Adaptation à la parentalité - Fiche complète

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Avoir un enfant est, pour un bon nombre d’hommes et de femmes, l’une des expériences les plus positives et enrichissantes de leur vie. Chaque nouvelle naissance entraîne son lot de changements et de défis. Cette expérience diffère selon la réalité des futurs parents. Cette fiche donne de l’information pour préparer les parents aux premiers mois suivant la naissance de l’enfant. Il est suggéré de présenter un portrait réaliste de ce qui attendra les parents après l’accouchement, afin de soutenir leur adaptation. Les défis les plus courants peuvent être nommés et discutés. Le contenu de cette fiche s’appuie sur des publications portant sur les couples hétérosexuels.

Une brève description des différentes composantes de la parentalité permet de comprendre les défis associés à l’adaptation au rôle de parent pour les femmes, les hommes et les couples. Les parents monoparentaux ou LGBT peuvent vivre des défis semblables aux couples hétérosexuels, mais ils vivent aussi certaines particularités1. Pour en connaitre davantage sur les réalités LGBT, des suggestions de lectures complémentaires et de formations sont disponibles dans la section Ressources et liens utiles.

Qu’est-ce que la parentalité?

Le passage du statut de femme à celui de mère, d’homme à celui de père et de couple à celui de parents est vécu différemment d’une personne à l’autre2, d’un genre à l’autre3 et d’un couple à l’autre2.

Lorsque les membres d’un couple deviennent parents, ils s’investissent auprès de l’enfant et partagent les différents rôles. Ils partagent le rôle de répondre aux besoins physiques (ex. : alimentation, protection, repos), affectifs (ex. : amour, sentiment de sécurité, stabilité) et éducatifs (encadrement, autonomie, conseils) de leurs enfants. Ils sont en relation de coparentalité4. Ils doivent aussi ajuster leurs relations avec plusieurs personnes de leur entourage, dont leurs propres parents, leurs frères et sœurs, leurs amis et collègues de travail. Cette transition introduit également dans leur vie plusieurs nouvelles personnes, soit d’autres parents, mais aussi parfois des professionnels. Ainsi, la parentalité, c’est aussi une forme d’investissement qui déborde la triade père-mère-enfant5.

Le rôle des parents se décline en trois composantes selon Lacharité et collaborateurs5 :

  • les pratiques;
  • l’expérience;
  • la responsabilité.

Les pratiques parentales représentent  les comportements adoptés pour répondre aux besoins de l’enfant, les actions permettant d’organiser la vie de celui-ci (ex. : l’intégration dans un service de garde éducatif), la disponibilité physique et psychologique auprès de l’enfant ainsi que l’engagement affectif envers l’enfant.

L’expérience parentale comprend les dimensions affectives et cognitives associées au rôle de parent, la satisfaction parentale et le sentiment d’efficacité.

La responsabilité parentale s’articule autour d’une dimension juridique qui fait référence à l’ensemble des droits et devoirs des mères et des pères, ainsi qu’aux dimensions socioculturelles (ex. : un nom, une filiation, un patrimoine, une culture, une religion, etc.)5.

Qu’est-ce que l’adaptation à la parentalité?

L’adaptation à la parentalité renvoie à l’ensemble des stratégies qui permettent aux personnes qui deviennent parents de trouver un nouvel équilibre6. Ces stratégies sont considérées comme favorisant l’adaptation si elles permettent à l’individu de retrouver une certaine quiétude à court terme et si, à long terme, elles le maintiennent socialement fonctionnel dans ses différents rôles, mentalement stable et en bonne santé7. Les capacités adaptatives des parents sont particulièrement sollicitées lors de la naissance d’un premier enfant. Toutefois, l’arrivée d’autres enfants, plus tard, prolonge ce travail adaptatif.

L’adaptation à la parentalité se déroule sur une période qui débute parfois avant la conception et peut s’étendre sur plusieurs mois, voire sur quelques années après la naissance de l’enfant8,9.

Pour la majorité des parents, cette adaptation se déroule bien10. Les parents qui possèdent les ressources personnelles, sociales et financières nécessaires réussissent graduellement à retrouver un équilibre malgré l’accroissement des tâches et des responsabilités7. Cohen et Weisman tiré de Dubeau et coll.4 définissent les conditions essentielles à une relation de coparentalité positive :

  • un partage des responsabilités familiales;
  • de l’estime pour l’engagement de l’autre et du respect pour ses décisions;
  • des valeurs et des attitudes communes pour les soins et l’éducation de l’enfant.

