Le E-Learning : une ressource utile en santé publique

Céline Farley
Myrtha Cionti Bas
Jacques Rivard

Contexte :
Une pratique efficace de la santé publique exige une main d'œuvre ayant les connaissances et les habiletés nécessaires. En ce sens, l'Institut national de santé publique du Québec s'est engagé activement dans le programme d'Amélioration des compétences mis de l'avant par l'Agence de santé publique du Canada. Il collabore au développement des contenus de formation et assure la promotion au sein du réseau. Le programme vise les praticiens de santé publique désireux de renforcer leurs compétences en santé publique.

Méthode :
Les praticiens de santé publique ont un accès gratuit à plusieurs modules de formation en ligne. Les contenus des modules concernent les connaissances pertinentes à l'exercice des fonctions de santé publique et sont mis à jour régulièrement par des experts. Le design pédagogique permet l'auto-apprentissage, l'auto-évaluation ainsi que l'acquisition et le maintien des compétences. L'interaction asynchrone entre les apprenants est possible grâce aux forums de discussion. Chaque groupe de quinze apprenants bénéficie d'un tuteur qui les accompagne tout au long de leur apprentissage.

Résultats :
Le programme d'Amélioration des compétences en santé publique donne aux praticiens l'opportunité de développer les compétences essentielles en santé publique, d'interagir avec d'autres praticiens et de participer à des réseaux d'échange.

Conclusion :
Depuis 2003, 812 apprenants du Québec se sont inscrits à un ou plusieurs modules en français et ont réussi un total de 1002 modules. Les régions de Montréal, de la Capitale nationale et de la Montérégie présentent les taux de participation au programme les plus élevés. Plus de la moitié des apprenants travaillent en première ligne, près du quart travaillent dans des institutions de 2e ligne et près de la moitié ont moins de cinq ans d'expérience en santé publique. L'âge moyen des apprenants est de 42 ans, la majorité sont des femmes (82 %) et sont infirmières (48 %). Les agents de planification et de recherche, les médecins, les gestionnaires et le personnel de laboratoire représentent respectivement 21 %, 11 %, 7 % et 13 % des apprenants. Le taux d'abandon diffère d'un module à l'autre, étant relativement élevé pour le module 1 soit 40 %. Comparativement aux francophones des autres provinces, les apprenants québécois ont tendance à abandonner davantage leur apprentissage en ligne.