Mpox (variole simienne)

Mpox

À l’origine, le virus de la mpox (monkeypox, variole simienne) est responsable d’une maladie zoonotique transmise à l’humain par les rongeurs (écureuils de Smith, rats de Gambie, loirs africains) et les primates non humains.

Il existe deux sous-types connus du virus de la mpox, appelés clades : le clade 1 et le clade 2.

Clade 1
Le Clade I se retrouve dans les zones endémiques, soit dans les régions tropicales humides de l’Afrique centrale et de l’Ouest, avec de rares cas sporadiques à l’extérieur du continent, souvent au retour d’un séjour en zone endémique. Historiquement, il n’y avait qu’un seul sous-clade (maintenant 1a), mais depuis l’automne 2023, un deuxième sous-clade nommé 1b a été détecté et est responsable des éclosions dans de nouveaux pays africains en 2024. Les voyageurs à risque d’être infectés sont les personnes qui auront des contacts étroits avec la population locale, notamment les VFA (personnes rendant visite à de la famille ou des amis), les personnes qui prévoient avoir des relations sexuelles avec des partenaires locaux et les travailleurs de la santé qui risquent de donner des soins avec des mesures de protection inadéquates.

Clade 2
Le clade 2 est divisé en deux sous-clades : le 2a se retrouve dans les zones endémiques, soit en Afrique de l’Ouest, tandis que le 2b est responsable des éclosions survenues ailleurs dans le monde depuis 2022 et est principalement transmis par contacts sexuels. Les infections par le clade 2 sont en général moins graves que celles causées par le clade 1. Les voyageurs à risque d’être infectés sont les hommes, cis ou trans, qui prévoient avoir des relations sexuelles avec des hommes (HARSAH). Tous les cas de mpox signalés au Canada jusqu’à ce jour (23 août 2024) ont été causés par le clade 2b du virus de la mpox. Pour plus d’informations sur les cas de mpox de clade 2 retrouvés au Canada, consulter la page Mpox (variole simienne) du ministère de la Santé et des services sociaux.

Transmission

La transmission de la mpox peut se produire de plusieurs façons :

  • Transmission zoonotique (contact direct avec un animal infecté)
    • Contacts étroits
    • Préparation de viande animale
    • Consommation de viande animale insuffisamment cuite
  • Transmission interhumaine (contact direct avec une personne infectée)
    • Contacts étroits (incluant la transmission par gouttelettes respiratoires suite à une exposition face à face, rapprochée et prolongée)
    • Contacts sexuels
  • Transmission par matériel contaminé (contact indirect)

Portrait clinique

Période d’incubation
5 à 7 jours (jusqu’à 21 jours)

Premiers symptômes
Fièvre, céphalées, fatigue, frissons, courbatures, adénopathies

Symptômes spécifiques
Éruptions cutanées au visage puis au corps (mains, pieds, organes génitaux). Évolutives, de la macule vers la papule, la vésicule, la pustule puis la croûte. Dans certains cas, les lésions apparaissent initialement dans la région des organes génitaux et il arrive que la personne atteinte ne présente que quelques lésions.

Durée de la maladie
2 à 4 semaines

Période de contagiosité
Débute dès l’apparition des symptômes (incluant les symptômes systémiques) et se termine lorsque les croûtes sont tombées et la peau saine est réapparue.

Personnes à risque de complications
Enfants de moins de 12 ans
Personnes enceintes
Personnes immunodéprimées

Complications
Kératite, encéphalite, méningite, pneumonie, surinfection bactérienne des lésions cutanées

Taux de létalité
Clade 1a – jusqu’à 10 %
Clade 1a et 1b – 3,6 % (observé durant l’éclosion actuelle de 2024)
Clade 2 – moins de 1 %

Définition des termes

Les niveaux de risque par pays

Dans la section Recommandations par pays, les niveaux de risque sont basés sur les données de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). 