Les couples confrontés à des difficultés avant la grossesse, pendant la grossesse11 ou après la naissance sont plus susceptibles de vivre difficilement cette période10. Ces personnes ont plus souvent :

  • un statut socioéconomique précaire12,13;
  • un tempérament anxieux13;
  • des problèmes dans leur relation conjugale5,13, dont des difficultés de communication14 ou une perception négative du soutien entre les conjoints12,15;
  • vécu des événements imprévus (perte d’emploi, déménagement, maladie d’un des parents, séparation des conjoints, difficultés découlant d’une adoption, etc.)5.

Les changements et les défis les plus courants

Bien qu’il existe de nombreuses variations d’une personne ou d’un couple à l’autre, il est possible de décrire certains changements et défis plus fréquents.

Après la naissance de leur enfant, pour la majorité des parents, le voir grandir sera l’une des expériences les plus positives de leur vie16. Ces derniers peuvent ressentir une joie et une satisfaction uniques en l’observant ou en interagissant avec lui. Les couples peuvent ainsi connaître une période de croissance et de cheminement en devenant parents et en s’adaptant aux changements occasionnés par l’arrivée du bébé17,18.

L’épuisement

Il n’est pas rare que les mères et les pères ressentent un épuisement émotionnel, mental et physique ou se sentent même désorientés dans les premiers mois suivant la naissance du bébé19–22. Pour la majorité des parents, ces états sont temporaires22.

Plusieurs s’étonnent de l’intensité des soins à donner à un nouveau-né. Une fois à la maison, les parents réalisent l’ampleur du don de soi et des apprentissages requis pour donner des soins adéquats au bébé. Avec la naissance de l’enfant, les parents doivent revoir leur style de vie au quotidien et leur rapport au travail23. Malgré leurs efforts, plusieurs parents se disent dépassés parce qu’ils ne se sentent pas suffisamment préparés aux nouvelles tâches (ex. : changer des couches, nourrir le bébé [instaurer l’allaitement ou préparer les biberons], donner le bain)21,22.

Le bien-être psychologique

Chez certains nouveaux parents, les changements occasionnés par l’arrivée du bébé peuvent être particulièrement déstabilisants. Ces changements peuvent entraîner une détresse psychologique. Dans des situations où le niveau de stress est élevé (ex. : difficultés financières, problèmes de santé), les individus sont moins susceptibles d’entretenir des relations harmonieuses avec leurs partenaires et de s’engager dans la coparentalité. Dans ce contexte, les parents peuvent également être plus susceptibles de s’impatienter ou d’élever la voix à l’égard de leur bébé, et par conséquent d’éprouver un plus faible sentiment d’efficacité et de satisfaction parentales19,20,22,24–27.

La détresse suivant la naissance d’un bébé peut être vécue différemment chez les femmes et chez les hommes. Les femmes peuvent éprouver un sentiment de perte ou de tristesse lié à leur autonomie perdue, au temps libre dont elles disposaient, à leur apparence, à leur féminité ou à leur sexualité17. Lorsque la parentalité est perçue comme une menace à certains aspects de leur vie (ex. : le travail, le couple ou la santé), certaines femmes s’adaptent plus difficilement à la maternité28.

Selon De Montigny et Lacharité, tiré de Devault et Dubeau, pour les pères, la naissance peut susciter des sentiments d’exclusion et d’impuissance, comme l’impression d’être moins habiles que leur conjointe, la perte d’intimité avec celle-ci, le manque de temps, le peu d’attention accordée au père par l’entourage comparativement à l’attention donnée à la mère ou à l’enfant4.

Une grossesse non souhaitée ou survenant à un mauvais moment peut être associée à29 :

  • des symptômes dépressifs plus intenses;
  • une plus faible satisfaction conjugale;
  • une implication moins équitable dans les tâches parentales;
  • un plus faible niveau de soutien offert;
  • des conflits plus fréquents dans l’exercice du rôle parental.

Pour obtenir plus de détails sur la santé mentale et les troubles mentaux lors de la période périnatale, consulter la fiche Santé mentale et grossesse.

