Pascale Chaumette
Caroline Lamontagne
Contexte :
Depuis la publication de la de la Politique-cadre, plusieurs commissions scolaires se sont dotées d'une politique pour la promotion de saines habitudes de vie et les écoles ont retiré la malbouffe des services alimentaires. Dans le milieu municipal, la publication du PAG 2006-2012 suggère des changements d'offre alimentaire. En 2009, la ville de Québec a retiré la malbouffe de certains centres sportifs. L'objectif de cette étude est donc de connaître l'opinion des parents et des utilisateurs adultes par rapport aux changements de l'offre alimentaire des milieux scolaire et municipal.
Méthode :
L'opinion et les attentes des parents et des adultes utilisateurs ont été recueillies par l'entremise de questionnaires et d'entrevues. La majorité des parents ont été rejoints par l'école. D'autres parents ainsi que les utilisateurs adultes ont été joints par des équipes sportives. Les données des questionnaires ont été traitées à l'aide du logiciel SAS de manière à obtenir des distributions de fréquences, des médianes et des moyennes. Le test du chi carré de Pearson a été utilisé afin de déterminer s'il existe une association entre deux variables nominales. Deux schémas d'entrevue semi-dirigés ont été élaborés, un pour les parents et un autre pour les adultes utilisateurs. L'analyse du contenu des entrevues téléphoniques semi-dirigées a été réalisée manuellement en s'inspirant des méthodes proposées par Deslauriers (1991).
Résultats :
Pour le milieu scolaire, la majorité (83 %) des parents est en accord avec les mesures de la Politique-cadre et presque tous souhaiteraient l'augmentation des aliments sains dans les services alimentaires et la diminution ou le retrait de la malbouffe. Par ailleurs, la présence des chaînes de restauration rapide près des écoles suscite des avis partagés. Dans le milieu municipal, 58 % des parents et 32 % des adultes utilisateurs sont d'accord avec les efforts pour retirer la malbouffe des installations. Toutefois, parmi les propositions les plus souhaitables sur l'offre alimentaire, 24 % des parents et 64 % des adultes utilisateurs veulent que la malbouffe soit maintenue tout en augmentant les aliments sains, ce qui leur permettrait de choisir.
Conclusion :
Ces résultats laissent croire que les choix alimentaires des individus, notamment en milieu sportif municipal, sont perçus comme un enjeu individuel plutôt que comme un enjeu collectif. Finalement, il est donc nécessaire de faire évoluer les croyances et les perceptions de la population pour qu'une saine alimentation devienne la norme sociale puisque les environnements alimentaires ont un impact majeur sur celle-ci.