de pleurs, ils peuvent sembler avoir mal : leur visage est rouge, leurs poings sont fermés et leurs cuisses repliées sur leur ventre tendu. Ils peuvent avoir des gaz, car en pleurant, ils avalent de l’air.

Ces épisodes de pleurs intenses, souvent appelés « coliques », sont tout à fait normaux. Ils sont rarement associés à un problème de santé et n’ont pas de conséquences à long terme pour le bébé.

Que faire?

Assurez-vous que les besoins de bébé sont comblés et qu’il n’a pas d’autres signes inquiétants. Vous pouvez essayer différentes techniques pour l’apaiser :

  • Rechercher un environnement calme et diminuer les sources de lumière.
  • Mettre une musique douce, un bruit de fond ou lui parler doucement.
  • Le masser, le caresser ou le toucher, par exemple en le plaçant peau à peau contre votre ventre, à la chaleur.
  • Lui offrir le sein. Beaucoup de bébés se calment en prenant le sein : celui-ci peut aussi bien consoler que nourrir.
  • Bouger avec lui, le bercer ou le promener en poussette, en auto ou dans un porte-bébé.
  • Lui donner un bain. Certains bébés sont apaisés par l’eau.
  • Placer votre bébé à plat ventre sur votre avant-bras, son dos contre votre ventre, sa tête dans le creux de votre coude et votre main entre ses jambes. C’est souvent une position apaisante pour le bébé.

Il faut garder en tête que si une façon d’apaiser bébé a réussi une fois, elle peut ne pas fonctionner la fois suivante.

Si vous avez essayé ces techniques pendant plusieurs jours, que rien ne fonctionne ou que vous avez des inquiétudes, n’hésitez pas à consulter un professionnel de la santé. Il pourra vous rassurer sur la santé de votre bébé et vous suggérer d’autres options au besoin.

En général, les médicaments et les produits de santé naturels contre les « coliques » ne sont pas recommandés.

Il reste inconsolable...

Information à laquelle il faut porter une attention particulièreNe secouez jamais un bébé ou un jeune enfant. Cela peut entraîner de graves blessures, voire la mort. Déposez-le et cherchez de l’aide.

La période des pleurs intenses est un moment difficile à traverser pour toute la famille. Il est normal de ressentir de l’incompréhension, de l’impuissance, de l’irritation et même de la frustration.

Dans ces moments de fatigue et d’impatience, il est bon de pouvoir compter sur une personne de confiance qui peut prendre la relève. Vous pouvez essayer de vous faire remplacer auprès de bébé le temps de vous reposer. Lorsque vous reviendrez, vous pourrez lui transmettre votre calme.

Vous sentez que vous allez perdre votre calme, mais vous ne trouvez personne pour prendre la relève? Mettez votre enfant dans un endroit sécuritaire, comme son lit, fermez la porte et éloignez-vous de la pièce quelques instants. Vous avez besoin d’une pause, c’est normal. Revenez toutes les 10 minutes pour vérifier que votre bébé est toujours en sécurité, mais ne le reprenez pas dans vos bras tant que vous n’avez pas retrouvé votre calme.

N’hésitez pas à aller chercher de l’aide : gardienne, parent, médecin, CLSC ou centre d’action bénévole. Vous pouvez aussi contacter LigneParents, au 1 800 361-5085.

Spasme du sanglot

À partir de l’âge de 6 mois, certains bébés peuvent pleurer jusqu’à cesser de respirer quelques secondes et à perdre brièvement connaissance. L’enfant peut alors devenir bleu ou pâle. Ce type d’épisode, que l’on appelle « spasme du sanglot », est involontaire de la part du bébé qui fait face à une situation déplaisante.

Il est normal d’être inquiet si cette situation survient. Rassurez-vous, ce n’est pas dangereux pour la santé de votre enfant. Gardez votre calme, restez auprès de lui et rassurez-le. En effet, votre enfant reprendra vite son souffle de lui-même. Cependant, si cela se produit avant l’âge de 6 mois ou si le spasme dure plus d’une minute, il serait bon d’en parler à son médecin.