La relation de couple

Les chercheurs observent d’importantes variations dans la façon dont la relation de couple est affectée par la naissance d’un premier enfant30. Les parents qui entretiennent une relation conjugale de qualité (ex. : satisfaction mutuelle, peu de conflits, communication chaleureuse) et qui se soutiennent mutuellement dans leur rôle parental seront plus portés à développer des interactions positives avec leur enfant31,32. D’ailleurs, les enfants dont les parents entretiennent une relation conjugale et coparentale harmonieuse présentent moins de difficultés en général33 et un meilleur fonctionnement socioaffectif34. À l’inverse, une relation conjugale et coparentale conflictuelle ou qui n’est pas une source de soutien risque de nuire aux pratiques parentales, ce qui peut conduire à des problèmes d’adaptation chez l’enfant (ex. : dépression, troubles de comportement, attachement insécurisant, faible compétence sociale)32. En particulier, les enfants qui sont témoins de conflits (notamment de l’expression de la colère d’un parent envers l’autre) manifestent plus de difficultés à réguler leurs émotions et leurs comportements et risquent davantage de développer des problèmes affectifs ou comportementaux plus tard dans leur développement35

De façon plus précise, les études révèlent que les mères ressentent une légère baisse de satisfaction conjugale après la naissance de l’enfant4, car :

  • elles éprouvent parfois de la déception dans leurs attentes quant au partage des responsabilités parentales36;
  • elles doivent gérer plus de changements dans leur vie personnelle et professionnelle37,38;
  • elles observent un accroissement des conflits dans leur couple36.

Les études montrent que les pères, quant à eux :

  • rapportent moins d’activités réalisées avec leur conjointe ainsi qu’une baisse de l’intimité après la naissance de l’enfant39;
  • ont l’impression que leur conjointe ne respecte pas leurs compétences40–42.

Une proportion importante de couples rapportent une diminution de l’activité sexuelle dans les mois suivant la naissance d’un enfant36,43.

Cette diminution de l’activité sexuelle peut s’expliquer par les facteurs suivants :

  • les changements hormonaux qui se produisent à la suite de la naissance ou les conséquences de l’accouchement (ex. : césarienne, déchirures, épisiotomie);
  • les changements liés au rôle de parents (ex. : fatigue, soins à l’enfant, épisodes de baby blues ou dépression).
  • les changements liés à l’image corporelle de la femme ou au rôle de mère et de femme.

Les pressions de l’entourage et de la société

L’Enquête québécoise sur l'expérience des parents d'enfants de 0 à 5 ans (EQEPE) révèle que la majorité des parents consultés (70 %) ont vécu des situations de stress fréquent, alors que 15 % se mettaient beaucoup de pression quand ils s’occupaient de leur enfant. Les parents plus scolarisés avaient tendance à vivre davantage de stress et à s’imposer plus de pression que les autres26.  

Le soutien

Un tiers (34 %) des parents répondant à l’enquête déclaraient ne pas avoir été encouragés ni rassurés par leur partenaire, et environ 15 % d’entre eux déclarent qu’ils ne se sont pas entendus sur la façon d’intervenir auprès de leur enfant. De façon générale, les pères se disent davantage soutenus par leur partenaire que l’inverse26.

À part le conjoint, les deux sources de soutien les plus fréquemment disponibles pour les mères et les pères étaient leurs propres parents (63 %) et les parents de leur partenaire (55 %). Cependant, près de 6 % des parents ressentaient beaucoup de pression de la part de leur famille ou de celle de leur partenaire concernant la façon dont ils s’occupaient de leur enfant. Près de 20 % des parents ne comptaient sur aucune source de soutien26.

L’adaptation à la parentalité est influencée par plusieurs facteurs, dont les caractéristiques des parents, la relation avec l’autre parent, le soutien social, les caractéristiques de l’enfant et la situation socioéconomique5,20,27,44–46.

Elle peut néanmoins être facilitée par différentes stratégies, et ce, dès la période prénatale2,27. Ces stratégies seront présentées dans cette section.

Informer les parents des défis de la parentalité

L’expérience de la parentalité est souvent fort différente de ce que les parents avaient imaginé lors de la grossesse2,22. Dans les premières semaines suivant la naissance de l’enfant, les parents ressentent de la surprise, de la confusion et de la joie au sujet de l’enfant, mais aussi une certaine pression en raison des nombreuses tâches et responsabilités à assumer47. Les parents doivent être informés que la période d’adaptation peut être longue22.