Dans tous les pays du monde, la mpox (clade 2b) représente un risque à la santé pour certaines catégories de personnes, incluant les voyageurs. Une vaccination contre la maladie peut leur être recommandée s’ils rencontrent les indications du PIQ.

De plus, lorsque la mpox est mentionnée dans la section « Interventions recommandées » des recommandations par pays, l’intervenant en santé-voyage devrait signaler au voyageur les mesures de prévention à prendre pendant le voyage, telles qu’elles sont expliquées au paragraphe suivant. À ce jour, ces mesures de préventions s’appliquent pour certains pays africains, mais n’incluent généralement pas la vaccination, sauf si les critères du PIQ sont rencontrés. Ceci est sujet à changement selon l’évolution de l’épidémiologie de la maladie.

Mesures préventives

Les personnes qui planifient séjourner dans les zones endémiques ou dans les pays africains où des cas de mpox du clade 1 et 2 ont été signalés devraient être informées des mesures préventives suivantes :

  • Se laver fréquemment les mains;
  • Éviter tout contact direct avec une personne présentant des symptômes ou qui pourrait avoir la mpox;
  • Éviter le contact avec les objets utilisés par une personne infectée par la mpox;
  • Ne pas toucher les ustensiles, les verres, la literie, les draps, les serviettes, etc.
  • Éviter dans la mesure du possible les contacts sexuels avec de nouveaux ou nouvelles partenaires, et particulièrement tout contact étroit ou sexuel avec des personnes malades (incluant celles ayant des lésions cutanées ou génitales);
  • Éviter tout contact avec les animaux pouvant être porteurs du virus (rongeurs et primates principalement) ou avec des objets ayant été en contact avec ces animaux; sinon porter des gants et des équipements de protection si vous devez manipuler des animaux potentiellement malades ou morts;
  • Éviter la consommation de viande d’animaux sauvages susceptibles d’être des réservoirs du virus; sinon s’assurer de la cuisson adéquate de tous les produits animaux (sang, viande) avant de les consommer;
  • Utiliser les équipements de protection individuelle adéquats lorsqu’un soin est prodigué à une personne infectée;
  • Éviter tout contact avec du matériel contaminé par des personnes malades (draps, vêtements, matériel dans les milieux de soins);
  • Consulter un professionnel de la santé en cas d’apparition de symptômes pendant ou après le voyage et aviser à l’avance des symptômes pour que des mesures de prévention et contrôle des infections soient prises lors du rendez-vous.

Un vaccin contre la mpox est disponible au Québec. Pour plus d’informations sur la clientèle ciblée par la vaccination, consulter le Protocole d’immunisation du Québec.

Distribution géographique des cas recensés de mpox du clade 1 et 2 en Afrique

 

En orange : cas de mpox du clade 1 déclarés en 2024 ou 2025
En jaune : cas de mpox du clade 2 déclarés en 2024 ou 2025
En rose : cas de mpox du clade 1 et 2 déclarés en 2024 ou 2025
En gris : cas de mpox de clade non déterminé déclarés en 2024 ou 2025
Dernière mise à jour de la carte : 28 avril 2025
Une mise à jour hebdomadaire sera faite selon les données de l'Organisation mondiale de la Santé

PaysClade(s) détecté(s) en 2024 et 2025
Afrique du Sud1b et 2
Angola1b
Burundi1b
Cameroun1a et 2
Côte d’Ivoire2
Congo (Brazzaville)1a et 1b
GabonIndéterminé
Ghana2
Guinée2
Île Maurice2
Kenya1b
Libéria2
MalawiIndéterminé
Maroc2
Nigéria2
Ouganda1b
République centrafricaine1a
République démocratique du Congo1a et 1b
Rwanda1b
Sierra Leone2
Soudan du sud1b
Tanzanie1b
Zambie1b
Zimbabwe1b

En gras : transmission active dans les six dernières semaines

Pour plus d’informations sur la situation épidémiologique en Afrique et dans le monde, consulter les données de l’Organisation mondiale de la Santé(en anglais).

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