Au Québec, en 2015, la majorité des parents interrogés par l’Enquête sur l’expérience parentale (83 %) exprimaient avoir eu besoin d’information pour leur enfant, particulièrement sur la grossesse et l’accouchement (34 %), l’allaitement (33 %), l’alimentation (31 %), les maladies et les soins de l’enfant (36 %) ainsi que le développement physique et la croissance (28 %)26.

Les intervenants et professionnels de la santé peuvent présenter aux futurs parents des informations sur divers aspects du rôle de parent. Des échanges sur ces thèmes peuvent grandement contribuer à prendre en compte les préoccupations des nouveaux parents et à les aider à se former des attentes réalistes sur la parentalité2,20,27,44. Il est possible de présenter ces sujets de plusieurs façons, par exemple à l’aide d’une courte vidéo ou en invitant de nouveaux parents à venir témoigner de leurs expériences.

Voici des exemples de sujets qui sont d’intérêt selon Delmore-Ko et coll.2:

  •  Les soins à l’enfant, le plaisir de le voir grandir et le développement d’un lien affectif avec lui. Selon les besoins des parents, il peut être utile de les renvoyer au guide Mieux vivre avec notre enfant, plus précisément aux sections portant sur les caractéristiques du nouveau-né, le sommeil, l’alimentation, les problèmes de santé courants, la sécurité, etc. Il peut même être utile de faire des démonstrations de soins (ex. : emmailloter le bébé, donner le bain, changer la couche, faire faire le rot, attacher le bébé dans son siège d’auto).
  • Les tâches liées à la maisonnée sont plus grandes après l’arrivée du bébé (ex. : lavage, ménage), et les parents disposent de moins de temps pour les faire. Il peut être utile pour les parents de se projeter, de faire des listes et d’envisager qui pourra assumer ces tâches pendant quelque temps.
  • Les exigences physiques et émotionnelles associées au rôle de parent peuvent être sous-estimées48,49. Il peut être utile de prévoir des temps de répit ou des personnes qui viendront prendre le relais à certains moments.  

Les inquiétudes des parents peuvent être nombreuses. Elles sont souvent liées aux finances, à la santé du bébé, aux conséquences sur la relation de couple, à la capacité des conjoints de remplir leur rôle de parent et à l’influence de la société sur l’enfant. En parler avec d’autres parents ou avec des professionnels de la santé doit être un comportement encouragé. 

Préparer les parents aux pleurs du bébé 

Beaucoup de parents ne s’attendent pas nécessairement à ce que leur bébé pleure pendant de longues heures sans qu’ils réussissent à l’apaiser rapidement. Préparer les parents à cette éventualité, dès la période prénatale, s’avère d’une grande utilité50. Les pleurs du bébé, surtout lorsqu’ils sont intenses ou incessants peuvent avoir un impact sur le sentiment de compétence parentale et les cognitions51. Certains parents, à bout de ressources en viennent à secouer un bébé pour qu’il cesse de pleurer. Les bébés secoués peuvent vivre avec des séquelles importantes, alors que d’autres peuvent en mourir52.

Les pleurs  du bébé sont un moyen de communication pour exprimer la faim, la soif, l’inconfort, la douleur, l’ennui, etc. Un bébé en bonne santé et ayant un développement normal, qu’il soit allaité ou nourri au biberon va s’exprimer ainsi. Cependant, les bébés sont tous différents : certains pleurent peu alors que d’autres peuvent pleurer plusieurs heures par jour53,54.

Les pleurs considérés comme normaux présentent les caractéristiques suivantes53–60 :

  • La quantité de pleurs quotidiens augmente à partir de la deuxième semaine de vie, culmine autour de 6 à 8 semaines, pour ensuite diminuer significativement et se stabiliser vers 4 à 5 mois. Ces observations se réfèrent à ce que certains appellent la courbe normale des pleurs57.
  • Les crises de pleurs, pendant les premiers mois de vie, durent plus longtemps qu’à n’importe quel autre âge : elles peuvent durer de 30 à 40 minutes en moyenne, et parfois de une à deux heures.
  • Les pleurs prédominent en fin d’après-midi et dans la soirée, ce qui est encore plus marqué au moment du pic de 6 à 8 semaines.
  • Les pleurs peuvent être imprévisibles et, en ce sens, ils débutent et s’arrêtent sans que les parents comprennent nécessairement la cause des pleurs et ce qui a apaisé leur bébé.
  • Les bébés sont parfois inconsolables, et ce, malgré des soins parentaux et un environnement adéquat.
  • Le visage et l’attitude du bébé qui pleure peuvent donner l’impression qu’il est souffrant. Cependant, il faut garder en tête que le bébé qui pleure ne ressent pas nécessairement de la douleur. 

Que faire quand bébé pleure?

Lorsque le bébé pleure, les parents peuvent d’abord procéder à quelques vérifications d’usage comme s’assurer que le bébé n’a pas faim, n’a ni chaud ni froid, n’a pas besoin de faire un rot, n’a pas besoin de faire changer sa couche et n’a pas de fièvre.

Ensuite, les parents peuvent tenter d’apaiser le bébé par différents moyens :

  • le prendre dans leurs bras (on ne peut pas gâter un bébé en le prenant dans les bras);
  • le mettre peau à peau;
  • le couvrir à l’aide d’une couverture douce;
  • diminuer l’intensité de la lumière;
  • lui parler, lui chanter une chanson ou mettre de la musique douce;
  • le bercer doucement;
  • le changer de position;
  • le promener dans un porte-bébé, dans une poussette ou en voiture;
  • lui donner un bain.

Une stratégie d’apaisement qui a réussi une fois peut s’avérer inefficace une autre fois. Cela dit, il demeure important d’encourager les parents à aller voir le bébé lorsqu’il pleure. De plus, il faut recommander aux parents de confier le bébé à une autre personne avant d’atteindre leurs limites et d’être à bout de patience.

Que faire quand bébé n’arrête pas de pleurer?

Il peut arriver que rien ne fonctionne, même si un parent a tout essayé pour apaiser un bébé qui pleure. Les pleurs inconsolables peuvent engendrer plusieurs émotions chez ceux qui s’occupent d’un bébé, comme l’inquiétude, l’incompréhension, l’impatience, l’impuissance, le découragement, le sentiment d’incompétence, la frustration, l’exaspération, la détresse ou la colère. Ces émotions sont tout à fait normales.

Si un parent se sent épuisé ou croit qu’il risque de perdre le contrôle, il est important qu’il confie le bébé à l’autre parent. Si ce parent est seul, plusieurs solutions sont possibles :

  • Mettre le bébé dans un endroit sécuritaire (ex. : le lit du bébé), fermer la porte et s’éloigner de la pièce quelques instants. Il est plus important de se calmer que de calmer les pleurs du bébé. Aller voir le bébé aux dix minutes pour s’assurer qu’il est toujours en sécurité. Attendre d’être à nouveau calme pour reprendre le bébé dans ses bras.
  • Appeler un ami, un membre de la famille, un voisin, quelqu’un de confiance, le service Info-Santé 811 qui permet de consulter une infirmière ou un infirmier ou la Ligne Parents au 1 -800 -361-5085 (disponible 24 h/24, 7 j/7, service gratuit et confidentiel).

Quand s’inquiéter des pleurs?

Si le nourrisson pleure ou s’agite plus de trois heures par jour, pendant plusieurs jours, il est également possible qu’il soit souffrant. De façon générale, les pleurs qui doivent alerter les parents sont accompagnés d’autres signes. Les parents doivent consulter un professionnel de la santé (Info-Santé 811*, clinique sans rendez-vous, urgence), dans les plus brefs délais si :

  • bébé ne se conduit pas comme à l’habitude, ne mange pas ou ne dort pas;
  • bébé fait de la fièvre;
  • bébé vomit, a la diarrhée ou a du sang dans ses selles;
  • bébé pourrait s’être fait mal à cause d’une chute ou d’une blessure;
  • un parent craint de blesser son bébé.

* le service Info-Santé 811 est très utile car il permet une évaluation téléphonique réalisée par une infirmière ou un infirmier afin de confirmer ou pas la nécessité de consulter rapidement.

Aborder l'importance de développer un lien affectif avec l’enfant

Développer un lien affectif avec l’enfant durant la grossesse et consolider ce lien après la naissance est très important. Ce lien affectif permet à l’enfant d’avoir les bases de sécurité requises pour se développer pleinement.

Pendant la grossesse et lors de l’accouchement

La relation entre un parent et son enfant commence à se développer bien avant la naissance de l’enfant61. Au cours de la grossesse et parfois même avant, les futures mères et les futurs pères se construisent progressivement une représentation de l’enfant à naître et développent un lien avec l’enfant en lui parlant ou en touchant le ventre de la mère62,63.

Le désir du couple d’établir un lien avec le bébé64 et de rendre sa présence concrète se fait aussi, pour la majorité, par l’achat de biens nécessaires aux soins de base, par la préparation de la chambre de l’enfant, par le choix d’un prénom ou d’un surnom et par des lectures sur le développement de l’enfant65.

Certains pères peuvent se sentir éloignés ou distants de l’expérience de grossesse (comme des spectateurs ou des étrangers), spécialement pendant le premier trimestre, car ils ressentent moins la présence de l’enfant à naître63,66,67. Le lien affectif des futurs pères avec l’enfant à naître s’accroît généralement au deuxième trimestre parce que la grossesse devient plus évidente dans le corps de leur conjointe63. Pour les partenaires, le travail et l’accouchement représentent des occasions de donner à leur conjointe du soutien physique et émotionnel (voir fiche Travail et accouchement : composer avec la douleur)68. Il est démontré que la participation des pères pendant ces moments facilite le processus même de l’accouchement, augmente leur confiance en soi et celle de leur conjointe68, renforce la relation de couple et le lien avec l’enfant à naître21.

Après la naissance

Dès les premiers moments suivant l’accouchement, le nourrisson reconnaît et préfère les signaux, les sons, les visages et les gestes de ses parents. Grâce à des soins constants, chaleureux et adéquats, l’enfant développera un attachement solide à ses parents, et cette relation constituera la base de son développement futur69.

Dès la naissance, les parents peuvent consolider le lien avec leur enfant grâce au contact peau à peau ainsi qu’à la cohabitation qui débutent en milieu hospitalier ou à la maison de naissance et qui se poursuit au retour à la maison70,71. En effet, il est démontré que les contacts peau à peau entre la mère et son bébé ont des effets positifs sur l’allaitement. Les bébés portés en peau à peau sont plus nombreux à être allaités, et le sont plus longtemps. Le contact peau à peau avec l’un ou l’autre des parents exerce aussi une influence positive sur les comportements affectifs du parent envers son enfant (ex. : sourire à l’enfant, le caresser, l’embrasser). Dans les premières semaines et les premiers mois de vie, les contacts peau à peau permettent à l’enfant de découvrir le monde dans un contexte de sécurité. Pour plus de détails sur la méthode peau à peau, consulter la section « Ressources et liens utiles ».

Enfin, une relation de qualité  se développe au fur et à mesure que le parent passe du temps avec son bébé, lui parle doucement, lui prodigue des soins physiques et comprend ce que le bébé tente de lui communiquer et ce qui l’apaise lorsqu’il pleure21.

Encourager les parents à adopter de nouvelles stratégies dans leur couple 

Pendant la grossesse, les couples peuvent discuter de leurs craintes respectives quant à la parentalité et explorer les stratégies qu’ils envisagent pour se préparer aux défis d’être parents. Car une fois l’enfant né, le couple est souvent moins disponible pour faire les changements requis64. Les deux parents sont souvent préoccupés par les soins à l’enfant, les tâches domestiques qui augmentent, le temps et l’intimité qui diminuent pour le couple ou encore les revenus qui peuvent être amoindris pendant le congé parental72.

Pour se préparer à cette période d’adaptation, les partenaires pourraient revoir, optimiser ou ajuster :

  • leurs mécanismes de communication3,14;
  • leurs stratégies de résolution de conflits3;
  • la répartition des tâches3,36,38;

Une bonne communication entre les partenaires est déterminante pour l’adaptation d’un couple à l’arrivée d’un enfant. En effet, les études montrent qu’un style de communication positif contribue à la satisfaction conjugale durant cette période14,73. Les partenaires ont avantage à favoriser des échanges fréquents, chaleureux et ouverts73. Ils peuvent échanger sur leurs attentes et sur leurs perceptions quant à leurs nouveaux rôles74.

Un couple qui éprouve des difficultés à gérer des conflits, que ce soit avant ou après la naissance de l’enfant, peut avoir besoin de consulter des ressources spécialisées (ex. : psychologue, travailleuse sociale, infirmière) pour développer cette habileté essentielle au maintien d’une relation conjugale satisfaisante et d’un milieu familial favorable au développement de l’enfant66

Encourager les parents à solliciter leur réseau

L’arrivée d’un nouvel enfant nécessite que les parents prennent appui sur autrui. Ils peuvent trouver de l’aide dans leur famille d’origine (parents, frères, sœurs, cousins, cousines, etc.), chez leurs amis, auprès des intervenants ou des professionnels du réseau de la santé et des services sociaux, et auprès d’organismes communautaires tels que les maisons des familles et les centres de ressources en périnatalité.

La mobilisation du réseau de soutien est une stratégie qui facilite grandement l’adaptation des nouveaux parents. Ce soutien se définit par un échange interpersonnel qui implique une dimension affective (ex. : expression d’amour, d’affection, de solidarité) et une dimension instrumentale (ex. : offrir des biens, des services, de l’argent ou de l’aide dans les tâches)75.

Un réseau social, lorsqu’il est soutenant peut avoir un effet bénéfique sur la qualité de l’interaction parent-enfant, le fonctionnement familial, la santé mentale des parents et l’utilisation de pratiques parentales adéquates75. Le fait de savoir qu’on peut compter sur un réseau de soutien social est l’un des éléments protecteurs de la santé mentale des mères76 et des pères68, et est lié à une plus faible détresse psychologique chez le couple six mois après la naissance de l’enfant77.

À l’inverse, l’isolement social et l’absence de réseaux d’entraide sont des éléments qui constituent d’importants facteurs de risque pour le développement des enfants75.

Différentes stratégies peuvent être proposées aux futurs parents afin qu’ils bénéficient du soutien de leur réseau social, institutionnel et communautaire.

Un réseau social

Il est bénéfique pour les parents d’échanger avec leur entourage, leur famille ou leurs amis sur les préoccupations et les questions qu’apporte la venue de l’enfant. Chez les femmes, le fait d’avoir des modèles de mères expérimentées dans leur entourage ou d’avoir accès au soutien de leur propre mère ou belle-mère peut contribuer à diminuer le stress dans les premiers mois avec l’enfant22,78. Les pères ont eux aussi besoin de modèles masculins, car le rôle de père a beaucoup évolué au cours des dernières décennies23. Lors de la transition à la parentalité, plusieurs nouveaux parents ont d’ailleurs tendance à se rapprocher des membres de leur famille79.

Le réseau institutionnel et communautaire

Avoir recours à un ou une professionnelle impliquée dans le suivi de grossesse p. ex. infirmière, sage-femme, médecin ou intervenante sociale, permet aux parents de réfléchir aux stratégies à mettre en place pour faire face aux difficultés qui peuvent émerger après la naissance de l’enfant2. Une bonne stratégie est de préparer une liste de services et de ressources (numéros de téléphone, sites Internet) pour savoir où se référer en cas de besoin. Les professionnels contribuent de manière significative à l’adaptation des mères (80).

Il est reconnu que le soutien formel des intervenants et le soutien informel du réseau social pendant la grossesse, l’accouchement et au retour à la maison peuvent faciliter l’adaptation des pères23. Le besoin de soutien au rôle de père est d’ailleurs l’une des dimensions de la Politique de périnatalité du Québec81.

Certains parents peuvent être désireux de participer à des rencontres avec d’autres parents pour partager leurs préoccupations68,82. Les rencontres prénatales constituent une première opportunité en ce sens. Certains groupes ou organismes communautaires, dont les maisons des familles ou les centres de ressources périnatales, rassemblent les parents pour discuter de différents thèmes, comme l’allaitement, le massage pour bébé, le portage, l’alimentation ou le développement des enfants. Les centres récréatifs de loisirs de la plupart des municipalités ou arrondissements offrent aussi des activités qui permettent de bouger et de briser l’isolement. 

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Auteure 2011 et 2018
Julie Poissant, UQAM

Collaborateurs 2011
Alessandra Chan, INSPQ
Sylvie Lévesque, INSPQ
Véronique Duguay, CHU Sainte-Justine
Chantal Lemay, CHU Sainte-Justine
Amélie Ouellet, CHU Sainte-Justine
Tamarha Pierce, Université Laval
Viola Plomeno, Université d’Ottawa
Martin Saint-André, CHU Sainte-Justine
Georges M. Tarabulsy, Université Laval

Collaborateurs 2018
Maryse Saint-Gelais, DSP de la Capitale nationale
Julio César Ortega Betanco, stagiaire ESPUM
Émilie Audy, INSPQ
Carl Lacharité, UQTR
Alessandra Chan, psychologue

Chargée de projet
Pascale Turcotte, INSPQ

Sous la coordination de
Roseline Olivier-Pilon, INSPQ

Mise en page et relecture
Anouk Sugàr, INSPQ

Date de création : octobre 2011
Révision : septembre 2018